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Modalités et enjeux de l’écriture subversive (K. Feki, M. Rebai, dir.)

Modalités et enjeux de l’écriture subversive (K. Feki, M. Rebai, dir.)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Moez REBAI & Kamel FEKI)

APPEL À CONTRIBUTION

Modalités et enjeux de l’écriture subversive

Ouvrage collectif sous la direction de Kamel FEKI et Moez REBAI

Laboratoire Approches du Discours, dir. Mounir TRIKI

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université de Sfax, Tunisie.

 

« Les genres littéraires sont des ennemis qui ne vous ratent pas, si vous les avez ratés vous, du premier coup », écrit Henri Michaux[1]. Joëlle Gardes Tamine rappelle à cet égard que différentes contraintes scripturales déterminent le style de l’écrivain. Par exemple, en décidant d’écrire « en vers ou en prose », en choisissant tel ou tel genre, « poème, écriture narrative ou théâtre, pour s’en tenir à ces grandes catégories », l’auteur est amené à se conformer à certaines règles ou conventions et, à tout le moins, à en tenir compte. « L’écriture narrative suppose [ainsi] un narrateur, c’est-à-dire une instance souvent anonyme responsable de ce qui est rapporté, y compris le discours des autres, tandis que dans la poésie lyrique, une voix se fait entendre directement en disant je et qu’au théâtre, ce sont plusieurs voix, sans intermédiaire, qui s’élèvent. Cela a évidemment des conséquences directes sur l’écriture[2] ». En effet, comme le note très justement Pierre Larthomas, « choisir un genre littéraire, c’est choisir avant même d’écrire la première ligne, un lexique et une syntaxe[3] ».  

Est-ce à dire, ainsi que l’affirme Umberto Eco, que « la véritable source [du] message, c’est plus justement le code que l’émetteur, lequel se contente d’être “parlé par le code[4]” » ? La littérature n’est-elle pas avant tout l’espace de la liberté absolue où l’écrivain peut déjouer la surveillance jalouse des normes auxquelles il fait semblant de se conformer ? Et si l’on écrit souvent sous l’emprise d’événements qui secouent le cœur, l’esprit et les nerfs, écrire n’est-il pas aussi briser les chaînes et les jougs, et s’affranchir de l’autorité, du despotisme et de l’oppression ? La règle d’or de tout artiste n’est-elle pas de manquer aux règles, qu’il s’agisse des règles de l’art ou des règles en vigueur ? « Prenant ouvertement parti pour l’incendie qu’il [applaudit] avec violence, tout en insultant les lances et l’eau courante », le héros de L’Homme de la pampa de Jules Supervielle revendique ainsi son rôle subversif d’artiste :      « - Je suis un artiste ! hurla Guanamiru ; vous ne comprendrez jamais ce que c’est[5] ». Si « l’homme est naturellement moral […] [puisqu’il] vit partout en société, et que dans toute société il y a des “mœurs”, des usages qui s’imposent, des obligations, des tabous[6] », le rôle des littérateurs, de la littérature, ne serait-il pas de lui rappeler ce qu’il y a d’immoral dans la morale prépondérante et de l’exhorter à briser les tabous culturels, religieux et linguistiques d’une époque donnée ? La littérature subversive serait-elle ainsi inéluctablement immorale et marginale ? Ou bien conduirait-elle à définir les contours d’une nouvelle éthique plus juste ?

 La notion de subversion semble être capitale pour appréhender les pratiques et les enjeux d’un pan considérable de la création littéraire. Il serait ainsi précieux de la définir, d’en cerner les contours et de réfléchir sur ses relations avec les concepts voisins de marginalité, d’écart et de transgression. Si le mot subversion signifie « renversement de l’ordre établi et des principes que l’on croyait immuables », une écriture absolument subversive pervertissant le code même qui la sous-tend serait-elle vraiment possible ? L’écrivain saurait-il créer une œuvre lisible sans se plier aux règles et aux contraintes linguistiques ? Une littérature libérée « de tout contrôle exercé par la raison » et « de toute préoccupation esthétique ou morale[7] » ne serait-elle en fin de compte qu’un vœu pieux que les surréalistes n’ont jamais pu réaliser ? Ne serait-il pas plus pertinent, comme le suggère Joëlle Gardes Tamine, de substituer à « subversion de la langue » le concept de « vénération de la langue », car « ce que font les écrivains », c’est « étendre les possibilités de la langue, et non pas la pervertir ou la subvertir, comme on le dit trop souvent[8] ». La notion d’« écriture subversive » serait-elle alors vaine, illusoire et trompeuse, puisque les écrivains dits subversifs ne font que « travaille[r] aux marges [de la langue], qu’[en] explorer [toutes] les possibilités, (…) [que] la « creuse[r] » comme [Mallarmé] disait “creuser le vers”[9] » ? Ou bien faudrait-il préciser, comme le note Danièle Racelle-Latin, que subversion ne veut pas dire nécessairement « déconstruction radicale[10] » et qu’il est pertinent de distinguer entre le texte subversif qui, « en dépit de ses écarts », « continue à se conformer à une typologie générique particulière », et « le texte transgressif [qui] opère une destruction radicale du code générique régulateur[11] » ?

