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Littérature & philosophie : Jean-Pierre Faye, entretiens radiophoniques

Littérature & philosophie : Jean-Pierre Faye, entretiens radiophoniques

Publié le par Marielle Macé (Source : Olivier Pascault)

PLACE AUX FOUS ! - Philosophie & musique. Disciplines de l'indiscipline – sur Radio Libertaire 89.4 FM - vendredi 12 janvier, 13 h / 14 h 30

INVITE Philosophie & littérature : JEAN-PIERRE FAYE

Le 12 janvier 2007, Tessier & Pascault, assistés de Valentin Schaepelynck, reçoivent Jean-Pierre FAYE, poète, écrivain et philosophe. Né en 1925, Jean-Pierre FAYE a, entre autres faits notoires, reçu le Prix Renaudot 1964 pour son roman "L'Ecluse" (Ed. du Seuil), rompu avec le groupe/revue Tel Quel et SOLLERS qui avait bien besoin de lui lors de sa création, créé la revue et la collection éponyme "Change" puis été le tout premier philosophe à poser l'égalité politique entre les écrits philosophiques et le nazisme de Martin HEIDEGGER, excavant certains textes de ce « maître de la gauche libérale française », dont son texte de 1933 « Profession de foi en Adolf Hitler ». Epreuves, tensions, ruptures, politique, poésie et philosophie... nous échangeront avec JP FAYE durant 3 émissions, car il s'agit de déchirer le piège en philosophes du goût français pour tous les aspects de la non-pensée de Heidegger et ses thuriféraires contemporains (littéraires, politiques, poètes, éditeurs et bien sûr philosophes dont Fédier et son ouvrage d'hommage à paraître en librairie).
Cette première partie présentera JP FAYE, ses travaux et ses livres avec pour première thématique : de la poésie à la philosophie.

Seconde émission avec JP FAYE : le 19 janvier (de la philosophie à la littérature).
Troisième émission avec JP FAYE & DENIS TRIERWEILER (traducteur, entre autres auteurs, de Carl Schmitt, juriste -droit international- du IIIème Reich Allemand lui aussi fort prisé par le gauchisme déviant et la gauche libérale) : le 2 février (philosophie et politique).

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PLACE AUX FOUS ! - Philosophie & musique. Disciplines de l'indiscipline - sur Radio Libertaire - vendredi 19 janvier, 13 h / 14 h 30

INVITE Philosophie & littérature : JEAN-PIERRE FAYE (Seconde partie)

Pour la deuxième partie de leur entretien réalisé en direct avec Jean-Pierre FAYE (poète, écrivain et philosophe), E. Tessier & O. Pascault, toujours accompagnés de Valentin Schaepelynck (philosophe scrutant les langages totalitaires), aborderons la place de la langue littéraire puis le langage totalitaire, plus précisément en soulevant les principales thèses développées par JP FAYE dans son ouvrage "Langages totalitaires" (précédé de "Théorie du Récit", Ed. Hermann, 1972).

Il s'agit de la première étude approfondie du discours politique propre au nazisme. FAYE y décèle les origines immédiates et lointaines de ce discours dans les langages variés des cercles nationalistes de la « Révolution Conservatrice » (principalement les groupements « Jeunes-Conservateurs » et « Nationaux-Révolutionnaires ») qui se forment en Allemagne entre l'effondrement de la République de Weimar et l'avènement de Hitler. La volumineuse étude de FAYE met en lumière la sémantique historique en nous montrant comment le nazisme fut possible et comment il s'est emparé de tous les masques de l'idéologie allemande, pour séduire ou paraître innocent, tandis que certains mots et concepts allemands se couvraient irrémédiablement de taches de sang.

En réalité, depuis JP FAYE, pour qui s'entend sur la méthode conceptuelle de décryptage du langage, en philosophe politiste ayant de sérieuses accointances avec la littérature, il est rendu possible de voir le lien indéfectible entre « économie des mots » et « économie des chose ». Les mots-concepts tuent dans la pensée politique et littéraire allemande d'après la République de Weimar. Avec Langages totalitaires, résultat d'un travail mené durant une décennie, la naissance du nazisme est analysée sous l'observation de ses mythes, de ses écrivains, ses philosophes (Heidegger, bien entendu, le plus connu de tous) et son langage.

Pour examiner plus particulièrement le « cas » Martin HEIDEGGER, nous nous appuierons sur le livre de JP FAYE, "Le Piège" (Ed. Balland, 1994), étude qui révèle l'inextricable lien entre la philosophie heideggérienne et le nazisme.
Pourquoi s'attarder quelque peu à Place Aux Fous sur Heidegger ?
Il est le philosophe le plus étudié, le plus publié, le plus copié en politique, le plus pillé mais aussi le plus en vue pour inspirer les travaux de nombreux chercheurs, universitaires et écrivains. De nombreux poètes français se revendiquent de ses thèses. Il en va de tous et toutes, qu'ils se situent à droite ou à gauche sur l'échiquier partisan. Que dire aussi d'un Antoine Gallimard qui, en pleine Occupation, nourrissait la tactique de publier Heidegger pour séduire les autorités allemandes de l'Office Allemand du Livre (ainsi que du "Propaganda Abteilung Frankreich" lié au syndicat des éditeurs français, sous contrôle politique des services "intellectuels" de la Gestapo de Paris) et obtenir ainsi des stocks de papier supplémentaires en pleine restriction ? La publication actuelle du livre dirigé par F. FEDIER d'hommage à Heidegger et d'attaque en règle contre le livre d'EMMANUEL FAYE, "Heidegger. L'introduction du nazisme dans la philosophie" (Ed. Albin Michel, 2005 - ce livre apporte des éclairages substantiels et nouveaux, traduit des documents inédits sur notre sujet) ne serait-il pas la poursuite de cette tactique du vieux Gallimard pour que la maison (et ses affidés) en pleine crise financière poursuive sa quête de dons et capitaux publics et privés portant la marque des résidus des anciens « Offices » dénazifiés ?

Aussi, étudier et fréquenter JP FAYE peut nous permettre d'anticiper les risques politiques actuels d'un « retour de bâton » de notre histoire récente, risques qui prennent d'autres formes et d'autres masques par la désintégration en cours des formations historiques républicaines et rivalités entre puissances.

Autrement résumé, Jean-Pierre FAYE a pu accomplir ce travail d'élucidation parce qu'il est un philosophe devenu linguiste qui prend les chemins du sociologue, mais aussi et surtout parce qu'il est poète qui se fait historien. Ce sera cette démarche, ces visages du chercheur nécessairement poète, qui nous intéressera lors de cette seconde émission avec lui.


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Olivier Pascault & Eric Tessier
Place Aux Fous !
Philosophie & musique, disciplines de l'indiscipline
tous les vendredis de 13h00 à 14h30

Radio Libertaire 89.4 FM

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