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Musique du roman

Musique du roman

Publié le par Marielle Macé (Source : Aline Mura-Brunel)

Musique du roman


Omniprésente dans les romans de l'extrême-modernité, la musique domine l'oeuvre de Richard Millet. Centrale dans L'Angélus (P.O.L, 1988), La Voix d'alto (Gallimard, 2001), Musique secrète (Gallimard, 2004) et Pour la musique contemporaine (Fayard, 2004), elle occupe, de l'aveu même de l'écrivain, une place déterminante dans tous ses textes – tant sur le plan des filiations et des thématiques que de la texture même de la prose.
C'est donc moins l'influence des musiciens sur les écrivains ou la représentation de personnages de musiciens que l'effet produit sur la structure des romans, le rythme des phrases et plus encore le pouvoir ontologique de cet art sur la littérature qui seront retenus. Tropisme à l'oeuvre dans l'oeuvre, la musique transforme la dramaturgie du sens qui se déploie dans la langue et qui fait advenir le sujet. Or, si la cadence musicale marque de son empreinte non seulement la poésie - ce qui est peut-être son lieu naturel - mais aussi la prose romanesque, quel est dès lors le statut d'une fiction qui devient le lieu d'une tension ? Comment repérer la voix singulière d'une littérature éminemment hospitalière ? Dans quelle mesure la musique a-t-elle le pouvoir de redorer le blason d'un genre malmené en lui insufflant une dynamique nouvelle ?
La poétique du roman contemporain le plus ambitieux aurait probablement tout à gagner dans la prise en compte d'une pratique d'écriture et d'un choix esthétique particulièrement insistants.

Les articles porteront essentiellement sur l'oeuvre de Richard Millet, mais ils pourront être consacrés à d'autres écrivains contemporains ; ils ne devront pas excéder 30.000 signes et seront remis à Aline Mura-Brunel (Professeur Littérature française - Université de Pau – almura@club-internet.fr ) avant le 15 septembre 2006.