Questions de société
Occupation de la Sorbonne (04/03/09) & multiplication des dérives policières (Vidcasts)

Occupation de la Sorbonne (04/03/09) & multiplication des dérives policières (Vidcasts)

Publié le par Bérenger Boulay

Mercredi 04 mars: nouvelle occupation de la Sorbonne.

Sur cette page:

- Article sur l'occupation et l'évacuation de la Sorbonne (Rue89, 3 vidéos )

- Communiqué de Sud Étudiant dénonçant les dérives policières

- Un exemple de répression (COMMUNIQUÉ DE PRESSE de l'Assemblée Générale DE l'UFR SCIENCES DU LANGAGE de UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ)

- Vidéos de l'occupation  et de  l'évacuation de la Sorbonne sur DailymotionTempsréel.nouvelobs et quartierlatinparis.wordpress.com

- Quelques photos: alexanger.over-blog.com) et citizenside.com

Voir aussi Des collégiens frappés "par erreur" par les CRS, gare Montparnasse (Sud-Ouest, 8/3) et encore Lyon: Violents affrontements à l'occasion de la venue de V. Pécresse (9/3).

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p.gifp.gifp.gif Nouvelle évacuation pour les occupants de la Sorbonne  Rue89 | 05/03/2009 | 14H25

Trois vidéos

Des étudiants ont tenté mercredi de passer la nuit dans laSorbonne. Ils ont été évacués par les forces de l'ordre vers 22 heures.

La journée de mobilisation a débuté dans l'après-midi de mercrediautour de la Sorbonne, pour se  terminer vers 22h00, après une séried'échauffourées entre les forces de l'ordre et des groupes d'étudiants.

Plusieurs centaines d'étudiants et d'enseignants-chercheurs se sonttout d'abord rassemblés hier à 16h30 autour de la prestigieuseuniversité parisienne pour former une grande chaîne humaine. Cetteaction symbolique visait à réaffirmer leur désaccord face aux réformesde l'université. (Vidéo1)

De nombreux participants ont ensuite essayé d'entrer dansl'établissement, sans succès, les forces de l'ordre présentes sur placeayant bloqué tous les accès. Plus d'une centaine d'étudiantset quelques professeurs étaient restés à l'intérieur pouroccuper l'université, comme Jimmy, étudiant:

"Nous avons décidé de ne pas sortir de la fac pendant lachaîne humaine car nous nous doutions qu'il serait difficile de rentrerensuite. On avait vu juste. L'occupation de ce soir est prévue depuis 2semaines sous le nom de code 'soirée chez Régis'. 

L'information s'est transmise par mail, dans les couloirs et sallesde cours mais nous nous doutions que les policiers seraient au courant.Les contrôles ont été vraiment renforcés depuis la semaine dernière.D'habitude, ils regardent seulement les cartes, en ce moment, ilsfouillent tous les sacs."

Benjamine Toussaint, maître de conférences en anglais, a choisi d'occuper l'université avec les étudiants. (Vidéo 2)

Pendant l'occupation, la désorganisation régnait parmi lesétudiants. Volonté de rédiger un appel pour réaffirmer leursrevendications, de "redécorer les murs de la fac" ou simplementsatisfaction d'avoir réussi à bloquer l'université: les occupants nesont pas parvenus à trouver une position commune.

"On ne pense pas pouvoir dormir là, la semaine dernière nous avonsété mis dehors à 1h00 du matin, on s'attend au même scénario",racontait Julien, visionnaire, en début de soirée.

Vers 19h00, rue Cujas, une vingtaine de gendarmes mobiles dispersentun groupe d'étudiants bloquant une porte d'un autre bâtiment del'université, non sans quelques heurts. (Vidéo 3)

Après avoir évacué les rues adjacentes, les forces de l'ordre sontentrées dans l'université à 21h00, ont encerclé le groupe demanifestants réunis dans la cour et les ont évacués sans incident.

A quelques mètres de là, place du Panthéon, un groupe d'unecinquantaine d'étudiants a investi d'autres bâtiments de l'université.L'évacuation s'est déroulée avec plus de tensions: charges et gazlacrymogènes ont été de la partie.

Les CRS ont enfoncé la porte de la salle où s'étaient réunis lesmanifestants avec un bélier et les ont fait sortir, un par un, auxalentours de 22h00. Quelques étudiants racontent avoir été victimes deviolence et reçu des coups de matraque.

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Communiqué de Sud-Étudiant:

 Plusieurs centaines d'étudiant-e-s occupent la Sorbonnedepuis cet après-midi, et plusieurs centaines de personnes sont enmanifestation de soutien place de la Sorbonne. L'Etat a une nouvellefois fait le choix de répondre par la militarisation des ruesalentours, en plaçant plusieurs centaines de policiers. A l'heureactuelle, les occupant-e-s légitimes de l'Université sont ceux etcelles qui y travaillent et étudient chaque jour, et non les forcesrépressives : nous nous opposons à la présence policière sur noscampus !

La semaine passée déjàen province, à Rennes notamment, la police s'était fait remarquer parsa volonté affirmée de « casser du gréviste », frappant à terrecertain-e-s manifestant-e-s (plusieurs ont été transportés àl'hôpital). Hier à Paris, alors qu'une petite centaine d'étudiant-e-ssortaient d'une assemblée générale, ils/elles ont eut la désagréablesurprise de se faire encercler par une dizaine de fourgons de policependant plusieurs dizaines de minutes. Aujourd'hui, c'est donc autourde la Sorbonne que nous constatons une nouvelle fois un déploiementgrotesque de centaines de polciers.

Le gouvernementtransforme donc désormais, sans s'en cacher, la police en bras armée desa politique. Sarkozy et Fillon, par ces mesures, n'ont plus honte declamer haut et fort que la police (et l'armée) est leur seule réponseau mouvement social en cours dans les universités.

Face à cela, lesétudiant-e-s restent massivement mobilisé-e-s comme le prouvent lesassemblées générales depuis le début de la semaines, et les personnelsrejettent en bloc les fausses « avancées » proposées par Pécresse.Progressivement, la question de la grève se pose dans l'ensemble dusecteur éducatif, et la convergence avec la grève du 19 mars estsouhaitable pour tout-e-s.

Dans le même temps,nous n'entendons pas nous résigner face aux dérives policières dugouvernement, et nous multiplierons les actions. Ainsi, si la Sorbonneest occupée depuis cet après-midi, c'est aussi le cas du campusPanthéon-Centre depuis quelques minutes. Et ni les étudiant-e-s ni lespersonnels n'entendent baisser l'intensité de la mobilisation dans lesjours à venir et notamment lors de la journée d'action de demain (jeudi5), bien au contraire !

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Autre exemple de dérive policière (Source: Polartblog) :

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

COMMUNIQUÉ DE PRESSE de l'Assemblée Générale DE l'UFR SCIENCES DU LANGAGE, DE L'HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ (02/03/2009)

Jeudi26 février, la manifestation des étudiants et des personnels del'Université de Franche-Comté protestant contre la destruction duservice public d'éducation et de recherche s'est achevée par un sit-inpacifique dans la cour du Rectorat. A cette occasion, un étudiant s'estvu administrer par les forces de l'ordre un violent coup de matraquesur les reins. Le certificat délivré par l'hôpital où s'est rendu lejeune homme atteste de cette agression (tel est le terme utilisé parl'hôpital). Nous condamnons vigoureusement ce recours à la violence etnous déclarons solidaires des étudiants rennais ayant également subides actes de répression policière.

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Voir aussi Des collégiens frappés "par erreur" par les CRS, gare Montparnasse (Sud-Ouest, 8/3).