Questions de société
Mastérisation, suppressions de poste.: grève dans l'éducation le 10/02/11

Mastérisation, suppressions de poste.: grève dans l'éducation le 10/02/11

Publié le par Bérenger Boulay

Calendrier/agenda militant, février 2011

10 février : grève dans l'Education pour une autre politique éducative !

Voir aussi la liste des manifestations dans les différentes régions.

En région parisienne:

Ci-dessous: communiqués syndicaux: Sud, Cgt, Fsu

 ***

Communiqué de Sud  Éducation:

Le 10 février 2011, tous en grève , en AG et dans la rue contre le (jeu de) massacre de l'école publique !

*** 

Stoppons la casse du service public d'éducation ! Tract SUD Éducation Paris

Pour la rentrée 2011, l'état persiste dans le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Pour la 4ème rentrée consécutive, 16 000 postes vont être à nouveau supprimés !

SUD Éducation Paris condamne :

  • la suppression massive de postes dans l'éducation nationale (écoles, RASED, établissements scolaires, grands établissements - CNED,... et services du rectorat) ;
  • la politique manageriale dans la fonction publique, symbolisée récemment par les primes aux recteurs et aux chefs d'établissement ;
  • la suppression des moyens de remplacement et l'embauche via pôle emploi de vacataires sur contrat précaire ;
  • la destruction de la formation initiale des enseignants, la masterisation qui rend extrêmement difficiles les conditions d'étude et l'entrée dans le métier ;
  • la dégradation de la formation continue de tous les personnels ;
  • l'augmentation des effectifs par classe de la maternelle à l'université ;
  • la logique de répression contre les parents en cas d'absentéisme scolaire.

Défendre les postes uniquement dans son école, son établissement n'est pas à la hauteur des attaques et une journée de grève isolée ne suffira pas !

C'est à nous tous de construire un mouvement d'ampleur à partir des AG et des établissements.

SUD éducation Paris revendique :

  • aucune suppression de postes d'enseignants, d'administratifs et d'agents ;
  • création des postes correspondant aux besoins ;
  • arrêt des recrutements sur contrats précaires ;
  • titularisation de tous les contractuels et vacataires sans condition ;
  • création de postes de titulaires pour l'accompagnement des handicapés, pour la vie scolaire, etc. ;
  • abrogation de la mastérisation.

Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article456

 ***

Pour imposer une autre politique éducative :

Tous en grève le jeudi 10 février 2011 !

Appel de l'union nationale CGT-Educ'action

La politique du gouvernement Sarkozy impose à notre système éducatif une pression considérable.

L'argumentaire gouvernemental qui consiste à faire croire qu'il est possible de faire mieux avec moins est spécieux.

La politique éducative qui est conduite aujourd'hui est principalement la conséquence de la volonté gouvernementale de réduire les dépenses publiques pour satisfaire à la demande des marchés financiers.

L'ampleur des suppressions de postes dans l'Éducation, avec plus de 16 000 postes à la prochaine rentrée, alors que 62 000 élèves supplémentaires sont attendus, continuera à dégrader les conditions d'études des élèves et de travail des personnels.

Les transformations radicales qui sont mises en oeuvre créent une école de plus en plus inégalitaire et ségrégative qui sera de moins en moins capable d'assurer la réussite de tous les élèves.

L'échec scolaire persistant, les sorties sans qualification du système éducatif de trop nombreux jeunes, vont malheureusement encore s'accentuer.

C'est une autre politique, d'autres moyens, une autre dynamique à tous les niveaux du système éducatif qu'il faut mettre en oeuvre.

La CGT Educ'action estime que les enjeux nécessitent une réaction unitaire forte.

Elle appelle tous les personnels de l'Éducation à être en grève le 10 février prochain pour imposer d'autres choix pour le service public d'éducation, et donner un premier prolongement à la journée du 22 janvier. Elle dénonce les suppressions de postes, demande l'abandon des réformes en cours (formation des enseignants, lycée, voie professionnelle, dispositif ÉCLAIR, projet de fusion de corps) et exige la mise en place d'un plan de titularisation sans condition de concours ni de nationalité pour les personnels non titulaires.

Lire le tract de la CGT-Educ'action 93

Source : http://cgteduc93.free.fr/?greve-10-fevrier-20...

 ***

Communiqué de la  FSU, 24 janvier 2011

La journée du 22 janvier a montré la détermination des personnels de l'Éducation mais aussi des parents, des jeunes et des mouvements pédagogiques à ne pas accepter la dégradation du service public de l'Éducation.

Les défis à relever pour le système éducatif sont considérables : faire face à l'échec scolaire persistant, en finir avec les sorties sans qualification du système éducatif de trop nombreux jeunes, assurer la réussite de tous à tous les niveaux. La FSU a mis en débat dès le mois de novembre « 20 propositions pour l'Ecole » afin de contribuer à l'amélioration du système éducatif. Elle est prête à en discuter avec le Ministre de l'Éducation nationale et le Ministre de l'Agriculture et avec tous les personnels, les parents, les jeunes et tous les citoyens à l'occasion de 500 débats qu'elle organise partout en France.