« Le travail de subversion » peut d’abord être « mené à l’encontre » des contraintes génériques ou esthétiques qui prévalent à une époque donnée. « Opérant sur les formes et les genres littéraires, traditionnels », l’écriture subversive, ainsi que le note Zohra Mezgueldi, « supprime, [par exemple], les frontières, les rendant fictives, entre le narratif, le poétique, le discursif et le théâtral » si bien que « le récit côtoie le poème et la mise en scène théâtrale est partout présente ». Elle « déjou[e] [ainsi] les limites du genre », les fait éclater et « dynamite tous les repères connus de lisibilité du texte par la mise en place d’un système scriptural, régi par le principe de la remise en question[12] ». S’agissant particulièrement du roman, l’écriture subversive « rompt », par exemple, comme chez  Marguerite Duras, « avec les règles du roman classique et réaliste », « dépersonnalise les personnages […], abolit l’intrigue, efface l’enchaînement temporel traditionnel, prive le personnage d’un caractère propre et d’une appartenance à une classe sociale déterminée[13] », etc.,

Ne transgressant pas seulement les frontières entre les genres littéraires traditionnels, mais également entre les différents arts, l’écriture subversive favorise l’introduction des techniques cinématographiques dans le roman ou la poésie. Dans le « Nouveau Roman » qui « a été appelé par Roland Barthes “l’école du Regard” », « l’influence du cinéma[14] » aboutit à une métamorphose du genre. La séduction du cinéma n’en est pas moins perceptible dans la poésie. Alain Virmaux parle à juste titre de « [la] tentation du cinéma chez les poètes au temps du surréalisme, d’Artaud à Supervielle[15] ». Mais c’est particulièrement chez Prévert, dont « l’art […] est très souvent visuel » et dont les « poèmes tiennent aussi de la peinture ou de la photographie » et peuvent être considérés comme « des “choses vues[16] », que l’on ressent le plus cette fascination.

La subversion peut aussi affecter la construction des textes littéraires en abolissant les procédés de cohésion textuelle. L’écriture subversive est ainsi marquée par la fragmentation, « l’émiettement du texte[17] », le mélange entre les différents registres de langue, l’introduction de mots prosaïques voire familiers et vulgaires dans un contexte poétique, « la pulvérisation de la parole[18] » et l’indécidabilité énonciative comme chez Beckett. Elle privilégie l’enchaînement asyndétique, imprime à la phrase plusieurs distorsions, supprime les connecteurs, renverse l’ordre habituel des mots et aboutit à l’invention de nouvelles formes d’écriture telles « la poésie prosaïque » dans Paroles de Prévert et « la prose en poème » dans Chaosmos de Michel Collot. Elle affectionne particulièrement « l’ellipse » et, plus généralement, ce qu’on peut appeler les figures de « l’incomplétude », lesquelles ne sont plus considérées comme le signe d’« un manque » ou d’un « défaut », mais comme « une source de variantes expressives et d’effets de sens », et nous invite ainsi à « [nous] débarrasser d’une vision idéalisée de la plénitude ou de la complétude syntaxique[19] ».

