Monique Wittig, Le Chantier littéraire
Préface de Christine Planté,
notes et notices de Benoît Auclerc, Yannick Chevalier, Audrey Lasserre et Christine Planté
Lyon: Presses universitaires de Lyon, coll. Des deux sexes et autres
2010, 223 p. — EAN: 9782729708337 — 14 EUR
Monique Wittig pense dans Le Chantier littéraire ce qui est au centre de sa pratique : le travail de l'écrivain, vu comme fabricateur de chevaux de Troie. L'analyse fait une part importante à la nouvelle critique et au Nouveau Roman, et rend à Nathalie Sarraute un éclatant hommage. Pour Wittig, toute oeuvre littéraire importante est une machine de guerre. Elle se produit en territoire hostile, où elle apparaît d'abord étrange, inassimilable, non conforme. Puis sa force (sa polysémie) et la beauté de ses formes l'emportent. La cité fait place à la machine dans ses murs, là où elle pourra accomplir son travail de minage des conventions littéraires et sociales. Le chantier littéraire et le combat politique sont chez Monique Wittig indissociables.
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Sommaire
LE CHANTIER LITTERAIRE
LE CONTRAT SOCIAL
LES FORMES DEJA LA : LA LITTERATURE
LE LANGAGE A TRAVAILLER
LES CATEGORIES PHILOSOPHIQUES ; UN EXEMPLE, LE GENRE
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Lauréate du prix Médicis en 1964 pour L'Opoponax, Wittig dès avant 1970 joue un rôle important dans l'apparition du mouvement de libération des femmes ; Les Guérillères paraissent en 1969, Le Corps lesbien en 1973. En 1976, Wittig écrit Brouillon pour un dictionnaire des amantes avec Sande Zeig et quitte la France pour les États-Unis. Elle publie Virgile, non (1985), et se consacre surtout à l'écriture de courts textes de fiction ou théoriques, recueillis dans Paris-la-politique et La Pensée straight.
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On trouvera sur le site nonfiction.fr un compte rendu de cet ouvrage:
"Détruire le genre", par E. Sciarrino.
Lire aussi dans Nouvelles Questions Féministes 2012/1 (Vol. 31), l'article de Catherine Ecarnot…