Questions de société

"Mais appelez vous Sorbonne 1, 2, 3."(blog de V. Soulé)

Publié le par Arnaud Welfringer

 

"Mais appelez vous Sorbonne 1, 2, 3..."par Véronique Soulé, blog C'est classe !, 21/12/2010

L'heure est au regroupement d'universités pour être plus grand et plus visible à l'étranger. Mais quel nom alors choisir ? Ca peut paraître bête. Pas pour la ministre de l'Enseignement supérieur qui s'en inquiète beaucoup. En visite à Bordeaux, elle a défendu le nom de "Bordeaux", connu jusqu'au Japon, contre celui d'"Aquitaine". A Paris, elle penche pour "Sorbonne", moins connu que la Tour Eiffel mais une valeur sûre tout de même.

Le 7 décembre, Valérie Pécresse accueillait la cérémonie officielle de constitution du Pres (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur) "HESAM", dernier né des pôles parisiens. Une bonne nouvelle: la ministre encourage ces regroupements d'universités et d'écoles seuls capables, selon elle, d'affronter la concurrence internationale. Et elle trouve qu'à Paris, c'est particulièrement laborieux.

HESAM - pour "Hautes Etudes-Sorbonne-Arts et Métiers" - se veut un pôle de "visibilité mondiale", de première importance dans les sciences humaines et sociales. Il regroupe 9 membres fondateurs - le CNAM, l'EHESS, l'Ecole français d'Extrême Orient, l'Ecole nationale des Chartes, l'Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI), l'Ecole nationale supérieure d'arts et métiiers (Arts et métiers Paris Tech), l'Ecole pratique des hautes études, l'ESCP Europe, l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne -, ainsi que 3 membres associés - l'ENA, l'Institut national d'histoire de l'art et l'Institut national du patrimoine. Au total, cela fait 4 300 enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs, et 55 000 étudiants.

Jusque là, tout va bien. Le seul problème pour la ministre, c'est le nom: HESAM, pour faire de Paris "l'une des métropoles universitaires les plus prestigieuses du monde", c'est un peu trop énigmatique. Il faut trouver une "marque" connue qui fait tilt dès qu'on la voit.

"Hesam, ce n'est pas vendeur !", s'est exclamée Valérie Pécresse, "il faut que l'on installe une image de marque mondiale. Hesam ne peut être qu'une étape intermédiaire. Prenez tous le nom Sorbonne 1, 2, 3... Je reviens d'Inde et je vais à Moscou, et je constate que nous avons un vrai déficit en termes de relations internationales".

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