Questions de société
Nouvelle mouture du décret (statut EC) : les juristes appellent à durcir le mouvement

Nouvelle mouture du décret (statut EC) : les juristes appellent à durcir le mouvement

Publié le par Vincent Ferré

FW: Information[au sujet de la nouvelle version du décret concernant le statut des EC]

Les juristes appellent à durcir le mouvement :

Le décret nouvelle version qui nous est proposé paraît encore plus inquiétant que le précédent.

En effet, il donne - a priori -  le sentiment que le minimum de nos demandes, à savoir une évaluation nationale et disciplinaire de notre activité recherche, a été entendu.

La réalité est bien différente.

Un nouvel article (41, presque le dernier, comme quoi il faut lire le sujet jusqu'à la fin) a été intégré au décret qui prévoit qu'à titre transitoire (jusqu'en 2012) l'évaluation de la recherche sera confiée à l'échelon local au Conseil Scientifique de la Faculté.

Autrement dit, la réforme du CNU qui devait nous garantir une évaluation nationale sérieuse est reportée temporairement (aux calendes...?). Les juristes savent parfaitement que les mesures présentées comme provisoires ou expérimentales ne le sont jamais, ce n'est qu'un moyen politique de faire avaler un breuvage amer à ceux qui n'en veulent pas.


Dans l'attente on nous propose "une charte" pour nous "rassurer". Ici encore un juriste s'inquiète : le décret est un fait, la charte une annonce (valeur juridique du texte ? "Les chartes s'envolent mais les décrets restent").

Le résultat est donc le suivant :

1/ l'évaluation locale de notre recherche est confirmée avec les dangers (localisme, guerres claniques pour devenir celui qui va évaluer les autres...) et les sanctions (plus de cours ou autres taches pour "les perdants") qui s'y attachent ;

2/ l'évaluation nationale est reportée (et je crains que nous ne la voyions jamais venir).

J'aurais préféré que les auteurs du décret ne fassent pas semblant de nous écouter, voire refusent honnêtement nos propositions en assumant les leurs.

Je crois que nous devons durcir le mouvement tout en faisant savoir que nous ne sommes pas contre l'évaluation.

Jean-François Césaro, Professeur de droit