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Littérature et Cinéma

Littérature et Cinéma

Publié le par Julia Peslier (Source : valerie Berty)


Le séminaire de littérature et cinéma CINESTORIES (ex CinEcriture) reprend un nouveau cycle de conférences sur le thème du «héros récurrent» dans la littérature, au cinéma et à la télévision.

L'équipe :

Depuis sa création en 2005, l'équipe CinEcriture explore les liens privilégiés entre le cinéma et la littérature. Partant du constat qu'ils partagent une forte complicité et encouragée par le contexte actuel qui connaît un regain d'incursions des écrivains dans le cinéma et des cinéastes dans la littérature, l'équipe CinEcriture s'est donné pour objectif de repenser cette relation.
 L'approche de CinEcriture ne cherche pas à mettre en évidence les similitudes mais plutôt à s'interroger avec les écrivains et les cinéastes sur  la nature de ces deux modes d'expression. Ce positionnement mène donc à poser la question du pourquoi, et surtout comment les écrivains et cinéastes ont questionné et exploré ces deux arts.
Le premier travail de CinEcriture a privilégié quelques directions : Qu'est-ce qui motive les écrivains dans leur collaboration avec le septième art ? Est-ce parce que le langage est en crise que d'autres voies sont explorées ? Qu'est-ce qui se joue dans cette collaboration du point de vue de la représentation, de la fiction ? Que dire du travail d'écriture des écrivains scénaristes ? De celui des écrivains réalisateurs ? Pourquoi certains rendez-vous ont-ils été manqués, comme pour Beckett, Sartre, Duras, Simon, Cocteau, Perec et Guitry on su se révéler fructueux.
Ces questions conduisent à traiter les questions esthétiques qui parcourent le XXè siècle notamment depuis le passage au parlant. En effet, à cette époque, les rapports entre littérature et cinéma sont entrés dans une nouvelle ère.  La « grammaire » du cinéma est fixée laissant la place à une possible « poétique » du cinéma car comme l'a écrit Bazin : « tout se passe donc comme si la thématique du cinéma avait épuisé ce qu'elle pouvait attendre de la technique. » 
Dans un deuxième temps ce travail sur les liens entre cinéma et littérature, qui n'a pas de visée comparatiste, n'a pas fait l'économie d'une réflexion sur l'adaptation. Profitant de l'actualité, cette thématique a été abordée à partir de cinéastes français qui témoignent d'un attachement sans faille à la littérature et les questions suivantes se sont posées : Qu'est-ce qui motive ces cinéastes à s'intéresser aux oeuvres littéraires ? Le cinéma est-il « simplement » l'héritier de la grande tradition romanesque ? Ou faut-il voir dans cette affinité élective l'esquisse d'un nouvel « art des relations » entre le texte littéraire et la forme filmique ? Quelques réponses ont déjà été apportées en travaillant sur les écrivains qui se sont lancés dans l'aventure cinématographique, tant au niveau de l'écriture de scénario comme J-.P. Sartre que du côté du travail de la réalisation comme ce fut le cas pour J.Cocteau,  M. Duras ou même C. Simon. L'écrivain « qui fait du cinéma » est confronté à toute une série de questionnements esthétiques, de difficultés techniques, financières et humaines qui mènent progressivement à l'idée que, pour répondre à la question de Bazin, il faut considérer le cinéma avant tout comme  « un art des relations ».

Ainsi donc à la question déjà posée par Bazin : « Qu'est-ce que le cinéma ? » et qui mérite aujourd'hui de nouvelles réponses, l'équipe de CinEcriture en partenariat avec ARIAS, (UMR 7172, CNRS, ENS, