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Littérature et Émergence des Sociétés 

Littérature et Émergence des Sociétés

Publié le par Alexandre Gefen (Source : VAHI Yagué )

COLLOQUE INTERNATIONAL LES 6 ET 7 OCTOBRE 2017 À L’UNIVERSITÉ FÉLIX HOUPHOUËT BOIGNY, ABIDJAN, CÔTE-D’IVOIRE
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LITTÉRATURE ET ÉMERGENCE DES SOCIÉTÉS
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Porteurs du Projet : 
-    Professeur Yagué VAHI (Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte-d’Ivoire)
-    Docteur Ouattara GOUHÉ (Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte-d’Ivoire)

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La littérature, à l’origine, entretiendrait un rapport de connexité avec la société. Cet aspect génésiaque des choses n’échappe pas à certains analystes qui, comme Louis de Bonald, conçoivent que « La littérature est l’expression de la société, comme la parole est l’expression de l’homme » .
De ce présupposé non moins traditionnaliste et historique, la question de la nature du lien littérature-société, selon le contexte thématique mentionné, s’invite d’elle-même, avec tout le mérite que cela suppose. D’une part, il s’agirait de considérer l’activité littéraire entretenant une tension « supérieure » dans son approche de la société ; ce qui reviendrait à penser, de façon consécutive, que sans la littérature il n’y aurait point de possibilité d’innovation sociétale. D’autre part, dans une démarche similaire, mais à rebours de la précédente, ce serait la société, au travers de ces actions émancipatrices ou transformatrices particulières, qui s’approprierait la prééminence par rapport à la littérature ; dès lors, l’absence d’activité sociale équivaudrait à l’absence de production littéraire. En tout état de cause, ces statuts apparemment opposés rendent compte d’une sorte d’interaction et d’interactivité des deux entités. 
Conscients de cette relation presque absolue, les auteurs de tous les temps et de tous les espaces ont parfois mentionné avec leurs plumes les soubresauts du monde, les appétences et inappétences des peuples, les bouleversements sociaux, laissant apparaitre en filigrane la question de l’émergence. De nos jours, l’émergence, dans son acception politico-sociale et économique, est au confluent d’autres réseaux terminologiques, conceptuels ou idéologiques comme « vivre ensemble », « bonne gouvernance », etc. Dès lors, et d’un point de vue purement philosophique, on dira que, dans le processus d’évolution des sociétés, apparaissent de nouvelles propriétés qui, par rapport aux états antérieurs, constituent des innovations que la simple causalité ne peut prétendre expliquer. Il reviendrait alors au métier de l’écriture de prendre le relai consistant à opérer continuellement le va et vient, ou de faire la ronde, entre les trois entités que sont la société, la littérature elle-même et l’émergence.                           
Cela suppose que la littérature, ferment communicationnel des faits de société, mobilise et soutienne les conditions de sa propre émergence au regard de celle que présentent les sociétés en perpétuelle mutation. Comment pourrait alors se définir ou se redéfinir cette littérature qui se sait émergente par rapport à ces sociétés qui émergent ? 

Quatre axes de réflexion sont proposés :

Le premier axe pourrait concerner la conception de la littérature comme étant à l’origine de l’émergence des sociétés ; un tel point de vue prendrait alors en compte une supposée transcendance de l’une (la littérature) par rapport à l’autre (la société). La littérature se présenterait dans ce cas comme le réceptacle absolu d’éléments à proposer ou à suggérer par l’écriture à la société dont le désir essentiel est d’innover. 
Le deuxième axe consistera consécutivement à analyser la posture de la littérature face a cette émergence dont aspirent les sociétés qui la considèrent comme un absolu nécessaire. Celle-ci pourrait alors s’attribuer à nouveau le rôle de critique, de censeur ou même de « redresseuse des voies ombreuses de l’émergence ».
Dans un troisième volet, il peut être suggéré d’orienter la réflexion vers la littérature elle-même en tant que genre qui se pense. Autrement dit, la littérature peut-elle faire l’état des lieux de sa propre émergence ? Si tel est le cas, dans quel sens orienterait-elle son analyse ? Dans le sens de la recherche de formes d’écriture plus adaptées au concept et à la dimension de l’émergence des sociétés ? Ou encore dans celui de quelques réajustements simplement thématiques ?
Dans un dernier axe, il sera question d’étendre ce colloque aux domaines des Sciences Sociales (Sociologie, Criminologie, Anthropologie…) afin qu’ils apprécient l’implication de la littérature, à travers temps et espaces, dans les dynamiques sociétales et sociales. En d’autres termes, quels regards critiques les acteurs des Sciences Sociales portent-ils sur le rôle de la littérature dans une Société en pleine mutation ? 

MODALITÉS DE PARTICIPATION ET SOUMISSION DES ARTICLES

-    Soumission des propositions de contribution : Mercredi 31 Mai 2017
-    Notification aux auteurs de la décision du comité scientifique : Vendredi 30 Juin 2017
-    Colloque : Du 06 au 07 Octobre 2017
-    Dépôt des articles : le 07 Novembre 2017
-    Retour des expertises : le 07 Décembre 2017
-    Publication des Actes du Colloque : le 31 Décembre 2017.
NB : Le séjour (Hôtel et Restauration) des participants provenant des Universités et Institutions hors Côte-d’Ivoire sera pris en charge par le Groupe de Recherches Sémiotiques-Côte-d’Ivoire (GRS-CI)
Frais d’inscription au Colloque : 35 000 Frans Cfa. (Pour tout paiement appeler le 47 82 25 29)
NB : Les participants venant des Universités et Institutions hors Côte-d’Ivoire sont exemptés des frais de participation. 
Les résumés des articles doivent être envoyés par voie électronique à l’adresse : grsemiotiquesci@gmail.com