Collectif
Nouvelle parution
L. Angelino (dir.), Quand le geste fait sens

L. Angelino (dir.), Quand le geste fait sens

Publié le par Marc Escola (Source : L. Angelino)

Référence bibliographique : Lucia Angelino (dir.), Quand le geste fait sens, éditions Mimésis France, collection "Philosophie", 2016. EAN13 : 9788869760167.

 

 

Lucia Angelino (dir.), Quand le geste fait sens,  Éditions Mimésis, 2015. Préface de Renaud Barbaras.

Avec des textes de Cécile Angelini, Lucia Angelino, Anne Boissière, Jean-Marc Chouvel, Barbara Formis, Laurent Perreau, Frédéric Pouillaude, Richard Shusterman, Jessica Wiskus.

 

Ces dernières années, un vif débat s’est développé autour de la valeur esthétique du geste, envisagé dans son double aspect performatif (exécutif et poïétique) et communicatif. C’est dans ce contexte que s’inscrit ce livre, qui pose une question, à la fois simple et redoutable: par quoi un geste fait-il sens pour celui qui l’exécute (le performeur) comme pour celui qui l’interprète (le spectateur) ? L’intérêt des contributions rassemblées ici réside dans le fait qu’elles abordent directement cette question à partir d’une réflexion approfondie sur les arts performatifs, visuels, sonores et littéraires. L’interrogation se déploie à travers ces différents champs. Mais qu’il s’agisse de la danse, de la musique, de la peinture, de la philosophie ou de la littérature, c’est à chaque fois l’énigme « d’un sens qui affleure à même un mouvement ou d’un mouvement qui est signifiant par sa dynamique propre » qui est repensée et posée comme un nouveau défi. 

Dans ses conclusions, le présent recueil conduit à formuler deux hypothèses, encore peu explorées jusqu’à présent.  Selon la première, la signifiance immanente au geste – par quoi il fait sens aussi bien pour celui qui l’exécute que pour celui qui le regarde –  s’ancre essentiellement dans le rythme, c’est-à-dire plus précisément dans la durée intérieure qu’il symbolise et qu’il nous transmet. Selon la deuxième hypothèse, cette signifiance immanente au geste permet de thématiser trois formes principales d’empathie : l’empathie aperceptive générale, pour les formes linéaires et les formes sonores ; l’empathie dite intersubjective, pour l’apparence sensible des êtres humains, et notamment pour leurs expressionsEnfin, l’empathie pour les œuvres d’art, qui à son tour inclut l’empathie esthétique et l’empathie pratico-éthique. 

 

Sommaire :

PRÉFACE

Renaud Barbaras

Introduction

Entre sentir et faire : le geste qui fait sens

Lucia Angelino

 

DANSER

L’expression en danse : au-delà de l’exemplification ?

Frédéric Pouillaude

 

JOUER LA MUSIQUE

Le mouvement vécu dans l’improvisation musicale

Lucia Angelino

Le geste intérieur du musicien

Jean-Marc Chouvel

Sur la musique faite ensemble.

La relation de syntonie comme condition de la relation sociale chez Alfred Schütz

Laurent Perreau

 

DESSINER

Le pouvoir du jeu ou la force créatrice de la Gestaltung

Anne Boissière

Traces conceptuelles

Cécile Angelini

 

EXPRIMER/PERFORMER LA VIE

Le Philosophe sans la parole

La philosophie comme art performatif dans les gestes de l'Homme en Or

Richard Shusterman

La performance de la vie
Barbara Formis

Temporalité et rythme musical dans Les Confessions de saint Augustin

Jessica Wiskus

Biographie des auteurs
Crédits photographiques

 

Lucia Angelino, docteure en philosophie à l’université Paris 1  Panthéon — Sorbonne, est chercheuse à l’université libre de Bruxelles (Marie Curie fellow). Elle a publié L’œil de Merleau-Ponty, (Éditions Mimésis, 2013) et Entre voir et tracer. Merleau-Ponty et le mouvement vécu dans l’expérience esthétique, (Éditions Mimésis, 2014). Ses recherches se situent à la croisée de la phénoménologie et de l’esthétique. Elles concernent prioritairement la phénoménologie du mouvement vécu dans l’expérience esthétique et le dynamisme symbolique et intersubjectif qui en résulte. Elles relèvent également pour une partie des recherches contemporaines sur l’empathie et les actions conjointes.