Questions de société
Novembre 2008: les étudiants français se mobilisent

Novembre 2008: les étudiants français se mobilisent

Publié le par Bérenger Boulay

Sommaire de cette page:

- Mobilisation étudiante à Lyon

- Motion des étudiants de Lettres et des candidats au CAPES de Lettres de Lyon III

- Communiqué de SUD étudiant Nanterre.

- Communiqué de la Fédération Sud Étudiant: 20 novembre : préparons la mobilisation pour un service public d'enseignement supérieur !

- Appel des étudiants de l'université d'Amiens

Mobilisation étudiante à Lyon: (source: Nicolas PY - étudiant Lyon III : nicolas.py.c@gmail.com)

A Lyon III, les étudiants de Lettres et les candidats auCAPES de Lettres se sont réunis en Assemblée Générale les 29 octobre et 5novembre derniers. Au cours de cette AG ils ont affirmé leur refus d'uneréforme en l'état et se sont prononcé pour la demande au Ministère d'unmoratoire. Une prochaine AG (13 novembre) se tiendra dans les locaux de Lyon II dans unevolonté de regrouper étudiants de Lyon III et Lyon II, toutes filièresconfondues.

Vendredi 7 novembre, le Ministre de l'Education Nationale,Xavier DARCOS s'est rendu à l'ENS LSH de Lyon pour un discours au Congrès de l'UEJF.Il a été à son arrivée sur les lieux chahuté par une vingtaine d'étudiants aucri de « Des places pour le CAPES pour ne pas devenir CRS ». Le Ministren'a pas daigné s'arrêter et a ignoré tout sourire ces étudiants.

Parmi eux on comptait des élèves de l'ENS (dont dessyndiqués SUD) et quelques étudiants de Lyon III (dont des candidats au CAPES).

Forum à l'usage des étudiants lyonnais: http://reforum.xooit.fr/index.php

Motion des étudiants de Lettres et des candidats au CAPES de Lettres de Lyon III :

Suite aux Assemblées Générales des étudiants et des candidats auCAPES de lettres de Lyon III, les 29 octobre et 5 novembre derniers,  aété décidé de faire remonter une lettre à Mme Le Doyen de la Facultédes Lettres et Civilisations.

La lettre stipule :

1/ le soutien des étudiants et des candidats à la motion de leurs professeurs parue le 20 octobre

2/ de demander au Ministère de l'Education nationale de clarifier le contenu des nouveaux concours

3/de demander au même Ministère un moratoire pour une consultationgénérale de tous les acteurs (professeurs des Universités et dusecondaire, instituteurs, formateurs, étudiants et parents d'élèves)sur les transformations de l'Ecole.

Ce courrier à Mme le Doyen de la Faculté des Lettres et Civilisations de Lyon III a été déposé aujourd'hui au secrétariat.

Le texte complet et précis de cette lettre est disponible sur le forum des étudiants de Lyon : http://reforum.xooit.fr/index.php

Lire aussi: Compte rendu AG étudiante du 13 Novembre Lyon 2 et Lyon 3

La rentrée est aussi dure dans les universités... Mobilisons nous pour nos droits   !

Communiqué de SUD étudiant nanterre (site Bellaciao, 4 novembre 2008):

Le gouvernement n'a pas attendu la crise pour attaquernos droits. Depuis des années, on nous dit que « les caisses sont vides»... Ce qui justifie les suppressions de postes dans la fonctionpublique, l'allongement de la durée de cotisation pour les retraites,le déremboursement de médicaments... Mais les milliards sont bien làpour les banques !

Cette politique va délibérément dans l'intérêt des plusriches. Mais ceux qui la subissent ne restent pas sans rien faire. Lessans-papiers revendiquent leurs droits par la grève et des occupations,comme dans l'église Saint-Paul de Nanterre.
En Italie, les étudiants ont lancé le plus grand mouvement depuis20 ans, contre la privatisation de leurs universités, et ils commencentà entraîner les salariés avec eux. Nous aussi, nous devons nous battrepour sauvegarder les services publics...

