Questions de société
Motion relative à la fusion Paris 3 - Paris 5 - Paris 7 votée par l’AG transversale du département de LGC de Paris 3

Motion relative à la fusion Paris 3 - Paris 5 - Paris 7 votée par l’AG transversale du département de LGC de Paris 3

Publié le par Sophie Rabau

Motion votée par l’Assemblée générale transversale étudiant.e.s-personnel administratif-enseignant.e.s-chercheur.se.s du département de LGC de l’Université de Paris 3 réunie le 15 décembre 2016.

 

Après avoir discuté du projet de fusion de notre université, nous déclarons nous défier de la rhétorique néo-libérale selon laquelle une seule option et une seule politique est possible.

 Nous dénonçons l’attitude de nos élu.e.s qui pratiquent dans l’opacité une politique contraire à celle pour laquelle nous leur avons donné mandat : nous y voyons un déni de démocratie. Nous regrettons l’indifférence de nos élu.e.s au refus de la fusion exprimée par toute notre communauté universitaire Nous refusons la logique économique, comptable et concurrentielle qui préside à cette politique sous couvert d’intérêt général, scientifique et/ou pédagogique. Nous rappelons que le rapprochement entre universités censé nous donner une plus grande puissance budgétaire représente déjà un surcoût considérable, de même que toute la politique d’appel à des entreprises privées pour des opérations de prestige et de communication menée actuellement.

 Nous n’entendons pas céder au chantage ni nous laisser impressionner par les voix qui nous menacent de perdre des postes, des contrats doctoraux et autres en cas de non-fusion :  d’une part, les postes sont déjà rarissimes et les contrats doctoraux largement insuffisants du fait de contraintes budgétaires qui sont la conséquence directe d’une politique dont la fusion est l’aboutissement ; d’autre part, nous ne voulons pas enseigner et étudier dans une université compétitive et « d’excellence », mais dans une université qui résiste à une logique unilatérale, une université libérée de l’impératif économique et qui puisse être un lieu de pensée et de langage libres.

Au discours creux de l’excellence nous préférons celui de l’exigence intellectuelle, à la compétitivité la solidarité intellectuelle. Car s’il existe une excellence universitaire, elle n’est pas de l’ordre d’une optimisation entrepreunariale des ressources.

Le choix n’est pas, comme on veut nous le faire croire, entre soumission et impuissance.

 Nous appelons tous ceux qui partagent notre vision des choses, dans notre université, au sein de l’USPC, et au-delà, à se rassembler pour mettre en œuvre des actions de résistance et une autre politique.

 

Motion votée avec 27 voix pour (dont 4 procurations), 5 voix contre (dont 5 procurations) et 1 abstention.