Essai
Nouvelle parution
M.-H. Quéval, Wenderoman. Le roman de la RDA après la chute du mur

M.-H. Quéval, Wenderoman. Le roman de la RDA après la chute du mur

Publié le par Matthieu Vernet

Référence bibliographique : M.-H. Quéval, Wenderoman. Le roman de la RDA après la chute du mur, Presses de l'université Paris-Sorbonne, collection "Monde germanique. Histoires et cultures", 2014. EAN13 : 9782840507321.


Marie-Hélène Quéval, Wenderoman. Le roman de la RDA après la chute du mur

Paris : Presses de l'université Paris-Sorbonne, coll. "Monde germanique. Histoires et cultures", 2014.

EAN 9782840507321.

344 p.

Prix 23EUR

Présentation de l'éditeur :

Apparu en 1989, le terme de Wenderoman (« roman du tournant ») désigne un genre de la littérature, nouveau par sa thématique et par sa forme en lien étroit avec la Réunification allemande. Parmi tous les auteurs ayant traité le sujet, l’étude en a choisi trois : Wolfgang Hilbig, Jens Sparschuh et Thomas Brussig, tout d’abord parce qu’ils représentent trois sensibilités typiques : Hilbig (1941-2007), ayant connu les affres de la division, contrairement à Sparschuh (né en 1955), né dans une RDA stabilisée par le rideau de fer, tandis que Brussig (né en 1965) incarne la rage d’une jeunesse libertaire, prête à tout pour renverser un régime honni.

La perspective choisie suggère que ce roman est né à l’est du mur, plus précisément dans le quartier de la dissidence à Berlin-Est, le Prenzlauer Berg. Au-delà des thèmes politiques et historiques, les références philosophiques au postmodernisme et au poststructuralisme intègrent une interrogation métaphysique sur la condition humaine, donnant une dimension universelle à des œuvres pourtant inscrites dans un moment très particulier de l’Histoire. Enfin, le Wenderoman ne se contente pas de traiter la crise identitaire de la Réunification, c’est un genre romanesque spécifique, une « écriture » privilégiant l’allégorie et l’ironie. Et c’est bien cela que ces trois auteurs ont réalisé.

Marie-Hélène Quéval, professeur à l’université du Maine (Le Mans), spécialiste de littérature et de civilisation dans l’Allemagne des Lumières et l’Allemagne contemporaine. Auteur de L’Unification allemande, les années décisives 1989-1990 (1998) et de Les Paradoxes d’Éros, ou l’Amour dans l’œuvre de Johann Christoph Gottsched (1999).