Essai
Nouvelle parution
Manet et Mallarmé

Manet et Mallarmé

Publié le par Nathalie Fortin

BISMUTH Serge, Manet et Mallarmé. Vers un art improbable, Paris, L'Harmattan, Coll. Ouverture Philosophique,  276p.

ISBN 2-7475-2724-7

 

Quatrième de couverture :

Si Paul Valéry s'étonna "qu'aux extrêmes des Lettres", Mallarmé et Zola "se fussent tant énamourés" de l'art de Manet, il restait à interroger quelques affirmations du poète qui suggèrent que son oeuvre apporta "un parallèle" à celui du peintre et qu'une intime relation les liait.

Il confia à Paul Verlaine que, durant les dix années qu'il consacra à "un des plus gros labeurs littéraires qu'on ait tenté", il vit le peintre tous les jours, tenant à laisser aussi en mémoire qu'il reçu son "enseignement", dont il se dit le "témoin inoublieux".

En disant cela, plus qu'à laisser penser qu'il savait le "sous-entendu, impliqué par sa démarche", n'indiquait-il pas que son oeuvre poétique le contenait aussi? N'est-ce pas cette même aspiration de Mallarmé à "omettre l'auteur" que sous-entendait le "spontanéisme" de Manet? Pourquoi cette omission leur sembla-t-elle comme une "exigence de notre époque", seule capable d'ouvrir l'art à des "perspectives d'avenir"?

Mallarmé voulut que l'on pose ces questions en inviant à faire "un effort pour dégager l'idée" que supposait l'"heureuse trouvaille" de Manet et la "crise inattendue" qu'il ouvrit par ses oeuvres si singulières.

Serge BISMUTH est maître de conférences à l'Université de Picardie Jules Verne.