Essai
Nouvelle parution
M. Bélisle,  Le Drôle de Roman. L'oeuvre du rire chez Marcel Aymé, Albert Cohen et Raymond Queneau

M. Bélisle, Le Drôle de Roman. L'oeuvre du rire chez Marcel Aymé, Albert Cohen et Raymond Queneau

Publié le par Florian Pennanech (Source : Mathieu Bélisle)

Mathieu Bélisle, Le Drôle de Roman. L'oeuvre du rire chez Marcel Aymé, Albert Cohen et Raymond Queneau

Montréal : Presses de l'Université de Montréal, coll. "Espace littéraire", 2010.

  • EAN : 9782760621992
  • Prix : 31 euros, 34,95$

Présentation de l'éditeur :


Il existe en littérature une étrange loi de la gravité qui veut que les oeuvres comiques ou humoristiques soient négligées par la critique. Pour cette dernière, les plus grandes oeuvres sont par nécessité les plus sérieuses.

Bien sûr, avec Rabelais, Molière, Diderot, pour ne nommer que ces quelques classiques, on rit. Mais ce rire, aussi puissant et généreux qu'il soit, est le plus souvent considéré comme un phénomène secondaire, ou comme un simple effet de lecture, dépourvu de qualités esthétiques. On rit, pour mieux passer aux vraies questions, c'est-à-dire aux questions graves. Et pourtant, c'est ce rire dont il faudrait mesurer la portée, c'est ce rire qui aurait besoin d'être analysé, compris, à la fois comme le signe d'un art achevé et comme regard privilégié sur l'humanité et sur la vie.

Le défi de ce livre, ou si l'on préfère: sa gageure, consiste à proposer une vision nouvelle du corpus du roman français de la première moitié du XXe siècle, en  y réhabilitant tout un courant que la critique et l'histoire littéraires ont eu tendance jusqu'ici à négliger ou à considérer comme secondaire. Entre Proust et le Nouveau Roman, entre le surréalisme et l'existentialisme apparaît le courant du roman "drôle", illustré ici par les oeuvres de Marcel Aymé, Albert Cohen et Raymond Queneau, où le rire, l'ironie, la légèreté, le jeu, la fantaisie occupent une place de tout premier plan, non comme un ornement ou un simple effet de style, mais comme une donnée fondamentale de leur forme même et du point de vue sur le monde dont elles sont à la fois le lieu d'élaboration et le produit.

Mathieu Bélisle a obtenu un doctorat en littérature à l'Université McGill et mène des recherches postdoctorales à l'Université de Chicago. Il a publié des études sur le roman contemporain, notamment dans les Cahiers Albert Cohen, Les Amis de Valentin Brû, Études françaises et Humoresques. Ses travaux actuels portent sur la définition du personnage dans les romans français et québécois.