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Marguerite Yourcenar : entre tradition(s) et modernité (revue Contact+ )

Marguerite Yourcenar : entre tradition(s) et modernité (revue Contact+ )

APPEL À CONTRIBUTIONS

Marguerite Yourcenar : entre tradition(s) et modernité

 

La revue trimestrielle à comité de lecture Contact+ publiée par l’Association des Professeurs de Français de Formation Universitaire (Grèce) se propose de rendre hommage à Marguerite Yourcenar, à l’occasion de la célébration du trentenaire de sa mort en 2017, dans le numéro 77 qui paraîtra fin mai 2017. Cet Hommage nous permettra de (re)visiter la vie et l’œuvre polyvalente d’une grande femme de lettres françaises, philhellène, et d’approfondir les conceptions esthétiques et la connaissance de tel ou tel aspect de son œuvre.

 

Marguerite Yourcenar : entre tradition et modernité

Première femme reçue à l’Académie française en 1980, Marguerite Yourcenar, née Marguerite de Crayencour, a marqué de manière féconde son époque et le monde de la littérature. Figure majeure de la littérature française du XXe siècle, elle s’est distinguée dans tous les genres littéraires sans pour autant faire disparaître l’unité architecturale de son œuvre qui, de livre en livre, se développe et devient de plus en plus manifeste. Plusieurs générations de lecteurs, en France comme à l’étranger, ont été, et sont encore, fascinés par son œuvre abondante et protéiforme.

Grande voyageuse, passionnée par l’histoire, curieuse des cultures anciennes, elle montre un intérêt particulier pour les civilisations, la plupart du temps éloignées dans le passé, et leurs systèmes de pensée : la Grèce et la Rome antiques, la Renaissance, la culture afro-américaine, les sagesses orientales (Inde, Japon, etc.). Les mystères du passé sont ainsi dévoilés à travers une écriture fine, dense, bien documentée et puissante, et sous un nouvel éclairage. Elle travaille avec « un pied dans l’érudition, l’autre dans la magie, ou plus exactement, et sans métaphore, dans cette magie sympathique qui consiste à se transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un[1] ». Son style net, sobre, élégant et harmonieux, « togé » aussi (dans les Mémoires d’Hadrien, elle parle d’une oratio togata) confère à l’œuvre une unité propre et un équilibre des forces. Au fil des pages, la pensée et les images, paradoxalement, se cristallisent et se développent en même temps, comme le cycle éternel ou le mythe de l’éternel retour.

Dramaturge (Électre ou la Chute des masques, 1954 ; Le mystère d’Alceste, 1963, etc.), poète (Le jardin des chimères, 1921 ; Les dieux ne sont pas morts, 1922, etc.), romancière (La Nouvelle Eurydice, 1931 ; Denier du rêve, 1934 ; Mémoires d’Hadrien, 1957 ; L’Œuvre au noir, 1968, etc.), traductrice (Poèmes de Constantin Cavafy, 1958 ; La couronne et la lyre, 1979), essayiste (Mishima ou la Vision du vide, 1980 ; En pèlerin et en étranger, 1989, etc.), prônant un humanisme moderne et renouant avec la tradition du roman historique, Marguerite Yourcenar ne fait pas seulement vivre et revivre un imaginaire du lointain, mais elle le place dans la continuité des formes civilisationnelles et culturelles tout en soulignant leurs différentes métamorphoses.

Dans cette optique, et eu égard à l’importance de l’œuvre de Marguerite Yourcenar que nous voulons mettre en valeur, nous sollicitons des soumissions/contributions inédites sur les thématiques suivantes, qui sont loin d’être exhaustives :

  • Yourcenar et la Grèce
  • Yourcenar et la Méditerranée
  • Yourcenar et l’art
  • Yourcenar et la poétique de l’espace/du rêve/du silence
  • Yourcenar et le sacré
  • Yourcenar et l’écriture du moi
  • Yourcenar : lectures, réécritures, traditions
  • Yourcenar et la traduction
  • Yourcenar et l’écriture féminine
  • Yourcenar et l’Antiquité
  • Yourcenar et l’Académie française
  • Yourcenar au IIIe millénaire
  • Traduire Yourcenar
  • La réalité sociale et politique dans son œuvre
  • La réception critique de son œuvre
  • Perspectives comparatistes de l’œuvre yourcenarienne
  • Des fiches pédagogiques à partir d’extraits choisis seront vivement appréciées.

 

Les textes soumis à l’évaluation du comité scientifique pourront suivre des approches diverses (historique, artistique, esthétique, littéraire, comparatiste, didactique).

Vos contributions (articles, fiches pédagogiques…) accompagnées de vos coordonnées (prénom, nom, fonction, courriel) sont à envoyer par courriel avant le 23 avril 2017, à l’adresse : cnikou@apf.gr. Elles ne devront pas dépasser 4000 mots (30.000 signes environ), notes et références bibliographiques comprises.

 

[1] Marguerite Yourcenar, « Carnet de notes de Mémoires d’Hadrien », Œuvres romanesques, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », no 303, 1982, p. 526.