Édition
Nouvelle parution
Marina Tsvetaeva, Les Carnets (édition critique)

Marina Tsvetaeva, Les Carnets (édition critique)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Vox Poetica)

Marina Tsvetaeva, Les Carnets, Editions des Syrtes, 2008, 1136 p.


Publiéssous la direction de Luba Jurgenson, traduits du russe par EvelineAmoursky et Nadine Dubourvieux, préface de Caroline Bérenger, postfacede Véronique Lossky.

  • ISBN : 978-2-84545-104-9
  • 43.00 €

En ligne:

Caroline Bérenger, "Préface aux Carnets de Marina Tsvetaeva"

Luba Jurgenson, "Les événements se trament au sein du langage"

La république des livres (Chronique de P. Assouline)

Poezibao

Article paru dans Le Nouvel Observateur

Le Choix des libraires

Article paru dans La Croix


Présentation de l'éditeur:

Inédits jusqu'à ce jour en français, Les Carnetsde Marina Tsvetaeva, publiés ici dans leur intégralité, sont lesdocuments les plus spontanés et les plus subjectifs dans l'héritage dupoète. Véritable laboratoire d'écriture, ils constituent une oeuvrelittéraire majeure puisqu'ils offrent au lecteur la possibilitéd'accéder aux sources mêmes de la création poétique.Journal, carnets de travail, impressions de lectures, chronique de lavie au jour le jour ? Une chose est sûre : ces croquis furtifs etpoignants allient le prosaïque au sublime. Fidèle à son art poétique,Tsvetaeva y conjure les assauts du réel par la magie de sa consciencedans un dialogue avec elle-même qui devient parfois dialogue entre lemoi et le monde. Commencé peu avant la Première Guerre mondiale pourprendre fin à la veille de la Seconde, cet exercice de lucidité, quilivre les clés des secrets tsvetaeviens tout en ouvrant sur la scène del'Histoire, n'entrave pas son avancée à travers les mondes intimes quele lecteur a appris à côtoyer au gré des poèmes et des proses éditésprécédemment. Dans son face-à-face toujours extrême avec le mot, dansson souci minutieux d'offrir l'éternité à l'infime, le poète se tientsur le qui-vive et entend non seulement le fracas de la destruction quidéferle sur sa patrie – et bientôt sur le monde – mais, aussi, lechuchotement intime des choses elles-mêmes en quête de noms nouveaux.Pour accompagner l'édition française des Carnets la parolevivante et complice est donnée à ceux qui ont connu Marina Tsvetaeva,l'ont croisée ou aimée, à travers des notes, des réflexions ou desécrits divers. Grâce à la collaboration avec les Archives russes d'Étatde littérature et d'art, de nombreux documents, inédits pour laplupart, éclairent ces Carnets.


MarinaTsvetaeva (1892-1941), icône des lettres russes, devient rapidement unefigure incontournable de la poésie russe. Elle publie sa première sériede poèmes en 1910. En 1912 elle épouse un officier de l'armée russe,Efron. En 1922, elle quitte la Russie pour s'installer à Berlin, àPrague puis à Paris. Dix-sept années d'exil pendants lesquelles Marinamène un combat incessant pour la vie et la création ; la vie n'a desens pour elle qu'à travers l'écriture : la poésie avant tout, maisaussi prose, traductions, lettres, journal, carnets. Épuisant combatqui la rend austère, arrogante parfois, gaie quelquefois, désespéréespresque toujours. Son besoin d'être aimée et surtout d'aimer, la poussevers des relations épistolaires très fortes, avec des écrivains connustels Pasternak, Rilke, mais aussi avec des inconnus - l'essentiel étantde dire, de se dire, de brûler, de donner. En 1939 elle rejoint sonmari, devenu agent soviétique en URSS. Grâce à Pasternak elle obtientquelques contrats de traduction. En 1941 elle est évacuée à Yelabuga enRépublique Indépendante Tartare ; désespérée, usée par les privations,elle se suicide le 31 août.