Questions de société
Les étudiants québécois continuent de se mobiliser contre la hausse des frais de scolarité (màj 27/05/12)

Les étudiants québécois continuent de se mobiliser contre la hausse des frais de scolarité (màj 27/05/12)

Publié le par Bérenger Boulay

Màj 25 mai 2012:

« Sous un bruit de casseroles… »: nouvelles de Montréal (27/05/12)

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Jeudi 3 mai, environ 1 200 étudiants réunis sous le slogan “en sous-vêtements pour un gouvernement transparent” ont défié la grisaille montréalaise dans un état de nudité plus ou moins avancé. Dixième manifestation depuis le début du conflit entamé il y a douze semaines, le plus long de l’histoire du Canada.

A poil à Montréal : les étudiants défilent torse nu Le Nouvel Observateur‎

Printemps érable: les étudiants québécois se mobilisent contre la hausse des frais de scolarité Les Inrocks‎

Les étudiants se dévoilent pour la manif «en sous-vêtements pour un gouvernement transparent» 98,5 fm

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Sur le site du Poolp, le mardi 1 mai 2012:

Montréal : « On est en grève pis c’est pas des crisses de farces ! »

Un témoignage sur le long et massif mouvement étudiant contre la hausse des frais d'inscription universitaire au Québec (résumé des épisodes précédents : ici et ).

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Manifestation nocturne d'étudiants contre la hausse des droits de scolarité à Montréal

Le Monde.fr avec AFP | 27.04.2012

 

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi soir 26 avril dans les rues de Montréal pour appeler le gouvernement à négocier avec les étudiants opposés à la hausse de leurs droits de scolarité, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les jeunes gens ouvrant la marche, qui s’est déroulée dans le calme pendant plus de trois heures sous la pluie, portaient une grande banderole noire déclarant "Négocie, Ostie !" (ce dernier mot est un juron québécois d’origine religieuse correspondant plus ou moins à "Bon sang !"). Ce slogan faisait référence à la décision du gouvernement québécois de refuser de négocier avec la Classe, une des trois principales organisations étudiantes.

Des mots d’ordre scandés par les marcheurs visaient aussi directement Jean Charest, le premier ministre québécois. "Charest, démissionne" ou "Charest, cherche-toi une job dans le Nord", lançaient-ils, faisant allusion au Plan Nord, un projet phare du gouvernement provincial. La police a déclaré la marche illégale au bout d’une demi-heure, des projectiles ayant été lancés vers les forces de l’ordre, mais ne l’a pas empêchée de continuer. Vers minuit, la police a confirmé l’absence de tout incident violent. Le nombre de manifestants était situé par les témoins entre 2 000 et 4 000.

UNE HAUSSE DE 75 % SUR CINQ ANS

Le conflit sur la hausse des droits de scolarité au Québec s’est envenimé cette semaine, émaillé par des violences et des interpellations, au point que le déclenchement d’élections législatives anticipées apparaît désormais comme une solution possible pour y mettre fin. Confronté à une situation épineuse, le gouvernement libéral de la province cherche à diviser le mouvement étudiant, qui reste solidaire.

"Le dialogue ne se fera pas au prix de la violence au Québec", a tonné jeudi le premier ministre québécois, Jean Charest, justifiant, après des incidents violents dans la nuit, le refus du gouvernement de parler avec la Classe.

A peine entamés lundi, les pourparlers avec les étudiants ont été suspendus deux jours plus tard, la ministre de l’éducation, Line Beauchamp, reprochant à la Classe de ne pas respecter la trêve demandée et d’avoir accepté qu’une manifestation soit annoncée sur son site Internet. Quelques heures plus tard, dans la nuit de mercredi, des violences ont été perpétrées dans les rues de Montréal par des casseurs en marge d’une importante marche étudiante nocturne. Le spectacle de vitrines de magasins et de vitres de voitures brisées, de policiers casqués, matraque à la main, a choqué le Québécois moyen, impatient de voir la fin du conflit.

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a lancé jeudi un appel à la négociation, affirmant que "la paix sociale de Montréal et du Québec était en jeu". Environ 180 000 étudiants des collèges et des universités de la province francophone, soit quelque 45 % des effectifs, sont "en grève" depuis début février pour protester contre une hausse prévue de 75 % de ces droits sur cinq ans, soit de 325 dollars par an, ce qui portera leur montant moyen à plus de 3 800 dollars par an.

http://www.lemonde.fr/ameriques/art...