Essai
Nouvelle parution
Mademoiselle de Lussan Les Veillées de Thessalie, édition critique.

Mademoiselle de Lussan Les Veillées de Thessalie, édition critique.

Publié le par Bérenger Boulay

CONTES - . MADEMOISELLE DE LUSSAN, LES "VEILLEES DE THESSALIE"

Editions critiques établies par Raymonde Robert, Nadine et Jean-Claude Decourt

Honoré Champion
Coll. "Sources classiques" n°75. BIBLIOTHEQUE DES GENIES ET DES FEES - 13
Paris 2007


832 pages
135€
Isbn: 9782745314352


Présentation de l'éditeur:

Au XVIIIe siècle, on compte plus de femmes auteurs de contes de fées que pendant la dernière décennie du XVIIe siècle, lors du démarrage de la mode. Leur production est pourtant moins connue que celle de leurs devancières car elle a été éclipsée par deux phénomènes majeurs : la découverte de l'exotisme oriental avec Les Mille et Une Nuits et l'entreprise de dénigrement systé matique menée par la parodie des contes merveilleux. Ce volume redonne leur place à neuf conteuses dont les textes méritaient mieux que l'oubli quasi total dans lequel ils sont tombés. Deux caractéristiques marquent ces récits et les rendent originaux parrapport à la production du "Cercle des conteuses" du XVIIe siècle. - Quand ces femmes s'inspir ent du folklore, elles mettent en œuvre des contes types ou des motifs populaires qui, pour certains, n'avaient jamais été traités. Ce qui prouve que le phénomène de contact entre culture mondaine et culture populaire ne se limite pas aux dernières annéesdu XVIIe siècle et que l'imprégnation des esprits par les contes du peuple est un phénomène profond. - Mais c'est surtout par la richesse de leur imagination que ces conteuses méritent d'attirer l'attention car elles inaugurent une pratiquedélirante du conte merveilleux. Ce qui aboutit à un foisonnement de situations et de métamorphoses plus étonnantes - et plus intéressantes du point de vue psychanalytique - les unes que les autres : hommes et femmes centaures enlevant leurs victimes, perso nnages dotés d'un seul pied, ou privés de tête mais ayant un œil dans une main et une oreille dans l'autre, princesses donnant leur chemise, transformées en écrevisse ou miniaturisées. Certaines obsessions envahissent les contes, voyeurisme, exhibitionnisme, castration, androgynie. Dans certains de ces textes, l'humour et la mise à distance ajoutent un charme non négligeable à cette manipulation du merveilleux et annoncent ce qui se passera sur le mode licencieux dans les contes parodiques.