Questions de société
Manifestations du 5 Mars 2009: La grogne persiste dans les universités et monte à l'hôpital (revue de presse + Photos)

Manifestations du 5 Mars 2009: La grogne persiste dans les universités et monte à l'hôpital (revue de presse + Photos)

Publié le par Bérenger Boulay

Manifestation parisienne du 5 Mars à 15 h

Le trajet négocié avec la préfecture était le suivant : Denfert Rochereau vers l'Assemblée Nationale (arrêt à Varennes) .

Convergence d'objectif avec lespersonnels de la Santé qui manifestaient vers l'Assemblée nationale aussile même jour.

Quelques photos


Reuters:
La grogne persiste dans les universités et monte à l'hôpital

Deux semaines avant une nouvelle journée d'action interprofessionnelle,les personnels hospitaliers et la communauté universitaire ontmanifesté jeudi en France contre les réformes du gouvernement. 

Le Premier ministre François Fillonet la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse ont tentéde désamorcer la contestation dans les universités en gelant dessuppressions de postes et en acceptant de réécrire un décret litigieux.

Maisforts d'avoir fait reculer le gouvernement après cinq semaines demobilisation, une large intersyndicale et les étudiants de l'Unef neveulent pas s'arrêter en si bon chemin.

"Les conditions pour lerétablissement du dialogue sont loin d'être remplies en dépit desdernières annonces", déclare le collectif "Sauvons la recherche" surson site internet.

Les syndicats appelaient donc à manifesterjeudi un peu partout en France pour défendre une plate-forme derevendications beaucoup plus large, de la formation des enseignants àla restitution des 900 emplois supprimés dans l'enseignement supérieuren 2009, l'arrêt du "démantèlement" des organismes de recherche ou lamise en oeuvre d'un plan pluriannuel d'emplois statutaires.

A Paris, un cortège devait défiler dans l'après-midi de la place Denfert-Rochereau jusqu'à l'Assemblée nationale.

Cettejournée est un test de la mobilisation, qui avait donné des signesd'essoufflement la semaine dernière avec deux fois moins demanifestants que lors des précédentes journées d'actions.

Laministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, pensait avoirobtenu des avancées en négociant mardi la réécriture du décret sur lestatut des enseignants-chercheurs avec quatre syndicats.

Mais sideux points d'accord ont été trouvés, notamment le fait que le moded'évaluation ne soit plus effectué par les présidents d'université maisau plan national, la question de la promotion desenseignants-chercheurs reste bloquée.

PREMIER PAS INSUFFISANT

Unetroisième séance de négociations est prévue vendredi mais rien ne ditqu'un éventuel consensus permettrait de mettre fin au conflit.

Leprincipal syndicat de l'enseignement supérieur, le Snesup, a en effetrefusé de s'asseoir à la table des négociations et en appelledésormais, avec 11 autres organisations, à François Fillon.

L'intersyndicaledemande désormais au Premier ministre d'ouvrir "d'authentiquesnégociations" sur l'ensemble des revendications, jugeant le "premierpas" de ces derniers jours "très insuffisant."

De plus, lacoordination nationale étudiante à l'origine du blocage de plusieurscampus envisage d'appeler vendredi à une extension du mouvement et lagrogne monte dans les laboratoires, qui préparent une journée d'actionle 12 mars.

Dans le secteur hospitalier, la contestation granditcontre le projet de loi sur les hôpitaux en cours de discussion àl'Assemblée nationale et pour réclamer plus de moyens.

Plusieursmilliers de médecins et personnels hospitaliers ont manifesté dans unetrentaine de villes à l'appel de syndicats de médecins et de personnelsmais les cortèges n'étaient pas très étoffés.

Les manifestants étaient ainsi entre 1.600 et 3.000 à Paris, selon les sources.

Lessyndicats estiment que le projet de loi Bachelot, du nom de la ministrede la Santé, qui prévoit une meilleure coordination entreétablissements publics et privés, menace l'emploi et la qualité dessoins.

AFP:

Universités: manifestations à Paris et en province

Plusieurs milliers d'enseignants-chercheurs et étudiants ont manifestéjeudi à Paris et en province contre les réformes gouvernementales dansl'enseignement, ont constaté plusieurs journalistes de l'AFP.

