Essai
Nouvelle parution
Magali Dumousseau-Lesquer, La Movida; au nom du Père, des Fils et du Todo Vale

Magali Dumousseau-Lesquer, La Movida; au nom du Père, des Fils et du Todo Vale

Publié le par Alexandre Gefen (Source : éditions le mot et le reste)

Référence bibliographique : Magali Dumousseau-Lesquer, La Movida; au nom du Père, des Fils et du Todo Vale, éditions le mot et le reste, collection "Attitudes", 2012. EAN13 : 9782360540532.


Magali Dumousseau-Lesquer, La Movida, Au nom du Père, des fils et du todo vale. Préface d'Agatha Ruiz de la Prada, photographies reproduites en N & B de Pablo Perez-Minguez, 360 p.

Novembre 1975 : mort de Franco. Avec le décès du Caudillo, l’Espagne ouvre une décennie de folle transition qui l’emporte dans un tourbillon artistique sans précédent. Tous les champs de l’art sont touchés, de la photographie à la mode et au cinéma en passant par la musique, la peinture, le dessin. Cet incroyable élan pop, bigarré, glam et rock, apolitique aussi, est connu sous le label Movida, expression médiatisée au début des années 1980. En réalité, il commence à sévir dès le début des années 1970, avec la propagation d’une contre-culture punk restreinte au domaine musical (el Rrollo). À la fin de la décennie, il atteint d’autres domaines : c’est la nouvelle vague, la nueva ola. Enfin, il se mue en un style plus pop, plus professionnel mais aussi plus commercial, la Movida à proprement parler, qui en est l’apogée mais aussi le terme.
La Movida, au nom du Père, des fils et du Todo vale nous plonge au coeur de cette contre-culture espagnole. On y croise les petites et les grandes figures de ce kaléidoscope hybride et mouvant : la styliste Agatha Ruiz de la Prada, la chanteuse Alaska et ses différentes formations, Radio Futura, les photographes Ouka Leele et Pablo Pérez Mínguez, le dessinateur Ceesepe, le cinéaste Ivan Zulueta, les peintres Costus qui fondèrent la Factory où Pedro Almodovar filme plusieurs scènes de son premier long métrage… Mais loin de confiner au catalogue, cette remarquable étude, issue d’une thèse de doctorat, analyse les traits distinctifs de la Movida, son joyeux art de vivre et sa quête identitaire et postmoderne.

 

Enseignante à l’université d’Avignon, spécialiste de la contre-culture espagnole, l’auteur permet au public français de mieux comprendre cet extraordinaire élan artistique espagnol et d’en dépasser les clichés.