La figuration de l'artiste dans le roman, qu'il soit écrivain, musicien, peintre ou sculpteur, ne cesse de faire l'objet de nombreuses études universitaires. Il en est de même pour les multiples formes qu'ont pu prendre les rapports entre la littérature, l'image, le spectacle ou la musique. Nous souhaitons nous situer dans un entre-deux : celui de la métaphore, de la comparaison ou encore de la métonymie, autant de ponts par lesquels les romanciers ont pu convoquer un médium non textuel pour définir leur pratique. Il s'agit d'étudier les ressorts de ces tropes afin de révéler les potentialités d'une rhétorique artistique mise en oeuvre dans les romans. Nous ancrons cette recherche dans les romans parus aux XIXe et XXe siècles, alors que le roman s'impose dans le paysage littéraire, période qui s'articule autour de la somme proustienne, cathédrale des arts où les tropes eux-mêmes apparaissent comme la métaphore de l'art.
Partant de la convocation des métaphores, comparaisons et métonymies artistiques, nous analyserons les différentes modalités du rapport entre l'art et le texte. Ce colloque permettra aux chercheurs issus de diverses disciplines (littérature bien sûr, mais aussi histoire de l'art et du spectacle, musicologie, etc.) d'identifier les nécessités textuelles de l'usage d'un médium artistique au coeur du récit et par là même d'amorcer de nouvelles pistes de recherches pour aborder l'intermédialité. Notre objectif est d'étudier, par une approche esthétique ou sociocritique, une rhétorique artistique à l'oeuvre dans les romans.
Les propositions de contribution (300 mots environ, en français ou en anglais) doivent être adressées avant le 30 septembre à Véronique Labeille et Érika Wicky : vlabeille.ewicky@gmail.com