Mais le gouvernement doit cesser de faire croire qu'il est possible de faire mieux avec moins. Nul n'ignore que sa politique éducative est conduite par celle de la réduction des dépenses publiques pour diminuer les déficits publics. L'ampleur des suppressions de postes dans l‘Éducation, avec plus de 16 000 postes encore supprimés à la prochaine rentrée, alors que 62 000 élèves supplémentaires sont attendus, et les transformations radicales à l'oeuvre dans le système éducatif qui instaurent une école de plus en plus ségrégative ne permettront pas de relever ces défis et d'assurer enfin la réussite de tous les élèves.

C'est une autre politique, d'autres moyens, une autre dynamique à tous les niveaux du système éducatif qu'il faut mettre en oeuvre.

La FSU considère que pour imposer d'autres choix pour le service public et laïque d'éducation, la journée du 22 janvier doit trouver des prolongements. Elle estime que les enjeux nécessitent une réaction unitaire forte et regrette que pour l'instant ses partenaires syndicaux ne poursuivent pas avec elle l'action nécessaire. La FSU appelle tous les personnels de l'éducation à être en grève le 10 février prochain pour dénoncer les suppressions de postes, demander un collectif budgétaire qui permettrait d'assurer la prochaine rentrée scolaire dans de meilleures conditions pour les élèves, l'ouverture de discussions sur les réformes en cours (formation des enseignants, lycée, voie professionnelle, dispositif (E)CLAIR…) et l'amélioration des conditions de travail des personnels malmenés dans leur professionnalité et notamment les personnels non titulaires.

Lire également la Lettre ouverte de SUD Éducation à la FSU

 ***

Après les déclarations de Sarkozy sur la formation des enseignants : la seule « amélioration » de la formation pour SUD Éducation, c'est l'abrogation de la Masterisation !

http://www.sudeducation.org/Apres-les-declarations-de-Sarkozy.html

Nicolas Sarkozy, lors de ses voeux au monde de la culture mercredi 19 janvier 2011, a affirmé qu'il ne fallait « pas avoir peur de reconnaître qu'il faut améliorer notre système ». Il a également évoqué son « souci de mettre devant les enfants des professeurs mieux formés. »

 Mieux formé ? Certainement pas avec la masterisation, qui n'est qu'une casse de la formation au métier d'enseignant !

 Depuis la rentrée 2010, les enseignants des écoles, des collèges et des lycées se retrouvent en effet sans formation sur le terrain, directement en classe pour y enseigner. Cette « réforme » voulue par Nicolas Sarkozy, Xavier Darcos et Luc Chatel ne visait en rien à « améliorer la formation ». Comment l'améliorer en la supprimant ? Le but de cette régression majeure était bel et bien la suppression de 16000 postes dans l'éducation.

 Pourtant enseigner, ça s'apprend ! Sans formation, ni information, les enseignants stagiaires se sont retrouvés dans des situations parfois ingérables, dans un état réel de « souffrance au travail ». Comment préparer 18 ou 26 heures de cours quand on n'a pas appris à le faire ? Comment gérer un groupe d'élèves quand la formation se résume à un DVD « tenue de classe », gracieusement offert par le rectorat ?

 La communauté éducative au grand complet a dénoncé la mise en place de cette réforme absurde, dangereuse et à seule visée d'économies budgétaires. Les organisations syndicales dénoncent sa mise en place. Deux directeurs d'IUFM ont même démissionné pour ne pas cautionner cette régression.

Pour améliorer la formation, une seule solution :l'abrogation des décrets de Masterisation

 Le président de la République se rend peut-être compte que cette réforme ne passe vraiment pas. La mobilisation des stagiaires au sein du collectif « stagiaire impossible » soutenu notamment par SUD Éducation, a su rappeler très largement la nécessité d'obtenir une abrogation de ces décrets et la mise en place d'une réelle formation initiale rémunérée à l'IUFM. L'idée que l'on peut enseigner sans formation au métier ne passe pas non plus auprès des parents d'élèves.  

SUD Éducation exige du président, du gouvernement et du ministère de l'éducation qu'ils abrogent les décrets de Masterisation. 

Les enseignants ont le droit à une vraie formation initiale rémunérée en alternance à l'IUFM. 

SUD Éducation exige le retour à un recrutement à Bac + 3 puis entrée à l'IUFM pour deux années de formation initiale rémunérée , donnant le droit à un master avec la titularisation.

SUD Éducation manifestera le Samedi 22 janvier aux côtés du collectif « stagiaire impossible » pour gagner sur le droit essentiel à la formation initiale.