Essai
Nouvelle parution
M. de Unamuno, Comment on fait un roman (inédit en français).

M. de Unamuno, Comment on fait un roman (inédit en français).

Publié le par Marc Escola

Miguel de Unamuno
Comment on fait un roman

Édition originale : Como se hace una novela (1927)
Traduction : Jean Cassou

éd. Les Fondeurs de briques


Format :20,5 x 13,5 cm
Pagination : 96 p.
Papier : bouffant Munken 90 gr. Ivoire
Couverture : Keaykolour Rouge brique 300 gr.

Prix de vente : 12 euros TTC
Tirage : 1000 exemplaires
ISBN: 978-2-916749-05-1

Parution : 20 mars 2008

Le mot de l'éditeur:

Cette édition est basée sur des textes parus sous le titre Avant et après la révolution (Rieder, Paris, 1935). Outre le texte central qui donne son titre à notre recueil, nous avons repris trois textes, Somnia dei per Hispanos, Fascisme commençant ? et Le Sentiment catastrophique qui complètent la vision de cette période.

Nous tenons à souligner l'apport essentiel du traducteur, Jean Cassou, dans l'élaboration de ce volume. Il dresse en préambule un Portrait d'Unamuno, auquel celui-ci répond ensuite. Les deux écrivains se sont connus à Paris, pendant l'exil d'Unamuno et alors que Jean Cassou était chroniqueur des Lettres espagnoles au Mercure de France. Membre du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes puis du cabinet de Jean Zay, ministre de l'éducation et des Beaux-Arts sous le Front populaire, Jean Cassou a ensuite été un résistant actif. De 1945 à 1965, il occupera le poste de conservateur au musée d'Art moderne de Paris. Il mènera parallèlement une oeuvre d'écrivain.

Les liens unisant Unamuno et Cassou établiront un véritable dialogue entre l'écrivain basque en exil et son traducteur. Rédigé de 1925 à 1927, entre Hendaye et Paris, Comment on fait un roman n'est pas un manuel de littérature, sinon le journal poético-philosophique d'Unamuno. S'attachant à scruter l'âme espagnole par-delà les Pyrénées, Unamuno réfléchit également à la création littéraire et au

perpétuel inachèvement des êtres de fiction. Comme Calderòn, Unamuno considère que la vie est un songe et qu'il faut « vivre en éveil et non dans le rêve de la vie ».

« Lecteur, si ta vie n'est pas un roman, une fiction divine, un rêve d'éternité alors laisse ces pages, ne me lis pas plus avant. Car je te serai indigeste, et il te faudra me vomir sans profit ni pour toi ni pour moi. »

L'AUTEUR :
Miguel de Unamuno (1864-1936) a développé une oeuvre protéiforme(philosophie, romans, poésie, théâtre, linguistique…) en résonance avecla situation politique espagnole au tournant du xxe siècle. Il faitpartie avec Angel Ganivet, Ramón del Valle-Inclán ou Antonio Machado dela génération de 98. Destitué (1924) de sa charge de recteur del'université de Salamanque par la dictature de Primo de Rivera, il futcondamné à un exil qui le mènera de Fuerteventura (Îles Canaries) àParis (où il fera la connaissance de Jean Cassou) et Hendaye. Durantcette errance, hors de son Espagne chérie, il rédigera quelques-uns deses textes majeurs (début de l'écriture de son journal poétique,Cancionero à partir de 1922 ; Du sentiment tragique de la vie etL'Agonie du christianisme, les deux en 1924). à la chute du dictateur,Unamuno retrouve son poste de recteur et est élu député. Farouchementanti-franquiste, il est assigné à résidence («Il est des moments où setaire, c'est mentir. Vous vaincrez (…) mais ne convaincrez pas.»Discours du 12 octobre 1936 où il refuse son soutien aux phalangistes,s'attirant la célèbre réplique du général Millán-Astray : « à basl'intelligence ! ») avant de s'éteindre le 31 décembre 1936.

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P. Assouline consacre un billet à ce livre sur son blog Larepubliquedeslivres:

"Patience, et battons les cartes".