A Paris, environ quelques milliers depersonnes sont parties vers 15h30 de la place Denfert-Rochereau endirection du métro Varenne, derrière une banderole sur laquelle onpouvait lire: "Universitaires, chercheurs, Biatoss, ITA, étudiants unispour l'enseignement supérieur et la recherche"; les Biatoss et ITA sontdes personnels administratifs, techniciens, ingénieurs etbibliothécaires.

Une autre banderole, en tête également,proclamait: "non à la casse des universités et de la recherche, non àla destruction des statuts".

"IUFM en colère, non à la démolitionde la formation des maîtres, retrait immédiat de la réformeSarkozy-Darcos-Pécresse", lisait-on encore sur une autre. Les IUFM sontles instituts de formation des maîtres.

Certains scandaient "l'autonomie des facs pour le gouvernement, c'est tous dans la merde sauf celles qui ont de l'argent".

Sur une affiche on pouvait lire par ailleurs: "Guadeloupe partout, grève générale".

"Lemouvement en Guadeloupe, qui a réussi à mobiliser et obtenir desrésultats, ne peut que nous aider dans notre mobilisation," a déclarédans le cortège Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, premièrefédération de l'Education.

A Lyon, entre 2.500 (police) et 3.000 (organisateurs) sont descendus dans la rue.

AGrenoble, entre 800 et 2.500 étudiants, enseignants-chercheurs, maisaussi salariés de Caterpillar et Schneider Electric ont manifesté puisse sont rassemblés devant le siège du Medef.

A Lille, une manifestation a rassemblé environ 500 personnes (moitié des enseignants-chercheurs et moitié étudiants.

ABrest, ils étaient entre 160 (police) et 200 (organisateurs) et entre200 et 300 à Quimper, en majorité des étudiants notamment de l'IUT.

Anoter qu'à Saint-Etienne, la fermeture administrative du principal sitede l'Université Jean-Monnet (UJM), décrétée mardi, n'était toujours paseffective jeudi, à cause de son occupation par des étudiants quiorganisent son blocage. Quelque 6.000 étudiants n'avaient pas cours.

Associated Press:

Universités: la mobilisation se maintient

La mobilisation dans les universités se maintient. Plusieurs dizainesde milliers d'étudiants et d'enseignants-chercheurs ont à nouveaumanifesté jeudi dans une vingtaine de villes de France contre lapolitique du gouvernement dans leur secteur, malgré les signesd'ouverture de leur ministre de tutelle, Valérie Pécresse.

A Paris, le cortège a rassemblé 9.000 personnes selon la police, 15.000 selon les organisateurs.

Lessyndicats FSU et CGT, ainsi que l'Union nationale des étudiants deFrance (UNEF) appellent à une journée de mobilisation commune àl'Enseignement supérieur et à l'Education nationale le 11 mars prochainpour dénoncer la politique du gouvernement "de la maternelle àl'université".

En attendant, une nouvelle séance de négociationsest prévue vendredi matin entre la ministre de l'Enseignement supérieurValérie Pécresse et les syndicats concernant la réécriture du décretréformant le statut des enseignants-chercheurs, une rencontre que leSNESUP-FSU, majoritaire, a une nouvelle fois décidé de boycotter.

"Leséléments mis sur la table par le gouvernement ne sont pas de nature àouvrir des négociations pour le moment. Nous pensons que tous lesdossiers doivent être traités solidairement, au moins dans un premiertemps", a déclaré à l'Associated Press le secrétaire général duSNESUP-FSU Jean Fabbri.

De son côté, la Conférence des présidentsd'université (CPU) a de nouveau plaidé, jeudi dans un communiqué, pourun report d'un an de la réforme de la formation des maîtres et pour unplan pluriannuel de recrutements, allant ainsi dans le sens de deux desrevendications syndicales.

Jeudi, à Lyon, les manifestantsétaient 2.600 selon la police, 4.000 selon les organisateurs, entre2.000 et 3.500 à Rennes selon les sources, 2.000 à 5.000 à Toulouse,1.800 à 2.500 à Bordeaux, entre 200 et 1.200 à Aix-en-Provence, etselon l'UNEF, 1.500 à Caen.

A Paris, le cortège a quitté la placeDenfert-Rochereau vers 15h30 pour un défilé jusqu'aux abords du métroSèvres-Babylone derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire:"Non à la casse des universités et de la Recherche". "Pour uneuniversité gratuite, laïque, ouverte à tous" ou encore "Contre leslogiques libérales, abrogation de la LRU", la loi sur l'autonomie desuniversités, pouvait-on lire dans le cortège.