Pas touche à l'Éducation !
Le projet du gouvernement est clair : faire des économies sur notredos, nous faire payer la crise en tirant nos salaires et nos conditionsde vie vers le bas.
Pour cela, il supprime des postes (80 000 dans le secondaire d'ici2012, 900 à l'Université l'année prochaine...), oblige les universitésà aller chercher des financements ailleurs, y compris dans le privé. Ilprojette une autonomie des lycées sur le modèle de celle des facs : lesétablissements n'auront pas la même dotation, elle dépendra de leurprojet et de leurs résultats... En gros de l'origine sociale de leurpublic.

Des diplômes de qualité pour tous !
Mais donner moins de moyens ne suffit pas. Un diplôme, c'est unegarantie sur le marché du travail... A condition qu'il ait un contenuet une valeur reconnue dans les conditions collectives ! Al'Université, les diplômes professionnels se multiplient : des diplômeshyper-spécialisés (« Chargé de clientèle au Crédit Mutuel »,« Chef de rayon Carrefour »...), qui ne sont donc pas reconnus sur toutle marché du travail. Le Plan « réussite en licence », présenté l'annéedernière par le gouvernement, prévoit de mettre plus de stages(c'est-à-dire de travail gratuit pour les entreprises) et moinsd'heures de matières fondamentales dans les diplômes.

Pas de concurrence entre les facs !
Avec le Plan Campus, Pécresse a sélectionné dix universités pour enfaire des « pôles d'excellence »... Ce qui veut dire que les autresseront des « facs poubelles », voire qu'elles disparaîtront oufermeront des filières.

Les universités vont devoir choisir : accueillirbeaucoup d'étudiants en dispensant des diplômes déqualifiés ousélectionner pour faire partie de « l'élite ». A Nanterre, le nombred'étudiants refusés, les sans-facs, en atteste.

La crise sociale c'est pour nous !
Le but de nos dirigeants est de faire de nous des précaires... Et cela aussi on l'apprend à l'université.
Plus de 50% des étudiants doivent se salarier. Les aides socialessont rognées, distribuées au compte-goutte. La création d'un nouveléchelon l'année dernière n'a pas permis de répondre aux besoins.L'absence de constructionde logement rend presque impossible l'accès au logement social pour lesétudiants. Cet été, le CROUS a expulsé des résidents de la cité- U deNanterre par une intervention policière.

Une solution, la lutte collective !
Le gouvernement ne le cache pas : le pire est encore à venir ! LaLRU, l'an passé, était un socle pour multiplier les attaques. Si lemouvement étudiant n'a pas réussi à la faire abroger, il n'est pas troptard pour se mobiliser contre la politique du gouvernement. Ce qu'ilfaut, c'est tirer les bilans des derniers mouvements, s'organisercollectivement pour faire la démonstration de notre force. L'annéedernière, les CRS et les Gardes mobiles avaient attaqué les étudiantsmobilisés. Pour sa participation au mouvement contre la LRU, Marco estpoursuivi pardes membres du service de sécurité de la fac.

Ne laissons pas Sarkozy et ses ministres passer leurs coups en force !Si nous sommes nombreux et déterminés, nous pourrons les faire reculer, comme il y a deux ans avec le CPE !

Etudiants, Enseignants, Personnels, tous ensemble !Assemblée Générale
(à l'appel de SUD étudiant, de l'AGEN et de militants de l'UNEF)
Jeudi 6 Novembre 12h30 Amphi D1 (bât. D)

retrouvez toutes les infos sur les luttes des étudiants de Nanterre sur notre site http://nanterre.over-blog.com/

20 novembre : préparons la mobilisation pour un service public d'enseignement supérieur ! (Fédération SUD etudiant)

Jeudi 20 novembre aura lieu une journée de grève dansl'ensemble de l'éducation, notamment pour protester contre un budget entrompe l'oeil dans l'enseignement supérieur. Alors que la ministreproclame que des efforts sans précédents auraient été fait, on constatela réalité des faits avec une application de la LRU de plus en plusdommageable pour les étudiant-e-s et personnels, et que 900 postesseront supprimés cette années dans l'enseignement supérieur !