La subversion peut enfin être tournée contre l’autorité, qu’elle soit sociale, politique, religieuse ou littéraire et artistique. Si « auteur et autorité ont la même racine latine, l’association des deux termes n’a pas toujours été évidente en matière de littérature[20] ». « La littérature actuelle a [certes] intégré toute forme de « subversion », [laquelle] n’a plus aucune valeur en soi [puisqu’elle est] désormais intégrée et assimilée sans scandale ».[21] Mais cela n’a pas toujours été le cas. Les procès intentés à maints auteurs (Baudelaire, Flaubert) ne témoignent-ils pas, en effet, de l’incompréhension dont les autorités ont fait souvent preuve à l’égard des Belles-Lettres ? De leur côté, les écrivains investissent différentes modalités afin de tourner en dérision le pouvoir en place et les valeurs dominantes de la société. Dans « À la musique » par exemple, Rimbaud se sert de multiples procédés ironiques pour brosser un portrait caricatural des militaires et des rentiers, lesquels sont « déshumanisés, transformés en pantins » et présentés comme « des nantis conformistes » qui échangent un « ramassis de bêtises[22] ». Plus généralement, l’humour, la parodie, la caricature, le sarcasme et les jeux de mots sont autant de moyens qui servent à dénoncer le conformisme, l’hypocrisie sociale, la déchéance de l’école et le dysfonctionnement des institutions politiques et religieuses. Il serait cependant intéressant de voir si ces différentes modalités subversives relèvent seulement d’une poétique de la négation et de la contestation comme chez Céline ou prônent des valeurs plus justes et se trouvent ainsi dotées d’une fonction éthique comme chez Aragon.

Quand elle est tournée contre l’autorité littéraire, l’écriture subversive peut réinvestir certains topoï littéraires afin de critiquer les thèmes ou l’esthétique d’un écrivain ou d’une école littéraire. Catherine Fromilhague et Anne Sancier-Chateau rappellent à ce propos « la critique implicite des “méandres lamartiniens” chez Flaubert évoquant “les harpes sur les lacs, tous les chants de cygnes mourants” qu’écoute Emma Bovary[23] ». Et dans les poèmes de Ponge, c’est plutôt la clique des pauvres faiseurs de vers qui est tournée en dérision grâce aux jeux rythmiques subtils, ainsi que le note Jean-Michel Adam au sujet du « Gymnaste » :  « Comme souvent chez Ponge, on peut lire ce poème comme une déclaration de poétique. La virtuosité du gymnaste que le texte ravale au rang de modèle de la “bêtise” est un peu celle de la poésie versifiée avec laquelle ce texte joue subtilement. “Plus de sonnets, d’odes, d’épigrammes”, disait Ponge, plus de vers au sens propre du terme. Ponge oppose à la virtuosité prétentieuse du faiseur de vers une écriture débarrassée des artifices de la versification. Mais une prose aussi dense que le vers dans sa texture[24] ».  

 

Sans prétendre à l’exhaustivité, quelques axes de recherche peuvent être proposés :

– Écriture subversive : écart, marginalité, transgression

– Subversion de la langue ou vénération de la langue ? 

– La subversion générique et formelle

– Le traitement des personnages, de l’espace et du temps dans la littérature subversive

– L’introduction des techniques cinématographiques dans le roman et la poésie

– La subversion énonciative

– La subversion et la (dé)-construction

– La subversion et « l’effet de non-texte »

– Les modalités de la subversion de l’autorité

– Les (dé)raisons de la subversion

– L’écriture subversive et l’éthique

 

 

Bibliographie indicative :

Abassi (Ali Toumi), Stendhal hybride : poétique du désordre et de la transgression dans Le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme, Paris, L’Harmattan, Collection « Critiques littéraires », 2002.

Le Romanesque hybride, Tunis, Sahar Editions, 1996.

Aubague (Laurent), Jean Franco et Alba Lara-Alengrin (dir.), Les Littératures en Amérique latine au XXe siècle : une poétique de la transgression ?, Paris, L’Harmattan, Collection « Recherches Amériques Latines », 2012.

Béhar (Henri) et Carassou (Michel), Dada : histoire d’une subversion, Paris, Fayard, 2005.

Booker (Keith), Techniques of subversion in modern literature : transgression, abjection and the carnivalesque, Gainesville, University of Florida press, 1991.

Burtscher-Bechter (Beate) et Birgit Mertz-Baumgartner (dir.), Subversion du réel : Stratégies esthétiques dans la littérature algérienne contemporaine, Paris, L’Harmattan, Collection « Études littéraires maghrébines », 2001.

Dambre (Marc) et Gosselin-Noat (Monique), L’Éclatement des genres au XXe siècle, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2001.

David (Odette), L’Autobiographie de convenance de madame d’Épinay, écrivain-philosophe des Lumières : subversion idéologique et formelle de l’écriture de soi, Paris, L'Harmattan, 2007.

