Questions de société
Mouvement étudiant au Québec: la ministre démissionne (14/05/12)

Mouvement étudiant au Québec: la ministre démissionne (14/05/12)

Publié le par Bérenger Boulay

Extrait de la dépêche AFP du 14 mai:

Mme Beauchamp démissionne au début de la quatorzième semaine du conflit estudiantin le plus long de l'histoire du Québec. Quelque 165.000 étudiants sont en grève et manifestent quotidiennement, sans relâche depuis février, de nuit, de jour, parfois presque entièrement nus, pour attirer l'attention des responsables politiques et des médias du monde entier.

La ministre, qui abandonne également son mandat de députée libérale, a tenté d'expliquer sa décision.

"J'en arrive à la conclusion personnelle que j'ai perdu confiance en la volonté des leaders étudiants quant à la recherche d'une véritable sortie de crise. Personnellement, à titre de ministre de l'Education, je n'ai jamais réussi à leur faire faire un compromis. Alors moi, personnellement, j'ai fait l'ultime compromis que je puisse faire, je cède la place."

Les représentants des syndicats étudiants ont accueilli l'annonce plutôt froidement.

"Le problème pour nous, ça n'a jamais été Mme Beauchamp" a dit Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l'organisation la plus revendicatrice, la CLASSE (Coalition Large de l'Association pour une Solidarité Syndicale Etudiante).

"Le problème c'est la hausse des frais de scolarité. Ce n'est pas en changeant de ministre qu'on va régler la crise actuelle. On va régler la crise lorsqu'on va accepter de parler de la raison pour laquelle les gens sont en grève", a-t-il ajouté.

Le gouvernement n'a jamais voulu revenir sur la hausse décidée. Le dernier accord qu'il a proposé prévoit une augmentation des droits de scolarité à l'université de 1.780 dollars sur sept ans, au lieu de cinq ans initialement, pour arriver à près de 4.000 dollars par an, plus près de la moyenne nord-américaine.

En contrepartie, les prêts et bourses augmenteraient également et les frais annexes imposés aux étudiants par les universités pourraient être réduits, mais sans que cela soit assuré.

Lire la dépêche.