A l'heure où les étudiant-e-s italien-ne-s en sontmaintenant à plusieurs semaines de lutte contre des réformes visant àsoumettre leurs universités aux intérêts privés, nous nous devons deprendre des leçons sur leur mobilisation exemplaire. Ce ne sont pas desjournées de grève ponctuelles qui permettront de faire plier legouvernement ! Les réformes actuelles s'inscrivent dans un contexteinternational d'attaques contre l'éducation, contre lequel nous nousdevons de lutter. Apprenons à coordoner nos méthodes de lutte !

La fédération Sud étudiant appelle donc l'ensemble despersonnels et des étudiant-e-s à faire de cette journée de grève uneréussite en participant aux manifestations au sein des cortègesunitaires d'étudiant-e-s qui seront mis en place dans plusieurs villes.

Il est surtout nécessaire que nous nous rendionsmassivement dans les assemblées générales qui se tiendront au cours dela semaine. Il est en effet urgent de nous organiser collectivementpour envisager les suites que nous devons à cette journée, afin demettre en échec les réformes de ce gouvernement en matière d'éducationpublique.


Appel des étudiants de l'université d'Amiens  (site Bellaciao, 4 novembre 2008)

Le gouvernement n'a pas attendu la crise pour attaquernos droits. Depuis des années, on nous dit que « les caisses sont vides»... Ce qui justifie les suppressions de postes dans la fonctionpublique, l'allongement de la durée de cotisation pour les retraites,le déremboursement de médicaments... Mais les milliards sont bien làpour les banques !

Cette politique va délibérément dans l'intérêt des plusriches. Mais ceux qui la subissent ne restent pas sans rien faire. Lessans-papiers revendiquent leurs droits par la grève et des occupations,comme dans l'église Saint-Paul de Nanterre.
En Italie, les étudiants ont lancé le plus grand mouvement depuis20 ans, contre la privatisation de leurs universités, et ils commencentà entraîner les salariés avec eux. Nous aussi, nous devons nous battrepour sauvegarder les services publics...

Pas touche à l'Éducation !
Le projet du gouvernement est clair : faire des économies sur notredos, nous faire payer la crise en tirant nos salaires et nos conditionsde vie vers le bas.
Pour cela, il supprime des postes (80 000 dans le secondaire d'ici2012, 900 à l'Université l'année prochaine...), oblige les universitésà aller chercher des financements ailleurs, y compris dans le privé. Ilprojette une autonomie des lycées sur le modèle de celle des facs : lesétablissements n'auront pas la même dotation, elle dépendra de leurprojet et de leurs résultats... En gros de l'origine sociale de leurpublic.

Des diplômes de qualité pour tous !
Mais donner moins de moyens ne suffit pas. Un diplôme, c'est unegarantie sur le marché du travail... A condition qu'il ait un contenuet une valeur reconnue dans les conditions collectives ! Al'Université, les diplômes professionnels se multiplient : des diplômeshyper-spécialisés (« Chargé de clientèle au Crédit Mutuel »,« Chef de rayon Carrefour »...), qui ne sont donc pas reconnus sur toutle marché du travail. Le Plan « réussite en licence », présenté l'annéedernière par le gouvernement, prévoit de mettre plus de stages(c'est-à-dire de travail gratuit pour les entreprises) et moinsd'heures de matières fondamentales dans les diplômes.

Pas de concurrence entre les facs !
Avec le Plan Campus, Pécresse a sélectionné dix universités pour enfaire des « pôles d'excellence »... Ce qui veut dire que les autresseront des « facs poubelles », voire qu'elles disparaîtront oufermeront des filières.

Les universités vont devoir choisir : accueillirbeaucoup d'étudiants en dispensant des diplômes déqualifiés ousélectionner pour faire partie de « l'élite ». A Nanterre, le nombred'étudiants refusés, les sans-facs, en atteste.

La crise sociale c'est pour nous !
Le but de nos dirigeants est de faire de nous des précaires... Et cela aussi on l'apprend à l'université.
Plus de 50% des étudiants doivent se salarier. Les aides socialessont rognées, distribuées au compte-goutte. La création d'un nouveléchelon l'année dernière n'a pas permis de répondre aux besoins.L'absence de constructionde logement rend presque impossible l'accès au logement social pour lesétudiants. Cet été, le CROUS a expulsé des résidents de la cité- U deNanterre par une intervention policière.