De Francesco (Alessandro), « Grammaires de la subversion », in Littérature et « temps des révoltes », Italie (1967-1980), Actes du colloque international organisé en 2008 par l’Université Pierre-Mendès-France (Grenoble 2), l’Université Stendhal (Grenoble 3) et l’École normale supérieure Lettres et sciences humaines (Lyon).

Dufournet (Jean), « Littérature oralisante et subversion : la branche 18 du Roman de Renart ou le partage des proies », in Cahiers de civilisation médiévale, V. 22, n°88, 1979,  p. 321-335.

Gafaïti (Hafid) (dir.), Rachid Boudjedra : une poétique de la subversion, Autobiographie et Histoire, Tome I, Paris, L’Harmattan, Collection « Critiques littéraires », 1999.

Rachid Boudjedra : une poétique de la subversion, II. Lectures critiques, Paris, L’Harmattan, Collection « Critiques littéraires », 2000.

Gerwin (Beth), « Révision et subversion : Balzac et le mythe de Napoléon », Analyse, revue de critique et de théorie littéraire, (V.8), n° 3, automne 2013, p. 48-88.

Gillain (Nathalie), « La subversion des images et des clichés littéraires, par Paul Nougé », in Textyles, Revue des lettres belges de langue française, La littérature au prisme de la photographie, n° 43, 2013, sous la direction de Pierre Piret et Nathalie Gillain, p. 27-40.

Goldschläger (Alain), Martineau (Yzabelle) et Thomson (Clive) (dir.), Règles du genre et inventions du génie : actes du colloque international des 18 et 19 septembre 1998 à l’Université de Western Ontario London, Ontario. 

Guérin-Marmigère (Stéphanie), « Huysmans et la poétique de la subversion », in Neohelicon, Volume 40, Issue 1, Juin 2013, p. 275-295.

Hamon (Philippe), « Note sur les notions de norme et de lisibilité en stylistique », Littérature, L’Effet littéraire, n° 14, 1974, p. 114-122. 

Hugueny-Léger (Elise), Annie Ernaux, une poétique de la transgression, Collection « Modern French Identities », Volume 82, Peter Lang AG, Bern, 2009.

Kober (Marc), « Du lyrisme ardent à la subversion poétique – L’Humour dans l’œuvre de Gilbert Lelly », in Gilbert Lelly, La poésie dévorante, Textes réunis par Emmanuel Rubio,  Actes du colloque Gilbert Lelly : le centenaire (Paris 2004), Lausanne, Éditions L’Âge d’Homme, 2007, p. 77-88.

Marzouki (Samir), « Fiction historique et subversion : Barg Ellil de Béchir Kraïef », Revue de Littérature comparée, n° 327, Klincksieck, 2008, p. 367-377.

Racelle-Latin (Danièle), Le Voyage au bout de la nuit de Céline, roman de la subversion et subversion du roman : langue, fiction, écriture, Bruxelles, Palais des Académies, 1988.

« Lisibilité et idéologie, le cas du texte célinien », in Littérature, n°12, 1973. Littérature, Décembre 1973, p. 86-92.

 Zipes (Jack David), Les Contes de fées et l’art de la subversion : étude de la civilisation des mœurs à travers un genre classique, la littérature pour la jeunesse, traduit de l’anglais par François Ruy-Vidal, Paris, éd. Payot & Rivages, Collection « Petite bibliothèque » Payot, 2007.

 

Date limite d’envoi des propositions :

Les propositions de contribution (350 mots environ), accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique, sont à envoyer avant le 31 mars 2016 à l’adresse électronique suivante : collectif.ecrituresubversive@yahoo.fr

Les auteurs des propositions retenues seront invités à remettre leurs articles complets avant le 31 août 2016, afin que la procédure d’évaluation puisse être lancée.

 

L’ouvrage collectif Modalités et enjeux de l’écriture subversive paraîtra en deux tomes :

Tome 1 : Modalités et enjeux de l’écriture subversive : subversion et genres littéraires

Comité scientifique :

Ali Abassi, Michèle Aquien, Faouzia Bendjelid, Mohamed Ridha Bouguerra, Sylvie Brodziak, Brigitte Buffard-Moret, Beate Burtscher-Bechter, Jacques Dürrenmatt, Joëlle Gardes Tamine, Élise Hugueny-Léger, Jean-Nicolas Illouz, Anna Jaubert, Laurent Jenny, Yves Reuter, Mounir Triki.

