Essai
Nouvelle parution
Novalis,  Grains de pollen (nouvelle tr.)

Novalis, Grains de pollen (nouvelle tr.)

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Laurent Margantin)


Friedrich Leopold, Freiherr von Hardenberg, dit Novalis

Grains de pollen

tr. fr. et introduction de Laurent Margantin

Publie.net, collection "Ecrire", 2010.

150 pages

5, 99 euros

EAN13 : 9782814503496.

Présentation de l'éditeur

Les Grains de pollen est la première oeuvre importante publiée par Novalis, figure emblématique du romantisme allemand. Cette édition numérique de l'oeuvre offre une traduction nouvelle ainsi qu'une introduction présentant la naissance de l'oeuvre dans le cadre du premier romantisme allemand.

En décembre 1797, Novalis envoie l'ensemble de fragments à Friedrich Schlegel en les présentant ainsi : « Ce sont des fragments (Bruchstücke) d'un dialogue continu avec moi-même – des boutures. Tu peux en faire ce que tu veux. Il me semble que leur contenu est assez révolutionnaire (…). Toutes sortes de choses m'ont traversé l'esprit ces trois derniers mois. D'abord la poésie – ensuite la politique, puis la physique en masse. En poésie, je crois avoir bien pris pied – car il me semble que je suis tombé partout sur tes découvertes. En politique, je crois non sans raison être au fait (…). En physique, je suis encore en fermentation »[. Les Grains de pollen et les Fragments critiques de Friedrich Schlegel, parus un an plus tôt, sont donc les oeuvres inaugurales du romantisme allemand, toutes deux fragmentaires. Dans le deuxième fascicule de l'Athenäum paraîtra également un ensemble assez important de fragments dans lequel se trouvera exposée la théorie littéraire du premier romantisme allemand. Pour symboliser cette nouvelle communauté romantique, Friedrich Schlegel intégrera 13 « grains de pollen » à cet ensemble de 451 fragments (dont, outre les Schlegel, Schleiermacher est aussi l'auteur), et mêlera quatre des siens à ceux de son ami. Mode de fécondation réciproque qui scelle véritablement la naissance du groupe, mais définit du même coup l'écriture romantique elle-même, qui n'est plus l'oeuvre d'individus ou de « personnalités », mais de ce que Novalis, dans ses Etudes de Fichte, a appelé « dividu », soit un être toujours divisé, incomplet, en attente de l'autre pour être complété et fécondé.