Une solution, la lutte collective !
Le gouvernement ne le cache pas : le pire est encore à venir ! LaLRU, l'an passé, était un socle pour multiplier les attaques. Si lemouvement étudiant n'a pas réussi à la faire abroger, il n'est pas troptard pour se mobiliser contre la politique du gouvernement. Ce qu'ilfaut, c'est tirer les bilans des derniers mouvements, s'organisercollectivement pour faire la démonstration de notre force. L'annéedernière, les CRS et les Gardes mobiles avaient attaqué les étudiantsmobilisés. Pour sa participation au mouvement contre la LRU, Marco estpoursuivi pardes membres du service de sécurité de la fac.

Ne laissons pas Sarkozy et ses ministres passer leurs coups en force !Si nous sommes nombreux et déterminés, nous pourrons les faire reculer, comme il y a deux ans avec le CPE !

Etudiants, Enseignants, Personnels, tous ensemble !Assemblée Générale
(à l'appel de SUD étudiant, de l'AGEN et de militants de l'UNEF)
Jeudi 6 Novembre 12h30 Amphi D1 (bât. D)

retrouvez toutes les infos sur les luttes des étudiants de Nanterre sur notre site http://nanterre.over-blog.com/

Les étudiants d'Amiens réunis à plus de 250 enassemblée générale le mardi 3 novembre expriment leur inquiétude quandà la dégradation de leurs conditions de vie et d'études. Alors que lesjeunes sont les premières victimes de la crise économique et sociale,le gouvernement ajoute de la crise à la crise par ses choix politiques.En supprimant des postes dans l'éducation, en privatisant les servicespublics ou en allongeant l'âge de départ à la retraite, le gouvernements'attaque aux populations déjà les plus précarisées.

L'enseignement supérieur n'est pas épargné. Alors quedepuis son arrivée, Nicolas Sarkozy n'a cessé de fragiliser le servicepublic, cette rentrée n'échappe pas à la règle. Après avoir accrul'autonomie des universités et accentué ainsi leur mise en concurrence,le gouvernement a annoncé la suppression de 900 postes, la disparitionde 35 000 boursiers, la mise en place de prêts étudiants : legouvernement s'attaque à l'enseignement supérieur et met en danger nosconditions d'études. Dernière provocation : Valérie Pecresse a déclarévouloir remettre en place la sélection après la Licence.

Il y a urgence à protéger les jeunes de la crise eninvestissant dans l'éducation. A l'inverse du choix fait dans le budget2009, seul le fait de donner enfin la priorité à l'éducation et àl'égalité entre les étudiants permettra d'offrir à tous les jeunesl'accès à l'enseignement supérieur et à une qualification qui lesprotège sur le marché du travail.

Les étudiants d'Amiens, réunis en Assemblée Générale,exigent que le gouvernement revoit ses choix politiques pour investirdans l'éducation et l'enseignement supérieur :

*

Nous refusons les 900 suppressions de poste annoncéeset exigeons un plan de recrutement d'enseignants et de personnelsadministratifs, *

Nous nous opposons à l'instauration de la sélection à l'entrée du Master, *

Nous refusons la disparition des IUFM programmée pour la rentrée.

Pour changer la donne, il faut donner les moyens auxétudiants d'étudier dans de bonnes conditions et donner auxétablissements les moyens de remplir leur mission :

*

Mise en place d'un plan pluriannuel contre la précarité et contre le salariat étudiant, *

Mise en place d'un cadre national des diplômes quigarantissent l'égalité entre les étudiants (mêmes intitulés, mêmesdroits pour tous), *

Rétablissement immédiat des 35 000 boursiers manquants en 2008 et augmentation du nombre et du montant des bourses dès 2009.

Les étudiants d'Amiens, réunis en Assemblée Généraleappellent à une nouvelle AG le 13 novembre et à préparer la journéenationale d'action du 20 novembre par l'organisation de manifestationspartout en France.

L' Assemblée Générale des Etudiants d'Amiens