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Littérature haïtienne

Littérature haïtienne

Publié le par Alexandre Gefen

DÉCOUVRIR HAÏTI À TRAVERS SES ÉCRIVAINS

SOUS LE HAUT PATRONAGE DE L'AMBASSADE D'HAÏTI


L'île de Haïti évoque, à cause de son histoire passée et présente, des
images négatives et misérabilistes : pauvreté, misère, dictature, ... Elle
est par ailleurs peu connue chez nous, alors qu'il s'agit du seul pays
francophone d'Amérique Latine, et du premier pays au monde à avoir gagné son
indépendance suite à une révolte des esclaves. Ce pays mérite d'être
découverte et abordée par le biais de ses multiples richesses
culturelles imprégnées, notamment, du syncrétisme de la religion vaudou.

Le Centre Culturel d'Etterbeek (Espace Senghor), Echanges et Synergie
(asbl) et Coopération par l'Education et la Culture (ong) proposent
aujourd'hui de découvrir Haïti à travers sa littérature, ses contes et
ses légendes qui nous emportent dans un univers où le rêve et la réalité
s'expriment dans un langage à la fois étrange et familier, dans un pays où
se côtoient la souffrance et la tendresse, la révolte et l'humour, la
tragédie et la dérision.


DES CONFÉRENCES

Mémoires d'Haïti - Le 7 novembre à 20h

Génocide des Indiens, traite des Noirs, esclavage, occupation
américaine, dictature, racisme, colonisation, massacre des coupeurs de
canne à Saint Domingue, ... autant de douloureux épisodes qui ont
bouleversé l'histoire d'Haïti. Ces événements marquent encore
aujourd'hui de leurs fortes empreintes la mémoire collective de ses
habitants et sont largement évoqués dans les oeuvres de la plupart de ses
écrivains.

Orateurs : Maximilien Laroche, Emile Ollivier, Lionel Trouillot

L'identité culturelle haïtienne - Le 8 novembre à 20h

Une identité éclatée entre un attachement à la francophonie, un « retour » à
des sources africaines et un enracinement spécifiquement caraïbéen. Une
culture de « diaspora » où nombre d'exilés sont partagés entre les souvenirs
du pays natal et les réalités de la communauté d'accueil. Une identité
composite qui caractérise sans doute celle de tout habitant de notre planète
traversée par les multiples migrations de populations.

Orateurs : Frankétienne, Laënnec Hurbon, Dany Laferrière

De l' « oraliture » à l'écriture - Le 9 novembre à 18h 30

Quels sont la place et le rôle des traditions orales, des croyances
populaires, des contes et légendes dans la littérature haïtienne ?
Comment le « parler » créole, ce langage véhiculaire créé par les
esclaves, est-il devenu une langue écrite ? Quelles sont les relations
entre les religions vaudou et catholique, entre le créole et le français ?
Qu'entend-on par « marronnage culturel » ?

Orateurs : Gérard et Mimy Barthélémy, Maximilien Laroche

DES SPECTACLES

De Mimy Barthélémy - Le 10 novembre à 20h30

Soldats Marrons : Ce spectacle est une évocation de l'histoire d'Haïti
jusqu'à son indépendance en 1804. Mimy Barthélémy conte, danse, chante
et célèbre avec le guitariste Serge Tamas, l'esprit rebelle qui anime
les enfants d'Haïti ainsi que la victoire de leurs ancêtres, Toussaint
Louverture, Dessalines et les esclaves de Saint-Domingue sur leurs
maîtres de l'époque.
- Espace Senghor

De Frankétienne - Le 11 novembre à 20h30

Foukifoura : Ce personnage incarne une terre douloureuse perpétuellement
ravagée par des cyclones historiques et politiques. Fureur, folie, violence,
dictature, mythes, réalité diffractée, imaginaire éclaté. Tout cela se
trouve dans Foukifoura, monologue théâtral ponctué de chants vaudous.
Foukifoura sera bientôt à Montréal et au prochain festival d'Avignon.

Lieu de déroulement des conférences et spectacles: Espace Senghor
DES EXPOSITIONS

Peintures de Frankétienne

A l'instar du mouvement littéraire « le spiralisme » qu'il a fondé en
1968, Frankétienne nous présente des toiles en spirales : « Cette
succession d'arcs investissent l'espace dans un itinéraire interminable
d'ouverture infinie, un trajet vertigineux qui serait la somme ou mieux
la synthèse d'une série de ruptures englobant à la fois le fugace et le
durable, l'éphémère et l'intemporel, l'abstrait et le concret, le réel
et l'imaginaire, le proche et le lointain, le néant et l'infini. »
Frankétienne du 7 au 11 novembre à l'Espace Senghor.

et du mouvement Saint Soleil

« Vers 1972, le Musée de Port-au-Prince exposait un ensemble énigmatique de
tableaux, [...] et dont on ne savait que ceci : des paysans, des maçons,
presque tous illettrés, n'ayant pas vu d'images, pas même les photos des
journaux, formaient [...] une communauté qui trouvait dans la peinture son
principal moyen d'expression...; en un mot Saint Soleil, et comme si la
liberté seule s'acclimatait ici, jusque dans ses aventures insolites,
l'expérience la plus saisissante et la seule contrôlable de peinture magique
en notre siècle : la communauté de saint Soleil » André Malraux (extrait de
l'Intemporel)

Sculptures des forgerons du vaudou

C'est à partir du « Dwoum », ou baril de mazout, qu'en 1953, Georges
Liautaud initie ce genre de sculpture sur métal. Il est le « bosmétal,
le sculpteur-forgeron qui donne vie à ce matériau de récupération.
D'autres deviennent ses disciples et tous puisent leur inspiration aux
sources du vaudou et de la vie quotidienne haïtienne.

Les oeuvres du mouvement Saint Soleil et des Forgerons du Vaudou seront
exposées du 15 novembre au 20 décembre à Echanges et Synergie, du
mercredi au samedi de 14h à 18h, dimanche et jours fériés de 14h à 16h



RENSEIGNEMENTS ET CONDITIONS D'ACCÈS :

Espace Senghor - Chée de Wavre, 366, 1040 Bruxelles
Tél : 02/230.31.40 - Fax : 02/230.32.45

Echanges et Synergie - Rue du Germoir, 4/6, 1050 Bruxelles
Tel/Fax : 02/646.52.42 E-Mail : easy@infonie.be

Coopération par l'Education et la Culture - Av. Joseph II, 18, 1000
Bruxelles
Tél : 02/217.90.71 - Fax : 02/217.84.02

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Sous le haut patronage de l'Ambassade d'Haïti, avec le soutien de la
DGCI, du CGRI, du Parlement de la Communauté Française, du Service de
l'Education permanente - direction générale de la culture, la
collaboration du centre culturel d'Etterbeek et du CIMB, et les conseils
de Mesdames Jutta Hepke et Kathleen Gyssels et de Messieurs Jean Pierre
Jacquemin et Max Manigat.


AG (source Francofil)