Essai
Nouvelle parution
O.-T. Venard, Pagina sacra : le passage de l'Ecriture sainte à l'écriture théologique

O.-T. Venard, Pagina sacra : le passage de l'Ecriture sainte à l'écriture théologique

Publié le par Florian Pennanech (Source : Olivier-Thomas Venard)

Olivier-Thomas Venard, Pagina sacra : le passage de l'Écriture sainte à l'écriture théologique

Paris/Genève : Editions du Cerf/Ad Solem, coll. "Théologiques", 2009, 1042 p.

  • ISBN : 978-2204087872
  • Prix : 62 euros

Présentation de l'éditeur :

Cet ouvrage est le troisième volume d'une trilogie : Thomas d'Aquin poète-théologien: Volume 1: Littérature et théologie - Une saison en enfer, Ad Solem, 2003. Volume II : La langue de l'ineffable, Essai sur le fondement théologique de la métaphysique, Ad Solem, 2004.


Il est suivi d'une importante postface reprenant l'ensemble de la trilogie, par John Milbank, l'un des penseurs les plus débattus dans le monde anglo-saxon aujourd'hui.

Il y eut une époque où les théologiens empruntaient à la Bible non seulement des idées, mais encore un langage et une poétique, au point que les deux, Écriture et théologie, étaient appelées du même nom : « Pagina sacra », « page sacrée ». Cette époque fut aussi celle où la théologie se constitua comme « science », s'ouvrant grand aux lumières de la raison. Alors vivaient des poètes-théologiens comme  Bonaventure, le franciscain ou Thomas d'Aquin, le dominicain. De leurs lectures des Écritures ont jailli des milliers de pages écrites sur Dieu, aussi audacieuses que des cathédrales, aussi chatoyantes que des rosaces gothiques.

« Le Moyen Age, à jamais, reste l'incubation ainsi que commencement de monde, moderne […] tout, par souci que la projection de sainteté ne suffît pas et manquât court, se ramassa au noir de nous pour filer véritablement si c'est possible, en joie, quelque chose comme durant les siècles des siècles, oh !, que ce soit. » (Stéphane Mallarmé, « Offices »)

En dialogue avec cette époque, Pagina sacra cherche à retrouver le secret de la continuité entre écriture humaine et poétique divine qui a produit tant de chefs-d'oeuvre dans certaines pratiques oubliées : le Livre, le Crucifix et l'Eucharistie. D'une lecture de la Bible conjuguant foi et critique, aux esthétiques de l'adoration du Crucifix et de la communion eucharistique, Pagina sacra regarde le Verbe divin se nouer à la voix humaine pour la rendre capable de dire : « Dieu ».

Littérature, exégèses contemporaine et médiévale, histoires de l'art et de la culture, théorie littéraire et théologie spéculative sont ici mises en oeuvre pour réinventer « la clé du festin ancien » dont nous sommes en quête depuis Rimbaud.