"Valérie Pécressene peut plus faire l'impasse sur la mobilisation des étudiants. Desnégociations sont engagées sur le statut des enseignants, mais il n'y aaucune réponse concernant les étudiants", a déploré le président del'UNEF Jean-Baptiste Prévost, présent en tête du cortège dans lacapitale.

Dans son communiqué, la CPU estime pour sa part queconcernant le décret réformant le statut des enseignants-chercheurs,"les conditions du dialogue (sont) en cours de rétablissement et lesavancées sérieuses". Pour le reste, la CPU juge "que le passage auxcompétences élargies et les nouvelles missions confiées auxuniversités", justifient "pleinement de continuer à porter l'exigenced'un plan pluriannuel de recrutements, accompagnant le 'plan carrières'déjà annoncé par la ministre".

Enfin les présidents desuniversités rappellent "leur engagement pour une réforme de laformation des maîtres en profondeur à échéance 2010-2011", alors que legouvernement prévoit de la mettre en place dès la rentrée 2009. AP

AFP

Université: pression des manifestants, espoir de sortie de crise des présidents

La mobilisation des enseignants-chercheurs et étudiants a connu unrebond jeudi, alors que les présidents d'université font preuve d'uncertain optimisme sur une "sortie de crise", à la veille d'un nouveauround de négociations au ministère de l'Enseignement supérieur.

Entre 24.000 et 43.000 personnes, selon lessources, sont descendues dans la rue, selon un décompte non exhaustifdes bureaux de l'AFP à 18H00 portant sur 17 villes. La FSU a compté50.000 personnes, parlant de "succès".

C'est plus que laprécédente journée de manifestations, le 26 février, qui avait réunientre 17.000 et 33.000 personnes, mais c'est moins que le 10 février,par exemple, où ils étaient entre 43.000 et 100.000.

"Non à lacasse des universités et de la recherche, non à la destruction desstatuts", pouvait-on lire dans le cortège parisien, qui a rassembléentre 9.000 et 20.000 personnes.

"Non à la démolition de la formation des maîtres, retrait immédiat de la réforme", lisait-on encore sur une autre pancarte.

"Etudierest un droit, pas un privilège", proclamait une banderole à Nantes, oùentre 1.700 et 2.000 personnes ont battu le pavé.

Les cortègesont réuni entre 2.500 et 3.000 personnes à Lyon, de 2.000 à 3.200 àRennes, entre 2.000 et 3.000 à Toulouse, entre 1.800 et 2.500 personnesà Bordeaux, entre 800 et 1.000 à Montpellier, entre 1.200 et 1.500 àCaen. Les étudiants figuraient en masse dans nombre de défilés.

A Grenoble, entre 800 et 2.500 personnes, dont aussi des salariés de Caterpillar et Schneider Electric ont manifesté.

Certaines universités ont voté le blocage, comme à Toulouse Le Mirail ou Nantes.

L'appelavait été lancé par la coordination nationale des universités, dessyndicats de la FSU, CGT, FO, Unsa Education, Sgen-CFDT, Solidaires,les collectifs Sauvons l'université, Sauvons la recherche, et lesétudiants de l'Unef.

Les organisateurs demandaient le retrait duprojet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, dontla réécriture fait pourtant l'objet de négociations.

Ilsréclamaient aussi le retrait de la réforme de la formation et durecrutement des enseignants du premier et second degré, la restitutiondes postes supprimés au budget 2009 et l'"arrêt du démantèlement desorganismes de recherche".

Pour autant, la Conférence desprésidents d'université (CPU) réunie jeudi en assemblée plénière, aévoqué des "avancées sérieuses" sur la question du statut desenseignants-chercheurs et des "moyens humains" des universités,permettant d'aller "vers une sortie de crise".

En revanche, surle dossier de la réforme des enseignants, elle a demandé "de rencontrerdès la semaine prochaine les deux ministères" de l'Education nationaleet de l'Enseignement supérieur.

Ce, afin de demander que l'année2009-2010, première année de mise en oeuvre de cette réforme (quiconfiera la formation des futurs enseignants aux universités), soit"transitoire" et comporte "des aménagements", a expliqué la CPU.

