Essai
Nouvelle parution
N. Martin, Noëls et Chansons. En français et en patois savoyard publiés à Lyon en 1555

N. Martin, Noëls et Chansons. En français et en patois savoyard publiés à Lyon en 1555

Publié le par Bérenger Boulay

Nicolas Martin, Noëls et Chansons - En français et en patois savoyard publiés à Lyon en 1555

Edité et traduit par Gaston Tuaillon

La Fontaine De Siloe, 04/08/2008, 283 pages
Isbn (ean13) : 978-2-84206-348-1
30€

Présentation de l'éditeur 


Cet ouvrage publié en 1555 est le premier en langue " savoisienne ".
Il propose, en français ou en patois savoyard, seize noëls et dix-sept chansons. Sous la même couverture, sont donc publiés des cantiques pour l'église et des chansons paillardes. Dans son histoire de la Maurienne, le chanoine Adolphe Gros déclare : " Quant aux chansons, Nicolas Martin a cru que le patois, comme le latin, peut braver l'honnêteté. En quoi il est inexcusable, car il avait assez de talent et de naturel pour pouvoir se passer du piment de l'ordure.
" Même s'il ne faut pas juger un homme du XVIe selon notre mentalité marquée par plusieurs siècles de puritanisme, il est difficile de ne pas reconnaître que Nicolas Martin passe un peu trop gaillardement de l'église au corps de garde, du cantique à la chanson " follette ".

Gaston Tuaillon, professeur de l'Université de Grenoble, publie la nouvelle traduction du premier livre rédigé en langue " savoisienne " qui ait été imprimé, les Noëls et Chansons de Nicolas Martin de 1555.
Qui est l'auteur ? Un musicien de Saint-Jean-de-Maurienne. Il s'est déplacé à Lyon pour aller surveiller chez Macé-Bonhomme, maître-imprimeur, l'édition de son livre, écrit en une étrangère langue appelée depuis le franco-provençal. De 1536 à 1559, la Savoie était administrée comme une province française, et le Mont-Cenis servait de passage aux soldats français qui allaient défendre le Milanais. Cette première période d'occupation française de la Savoie fut pour la Maurienne une véritable Renaissance et le début de l'époque où les montagnards se sont mis à représenter des mystères.
Hélas ! Ce fut aussi le début d'un mal qui ne s'appelait pas encore le mal français ; Nicolas Martin publie en 1555 une chanson à l'adresse d'une dame atteinte de ce fléau en lui déclarant : Madame, vous n'êtes pas très propre ! Cette chanson à la Malpropre devait servir d'avertissement contre le mal nouveau, dont Nicolas Martin décrit le cheminement jusqu'à la mort.

Sommaire:

L'édition de 1555
La vie de l'auteur
La présence française en Savoie
La Réforme en Maurienne
Le contenu de l'ouvrage
Piété et paillardise
La pastorale chrétienne
Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté
Les dix-sept chansons
Un problème de musicologie
Testes français
Textes patois
Les mélodies
Les textes