Essai
Nouvelle parution
M. C. Desban, Les Portes de la création, éloge du hasard

M. C. Desban, Les Portes de la création, éloge du hasard

Publié le par Florian Pennanech (Source : Editions H&D)

Marcel Charles Desban, Les Portes de la création, éloge du hasard, Milon La Chapelle : H & D, coll. "Champ du savoir", 2009, 192 p.

  • ISBN-13 : 978 2 9142 6611 6
  • Prix : 24,50 €

Quatrième de couverture : 

Peintre, dessinateur et chercheur, Marcel Desban s'est interrogé sur deux faits apparemment sans lien : l'explosion artistique au début du XXème siècle, notamment en peinture, et l'intrusion de la notion de hasard dans les sciences.
Rupture et fermentation ont marqué le XXème siècle des idées et des arts. Le freudisme venait d'éclore. André Breton a rapidement pris la tête d'un mouvement perturbateur. À l'époque, tous les grands artistes parmi lesquels De Chirico, Ernst, Picabia, Magritte, Dubuffet, ont participé à l'effervescence générale.
Dans le Manifeste du Surréalisme, Breton a introduit la notion d'étincelle, liée au hasard des rencontres, une des marques du mouvement.
Mais qu'est-ce que ce hasard ? Comment ne pas rapprocher cette influence des situations hasardeuses de la démarche du romancier André Dhôtel ou de l'intrusion  des thèses de Jacques Monod dans les sciences biologiques ?
Un siècle après les débuts tapageurs du mouvement Dada, que reste-t-il de ces provocations ? Un bouillonnement sans lendemain émanant d'énergumènes traumatisés par l'absurdité de la première guerre mondiale, ou la prémonition de l'émergence des découvertes à venir sur le cerveau ?
Marcel Desban nous invite à relire le Surréalisme avec les yeux de la neurobiologie : inattendu et... passionnant !


Extrait du Préliminaire du livre :

"Ayant choisi, par inclination, de m'orienter vers les sciences ditesnaturelles dans les années 1950-1960, j'ai pu suivre les découvertesimportantes faites en matière de biologie. Parallèlement, la notion dehasard qui avait fait son irruption brutale dans la génétique paraissaitjouer un grand rôle dans l'évolution des êtres organisés.
C'est à l'Institut Pasteur de Paris que j'ai découvert les théories dubiologiste Jacques Monod. Par la suite, occupant des fonctions auCollège de France, sous la direction du Professeur Jacques Glowinski,j'ai pu parfaire des connaissances dans le domaine complexe del'anatomie et des fonctions cérébrales.
L'observation, dans les sciences biologiques, étant un facteuressentiel, je m'étais aperçu que des circonstances fortuites, sansrelation apparente avec l'expérimentation, permettaient des avancéesinattendues.
Étant illustrateur et peintre, j'avais pu apprécier que l'impulsion, àl'origine de la réalisation d'une peinture ou de l'élaboration d'unschéma graphique, résultait d'une rencontre fugace avec certainséléments du monde réel.
Ainsi, j'avais soupçonné qu'il devait préexister, en chacun de nous,plusieurs images dites internes et que toute vraie création oudécouverte pouvait résulter de la rencontre entre ces schémas et deséléments identiques de notre environnement physique. Aussi, fallait-ilrechercher dans les oeuvres des peintres qui nous semblaient les plusnovateurs du siècle passé, en l'occurence les Surréalistes, plus prochesde l'imagerie inconsciente, certains aspects illustrant cette hypothèse.
Dans cet essai qui vous est proposé, nous avons étendu des observationsdans les domaines littéraire et scientifique afin de montrer que lehasard s'avère être à l'origine de créativité et de découverte."