Enattendant, vendredi, une nouvelle séance de négociations est prévue auministère. Les syndicats - Sgen-CFDT, Sup recherche Unsa, FO,AutonomeSup - et la ministre Valérie Pécresse devront trouver un accordsur les promotions, un sujet qui ne fait pas consensus, AutonomeSup'menaçant de déboucher sur un "désaccord".

Mardi, lesprotagonistes se sont mis d'accord sur deux autres points: lamodulation du service (organisation de son emploi du temps entreenseignement, recherche et autres activités) et l'évaluation.

Université : 24.000 à 43.000 personnes ont défilé

NOUVELOBS.COM | 05.03.2009 | 18:48

Entre 24.000 et 43.000 enseignants-chercheurs et étudiants ontmanifesté en France contre les réformes gouvernementales dansl'enseignement. A Paris ils étaient entre 9.000 et 20.000 à avoirdéfilé. Lesmanifestations contre les réformes dans l'enseignement ont rassembléplusieurs milliers de personnes dans toute la France jeudi 5 mars. Ilsétaient entre 24.000 et 43.000 enseignants-chercheurs et étudiants àdéfiler. La formation des maîtres, le statut desenseignants-chercheurs, l'autonomie des universités ont mobilisé entre9.000 (police) et 20.000 (FSU) à Paris.
Partis de la place Denfert-Rochereau, ils se sont arrêtés au métroVarenne, derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire:"Universitaires, chercheurs, Biatoss, ITA, étudiants unis pourl'enseignement supérieur et la recherche". Les Biatoss et ITA sont despersonnels administratifs, techniciens, ingénieurs et bibliothécaires.
Une autre banderole, en tête également, proclamait : "non à la cassedes universités et de la recherche, non à la destruction des statuts".

La Guadeloupe dans les esprits
"IUFM (institut de formation des maîtres, ndlr) en colère, non à ladémolition de la formation des maîtres, retrait immédiat de la réformeSarkozy-Darcos-Pécresse", lisait-on encore sur une autre banderole.
Certains scandaient "l'autonomie des facs pour le gouvernement, c'est tous dans la merde sauf celles qui ont de l'argent".
Sur une affiche on pouvait lire par ailleurs: "Guadeloupe partout, grève générale".
"Le mouvement en Guadeloupe, qui a réussi à mobiliser et obtenir desrésultats, ne peut que nous aider dans notre mobilisation," a déclarédans le cortège Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, premièrefédération de l'Education.

Entre 2.500 et 3.000 à Lyon

A Lyon, entre 2.500 (police) et 3.000 (organisateurs) sont descendusdans la rue. Ils étaient entre 2.000 à 3.200 à Rennes, entre 2.000 à3.000 à Toulouse, entre 1.700 et 2.000 à Nantes.
A Grenoble, entre 800 et 2.500 étudiants, enseignants-chercheurs, maisaussi salariés de Caterpillar et Schneider Electric ont manifesté puisse sont rassemblés devant le siège du Medef. Une manifestation àBordeaux a réuni entre 1.800 et 2.500 personnes selon les sources, enmajorité des étudiants. A Montpellier, entre 800 et 1.000 ont battu lepavé, à Caen, on en relevait entre 1.200 et 1.500.
A Lille, une manifestation a rassemblé environ 500 personnes (moitiédes enseignants-chercheurs et moitié étudiants. A Nancy, ils étaiententre 500 et 1.200, selon les sources, à Tours, entre 250 et 300, àBrest, entre 160 et 200, entre 200 et 300 à Quimper, en majorité desétudiants notamment de l'IUT, ou encore entre 200 et 250 à Strasbourg.

Fermeture d'une université de Saint-Etienne
A noter qu'à Saint-Etienne, la fermeture administrative du principalsite de l'Université Jean-Monnet (UJM), décrétée mardi, n'étaittoujours pas effective jeudi, à cause de son occupation par desétudiants qui organisent son blocage. Quelque 6.000 étudiants n'avaientpas cours.
A Toulouse, la faculté de lettres du Mirail a voté jeudi matin unblocage total de l'université avec suspension des cours à partir dejeudi soir. L'université des Sciences Paul Sabatier a de son côté votéle principe de blocage avec une mise en oeuvre prévue pour le début desemaine prochaine.
(avec AFP)