Actualité
Appels à contributions
Objets, matériaux, techniques : récits d’origines au Moyen Âge

Objets, matériaux, techniques : récits d’origines au Moyen Âge

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Philippe Cordez)

Objets, matériaux, techniques : récits d’origines au Moyen Âge

 

Troisième Forum Kunst des Mittelalters, Hildesheim, 16-19 septembre 2015, section 18

Organisation : Philippe Cordez (Munich) / Rebecca Müller (Francfort sur le Main)

 

L’histoire de l’art, par rapport à la longue durée de ses objets, est un type de récit et d’interprétation assez jeune et également spécifique. Ses questions principales restent très marquées par sa propre histoire, qui remonte selon l’opinion commune au xvie siècle – soit à l’époque à partir de laquelle on accorda en particulier à la figure de l’artiste une importance croissante. Que nous enseigne dès lors une enquête sur des récits plus anciens, datant du Moyen Âge, à propos de l’origine d’objets privilégiés, de matériaux admirés, ou de techniques particulières ?

De tels récits d’origine n’expliquent pas seulement quand et comment un objet, un matériau, une technique sont apparus et d’où ils proviennent : ils peuvent également faire le constat d’une distance, reconnaître un certain statut, et déterminer un contexte local d’admiration ou de culte, voire d’autres formes d’appréhension.

Cette section du troisième « Forum Kunst des Mittelalters » à Hildesheim entend étudier des récits explicitant l’origine 1. d’objets singuliers, 2. de catégories entières d’objets, 3. de matériaux ou encore 4. de techniques. Dans quelles situations ces récits sont-ils apparus et avec quelles intentions ? À quelles sources ont-ils puisé, peut-on reconnaître dans leur production des principes récurrents ou des stratégies particulières ? Quel rapport existe-t-il entre les récits d’origine portant sur des objets réels, et ceux qui concernent des objets fictifs et des créations littéraires ? Comment les récits d’origine ont-ils été transmis et communiqués, oralement, ou via quels genres d’écrits et de textes, ou encore sous quelles formes artistiques ou performatives ? Dans quelle mesure l’histoire de ces récits est-elle liée à celle du développement des usages de l’écriture, de l’historiographie, de la production des savoirs, et à quel point étaient-ils finalement à même d’interpréter narrativement des objets concrets, et de les situer ainsi culturellement dans les sociétés concernées ?

Veuillez soumettre un résumé de 1800 signes au maximum avant le 20 octobre 2014.