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Appels à contributions
Littérature, linguistique & économie II (Gafsa) 

Littérature, linguistique & économie II (Gafsa)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Mohamed Anis Abrougui)

Université de Gafsa (TUN)

Institut supérieur des études appliquées en humanités de Gafsa (ISEAHG)

Département de langue et littérature françaises

Journée scientifique le 18 Avril 2019

 

Littérature, linguistique & économie II

Appel à contributions

 

"Ils ont face à eux des pouvoirs financiers plus puissants que leur misérable affirmation symbolique et morale" (Sophie Wahnich, Editorial "Nuit debout" Dans L'homme et la société, L'Harmattan, Paris, 2016, p.7)

 

Suite à la journée scientifique du 15 Février qui a eu lieu à l'institut supérieur des études appliquées en humanités de Gafsa sur les rapports entre "Littérature, linguistique & économie" (https://www.fabula.org/actualites/litterature-linguistique-economie-gafsa-tunisie_87156.php), le besoin d'approfondir la recherche sur le sujet s'est fait pressentir :

_ L'axe concernant les publications en feuilleton est loin d'être épuisé, à la fois comme stratégie de commercialisation fondée sur l'effet de suspens, mais aussi comme un mode de production laissant le temps à la réception d'exprimer des réactions dont les auteurs tenaient compte pour la rédaction de la suite de leurs œuvres. Ainsi, la réception participe à la diégèse, et les auteurs s'assurent du succès, entre autres, commercial, en consultant l'avis des lecteurs le long de la production de leurs écrits. La communication sur les réseaux sociaux permet ce va-et-vient de manière plus rapide entre auteur et lecteur d'où la notion, par exemple, de "comeback", lorsqu'un auteur réajuste son discours de manière poignante et inattendue après des commentaires critiques pour le moins destructeurs.

_ Les œuvres littéraires et leurs rapports avec les prix : Les prix viennent-ils récompenser un écrit après sa production et/ou sa réussite, ou au contraire, vu leur périodicité, lui imposent-il le programme à suivre pour s'assurer du succès ? Loin du jugement de valeur consistant à discuter le mérite des ouvrages récompensés, il s'agira d'étudier les rapports complexes entre l'économie et le succès d'un ouvrage, le prix littéraire réunissant les deux notions de "littérature", et de "prix". Cette notion de prix s'étend aussi vers le texte journalistique, et plus récemment à la communication sur internet : Il est devenu familier de médiatiser et de commenter les 10 ou 100 meilleurs tweets de chaque année, pour ne citer que cet exemple.

_ Les éléments de succès extérieurs au texte lui-même : La critique cinématographique se permet de faire peser le succès d'un film sur le choix des acteurs (casting), sur la figure du producteur, ou le choix heureux d'une thématique. La littérature serait-elle au-dessus de telles considérations ? Ce qu'on appelle les œuvres mineures d'un écrivain, ne serait-ce pas une façon d'identifier des ouvrages qui n'ont pas connu le même succès que leur auteur ? Dans quelle mesure ces choix "marketing" participent-ils au succès et à la reconnaissance d'une œuvre littéraire ? De manière générale, comment l'éthos d'un locuteur peut-il jouer le rôle d’une condition de succès lors d’un acte de langage ? Par ailleurs, il sera aussi question de mettre en lumière le rôle des maisons d’édition, ces institutions économiques par lesquelles doivent passer les auteurs et qui assument de moins en moins leurs responsabilités en proposant ces contrats dits « à compte d’auteur ». Cela permet, il est vrai, d’éviter de refuser une nouvelle fois un Proust, un Joyce, un Céline ou un Gracq, pour ne citer que ces exemples, et de faire que chacun tente sa chance, mais cela est aussi un manque de soutien, entre autres, financier, pour les auteurs. Il s’agit donc d’étudier l’effet des pratiques éditoriales sur la production littéraire.

_ Pratique qu’on croyait disparue, les résidences d’auteurs et les œuvres commandées reviennent de plus en plus sur scène pour promouvoir l’image d’un pays, relancer le tourisme, ou remettre une cause en avant.

_ D'autres études portant sur le sujet des rapports entre "littérature, linguistique & économie" tel qu'explicité dans l'argumentaire concernant l'événement du 15 Février 2019 seraient les bienvenues si elles apportent un nouvel éclairage sur la problématique.

 

Comité d’organisation (ordre alphabétique des noms) :

  • Mohamed Anis Abrougui
  • Noureddine Ameur
  • Mohamed Saleh Bouomrani
  • Monia Bouali
  • Wejden Bouslah
  • Mokhtar Farhat
  • Jamil Ghouaidia
  • Walid Hamdi
  • Sihem Hasni
  • Taoufik Kahri
  • Hatem Krimi
  • Neïla Mannaï
  • Najah Ouni

 

Comité scientifique (ordre alphabétique des noms) :

  • Martine Chassignet
  • Stephane Hirschi
  • Laurent Jenny
  • Rémy Poignault
  • Mustapha Trabelsi
  • Patrick Voisin
  • Farah Zaïem
  • Sonia Zlitni-Fitouri

 

Modalités pratiques :

Date limite de soumission des propositions de communication : 1er Avril 2019

Les propositions de communication doivent comporter : titre, auteur (Nom, prénom, fonction et établissement / université de rattachement), mots clefs, résumé et bibliographie sélective. 

Adresse e-mail à laquelle les propositions doivent être envoyées : abrougui.mohamed.anis@gmail.com 

Notification aux chercheurs dont les propositions sont acceptées : 7 Avril 2019

Date limite de réception des articles pour préparer la publication des actes de la journée : 5 Mai 2019

 

Responsable de l’événement : Mohamed Anis Abrougui