Sociabilités du parfum (XVIIIe – XIXe siècles)
Littérature, n°185, mars 2017
Jean-Alexandre Perras & Érika Wicky (dir.)
EAN13 : 9782200931216.
Présentation de l'éditeur:
Le parfum se distingue de l’odeur en ce qu’il est nécessairement agréable. Dès lors, il relève d’une construction sociale : soit parce qu’il est volontairement extrait ou composé dans le but de flatter l’odorat, soit parce que l’appréciation d’une odeur est toujours socialement déterminée. Il peut ainsi constituer un facteur de représentation sociale, lié à la constitution artificielle de la présence et à la caractérisation olfactive des groupes, des individus ou à la perception des environnements où ils évoluent. Propice à l’identification ou à la stigmatisation, le parfum relève ainsi des rapports sociaux, dont la littérature constitue non seulement un lieu d’analyse privilégié, mais aussi un laboratoire où s’élaborent des représentations conférant à l’odorat une puissance évocatrice qui ne peut s’articuler qu’au sein de la fiction.
Sommaire :
Jean-Alexandre Perras & Érika Wicky, « Présentation. Littérature et parfum : des affinités électives »
Gérard Lahouati, « ‘Un français parfumé.’ Casanova »
Jean-Alexandre Perras, « La Réaction parfumée : les « petits musqués » de la Révolution »
Cheryl Krueger, « Lettres parfumées, correspondances fatales »
Éléonore Reverzy, « Parfums de (petites) femmes : pour une lecture olfactive »
Érika Wicky, « Grammaire olfactive : les parfums au pluriel »
Elizabeth Emery, « Le Voile du bonheur : le brûle-parfum, objet de sociabilité à la fin du XIXe siècle en France »
Réflexion critique :
Sophie-Valentine Borloz, « Plaidoyer en faveur des renifleurs d’odeurs littéraires : pour une mise à profit de l’élément olfactif dans l’analyse de la littérature romanesque de la fin du XIXe siècle. »
Document :
Manon Raffard, « Littérature et olfaction (XVIIIe-XXe siècles). Éléments de bibliographie (1979-2017) »
http://www.revues.armand-colin.com/lettres-langues/litterature/litterature-ndeg-185-12017