Questions de société
Motions votées dans les AG du 24 novembre 2009 (màj 30/11/09)

Motions votées dans les AG du 24 novembre 2009 (màj 30/11/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Ci-dessous: motions votées à Grenoble (IUFM), Toulouse (IUFM), Lyon (IUFM), Paris (Sorbonne), La Réunion (IUFM) 

  • Motion de l'IUFM de Grenoble

Motion votée à l'unanimité le 24/11/2009 à l'IUFM de Grenoble

Les étudiants,  stagiaires et tous les personnels de l'IUFM de Grenoble réunis en AG le mardi 24 novembre 2009 
considèrent :

- que la réforme de la formation et du recrutement des enseignantsconstitue  une attaque frontale contre l'ensemble de l'École, 
-que la réforme proposée prend en otage les élèves, les étudiantsactuellement en Licence et les stagiaires au nom d'une privatisation duBien Public, sous couvert d'économies budgétaires,

réaffirment :

- leur attachement à un réel service public d'éducation pour tous et sur tout le territoire, 
- leur attachement à une véritable formation professionnelle initiale et continue des enseignants, 
- leur opposition aux décisions ministérielles présentées les 13 et 18 novembre 2009,

demandent :

- l'abrogation des décrets de juillet 2009 et l'abandon de cetteréforme de la formation et du recrutement des enseignants. Une touteautre réforme est nécessaire, avec un temps de formation augmenté, 
- des postes à la hauteur des besoins, 
- le maintien des statuts de la fonction publique et une véritable revalorisation salariale,

et appellent les personnels de l'Éducation Nationale à ne pasappliquer cette réforme, à ne pas participer à sa mise en place et às'y opposer par tous les moyens administratifs et pédagogiques en leurpossession. Il revient aux partisans de la réforme d'en êtreouvertement les artisans.

  • Appel de l'IUFM Midi-Pyrénées

Formation des enseignants et des CPE :  Ensemble pour arrêter la destruction programmée ! 

Les personnels et usagers de l'IUFM Midi-Pyrénées, réunis en assemblée générale le 24 novembre 2009 dénoncent le projet destructeur dugouvernement de réforme et de recrutement des enseignants présenté le13 novembre 2009 aux organisations syndicales des personnels.

Elaborées en dehors de toute concertation, au mépris de tous lesacteurs de l'éducation, de la formation et de l'enseignement, de lamaternelle à l'université ces orientations INACCEPTABLES condamnentla formation professionnelle des enseignants et des CPE, conduisent,dès l'an prochain, à la suppression des IUFM, écoles internesuniversitaires professionnelles et, à court terme, à la destructurationdu service public d'éducation.

Ils alertent l'opinion publique, les jeunes se destinant aux métiers del'enseignement, les parents d'élèves sur les graves conséquences de cesorientations qui font payer aux familles l'allongement des études,barrent l'accès au métier d'enseignant aux jeunes issus de milieuxmodestes, placent sans aucune expérience, formation et encadrement dèscette année des étudiants en face d'élèves et conduiront, dès l'anprochain les nouveaux lauréats des concours ainsi que les étudiants àprendre la responsabilité de classe sans avoir appris le métier.

Ils appellent tous les acteurs concernés de la maternelle àl'université, tous les citoyens, à faire converger leurs luttes afinqu'un FRONT UNIQUE,le plus large possible fasse barrage à la destruction programmée de laformation des enseignants et plus largement du service publicd'éducation.

Ils demandent le RETRAIT de ce projet qui passe par l'ABROGATION desdécrets relatifs aux modalités de recrutement des enseignants et desCPE publiés le 29 juillet 2009 malgré une vive opposition de l'ensemblede la communauté scolaire et universitaire et l'élaboration de contrepropositions prenant en compte la complexité et l'évolution du métierd'enseignant, un métier qui s'apprend. L'avenir de l'école en dépend.

  • Ici, on apprenait à enseigner… IUFM de Lyon Assemblée Générale - Mardi 24 novembre

L'Assemblée Générale un jour de grève a rassemblé plus de 160 personnes(formateurs, Biatoss, étudiants, stagiaires – dont stagiaires FC,étudiants. 