Tome 2 : Modalités et enjeux de l’écriture subversive : subversion et (dé)-construction du texte

Comité scientifique :

Hedia Abdelkefi, Catherine Brun, Mireille Calle-Gruber, Dominique Combe, Michel Delon, Christian Doumet, Jacques Dubois, Jeanne Garane, Philippe Hamon, Samia Kassab-Charfi, Moncef Khémiri, Alba Lara-Alengrin, Marc Lits, Dominique Maingueneau, Nelly Wolf.

 

[1] Henri Michaux, « L’époque des illuminés », Qui je fus, in Œuvres Complètes, tome I, Édition de Raymond Bellour avec la collaboration d’Ysé Tran, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1998, p. 106.

[2] Joëlle Gardes Tamine, La Stylistique, 3ème édition, Paris, Armand Colin, 2013, p. 16.

[3] Pierre Larthomas, Le Langage dramatique, sa nature, ses procédés, Paris, PUF, 1995, p. 300. 

[4] Cité par Catherine Kerbrat-Orecchioni, L’Énonciation. De la subjectivité dans le langage, Paris, Armand Colin, 1980, p. 178.

[5] Jules Supervielle, L’Homme de la pampa, collection « L’Imaginaire », Paris, Gallimard, 1978, p. 43.

[6] Lucien Lévy-Bruhl, La Morale et la Science des mœurs, collection « Bibliothèque de philosophie contemporaine », Paris, F. Alcan, 1903, p. 201.

[7] André Breton, Les Manifestes du surréalisme, suivis de Prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme ou non,  Paris, Sagittaire, 1947, p. 36. 

[8] Joëlle Gardes Tamine, La Stylistique, op.cit., p. 10.

[9] Ibid., p. 11.

[10] Danièle Racelle-Latin, « Lisibilité et idéologie », Littérature, n° 12, 1973, p. 87.

[11] Ibid., p. 87.

[12] Zohra Mezgueldi, Oralité et Stratégies scripturales dans l’œuvre de Mohammad Khaïr-Eddine, Doctorat d’État soutenu en 2000, sous la direction de Charles Bon et Marc Gontard, Université Lumière-Lyon 2, p. 63.

[13] Jean-François Laguian, La Douleur du chaos et de la subversion dans l’œuvre de Marguerite Duras, Paris, éditions Publibook, 2012, p. 11-12.

[14] Muriel Plana, Roman, théâtre, cinéma, Adaptations, hybridation et dialogue des arts, Paris, Bréal, 2004,         p. 129. 

[15] Alain Virmaux, « La tentation du cinéma chez les poètes au temps du surréalisme, d’Artaud à Supervielle », Cahiers de l’Association internationale des études françaises, n°20, 1968, p. 257-274.

[16] Corinne François, Jacques Prévert, Paroles, Paris, Bréal, 2000, p. 40. 

[17] Faouzia Bendjelid, L’Écriture de la rupture dans l’œuvre romanesque de Rachid Mimouni, thèse de doctorat, sous la direction de Fewzia Sari, 2005, p. 335.

[18] Ibid., p. 338.

[19] Jean-Michel Adam, La Linguistique textuelle, Introduction à l’analyse textuelle des discours, Paris, Armand Colin, 2006, p. 111.

[20] Jean-Louis Haquette et Helga Meise, « Autorité et normes d’autorité en littérature », Savoir en prisme, n° 3, 2014, « La vie des normes », numéro dirigé par Françoise Heitz et Yann Philippe, avec la collaboration de Véronique Beaulande, Elsa Marmursztejn, Jean-Louis Haquette et Helga Meise. Revue électronique disponible sur : http://savoirsenprisme.wordpress.com/ Éditions et Presses Universitaires de Reims - Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Langues Et la Pensée (EA4299).

[21] Nous remercions Philippe Hamon de nous avoir suggéré cette réflexion sur le statut du « subversif » dans la littérature contemporaine.

[22] Joëlle Gardes Tamine, La Rhétorique, 2ème édition, Paris, Armand Colin, 2011, p. 202.

[23] Catherine Fromilhague et Anne Sancier-Chateau, Introduction à la stylistique, 2ème édition, Paris, Dunot, 1996, p. 77.

[24] Jean-Michel Adam, op. cit., p. 110.