Questions de société
Mastérisation: motion de la Cnarela (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes)

Mastérisation: motion de la Cnarela (Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : CNARELA)

Lors de son assemblée générale, qui s'est tenue le 26 octobre 2010, à Chaponost (69), la CNARELA a adopté cette triple motion :

Consciente que les diverses réformes concernant le système éducatif dans l'enseignement secondaire (réforme du lycée) comme dans l'enseignement supérieur (« mastérisation », réforme du CAPES, formation des enseignants-stagiaires) sont le fruit d'une entreprise cohérente de sape du système éducatif français et notamment de l'enseignement des Langues anciennes, la CNARELA, réunie en Assemblée Générale le 26 octobre 2010, à Chaponost (69), a adopté à l'unanimité les motions suivantes :

  •      Devant les difficultés d'organisation et de préparation au CAPES que provoque la « mastérisation », la CNARELA affirme son attachement à un recrutement des enseignants par un concours national. C'est en effet la garantie d'une égale qualité de l'enseignement sur tout le territoire. Elle demande instamment que la réforme soit revue et que le calendrier des épreuves soit modifié afin de faciliter la préparation du concours.
  • Alors que de plus en plus souvent, l'enseignement du latin est confié à des professeurs de Lettres modernes, la CNARELA réaffirme la spécificité des enseignants de Lettres classiques. Eux seuls ont été formés à enseigner français, latin et grec, en établissant des liens entre ces trois disciplines. De plus, à partir de la session 2011, le CAPES de Lettres modernes ne comportera plus d'épreuve de Langue ancienne. Comment alors les candidats reçus pourraient-ils assurer un enseignement en latin ou, a fortiori, en grec ?
  •     La CNARELA dénonce les conditions scandaleuses d'entrée dans la profession des nouveaux enseignants reçus à la session 2010 du concours. Outre une charge de travail excessive, comme c'est le cas pour tous les stagiaires, les recrutés en Lettres classiques rencontrent souvent un problème supplémentaire : ils sont encadrés par des tuteurs de Lettres modernes. Leur formation pédagogique en Langues anciennes est de ce fait inexistante. Nous exigeons que les stagiaires en Lettres classiques soient confiés à des tuteurs spécialistes de Lettres classiques.