Comme cela avait été convenuavec le collectif, le directeur a pris la parole pour inviter à « nebaisser ni la garde, ni les bras ». Il a annoncé les manifestationscommunes à plusieurs IUFM prévues le 7 décembre, et rappelé la teneurdes communiqués de la CDIUFM et de la CPU.

Puison a présenté le contenu des textes du 13 novembre dernier : maquetteset dates de concours, replacés dans un cadre plus large, qui est celuide la baisse des recrutements dans la fonction publique.

Par ailleurs, si enseigner est un métier qui s'apprend, on en supprime la formation professionnelle…

On a terminé en discutant et votant le texte [ci-joint]

Accrochage de deux banderoles sur les grilles de l'IUFM : « Ici on apprenait à enseigner »

Belle et forte présence, enfin, de l'IUFM dans la manifestation lyonnaise…

Texte adopté à l'AG du 24 novembre à l'IUFM de Lyon


Ce que nous ne voulons pas :

- Un rallongement d'études sans garantie d'emploi

- Des non titulaires remplaçants dans le 1erdegré et dans le 2nd degré

- L'amoindrissement de la dimension de recherche desmasters universitaires

- La réduction dramatique de la formation professionnelledes enseignants

- Le financement par les étudiants et leurs familles decette formation professionnelle

- Des arrangements locaux pour appliquer les réformesentrainant les inégalités locales, sociales et les disparités territoriales

- Une réforme dont le seul but est de réaliser deséconomies

Ce que nous voulons:

- L'abrogation de la réforme dite de mastérisation, etdes décrets qui la mettent en place

- Une formation professionnelle des enseignants dans desinstituts nationaux débouchant sur un recrutement en tant que fonctionnairedans un corps d'État.

- Des IUFM réformés et non pas supprimés pour mieuxrépondre aux exigences de l'éducation dans la société d'aujourd'hui

http://collectifiufmlyon.blogspot.com/

  • Sorbonne: Compte-rendu de l'AG par le comité de mobilisation

http://sorbonneengreve.revolublog.com/recent/2

Hier,environ 250 à 300 personnes étaient réunies dans l'amphithéâtreRichelieu pour l'Assemblée Générale commune. Nous n'avions pas retrouvéune telle affluence depuis la rentrée. Après un bref tour d'horizon dela progression des réformes et l'intervention d'un étudiant allemandvenu nous parler de la vague d'occupations en Allemagne, Autriche etSuisse, nous avons ouvert le débat.

Le vote de la journée de grève du 24 et et du départ en manifestation est passé à une écrasante majorité. Nous avons également voté une motion de solidarité aux mouvements étudiants internationaux (lire ci-dessous). A été votée la tenue d'une nouvelle Assemblée Générale la semaineprochaine, fixée depuis au jeudi 3 décembre; les votes de grève ayantfait l'objet d'une forte abstention, ils y seront reportés. Les étudiants mobilisés se réuniront jeudi 26 à 17h en Sorbonnepour organiser le travail d'information sur l'AG de la semaine suivante.
Motion adoptée:

Message de la Sorbonne aux étudiants européens en lutte 

Etudiants, enseignants et Biatoss de la Sorbonne (UniversitésParis I et Paris IV) réunis en Assemblée Générale ce 24 Novembre 2009affirmons notre solidarité et témoignons de notre plus grande estime àl'égard des universités mobilisées d'Allemagne, d'Autriche, de Suisse,de Croatie et des Etats-Unis. Depuis la déclaration de Bologne en 1999 et le LMD, nous subissonsles mêmes attaques incessantes contre nos universités publiques,attaques visant à terme à leur privatisation et leur destruction. Gratuité des études supérieures, refus de la sélection sociale,indépendance de la recherche, financement intégralement public etaugmentation des budgets consacrés à l'éducation constituent le soclecommun de nos combats.Pour la première fois depuis des décennies, l'Europe des luttes seconstitue face à l'Europe du libre-échange et du savoir marchandise.Nous ferons notre possible pour rejoindre les facs européennes dans lalutte et nous appelons toutes les universités françaises à en faire demême, poursuivant l'âpre combat que nous avons mené pendant 4 mois auprintemps dernier. C'est le moment de mener une riposte européenne, nele laissons pas nous échapper.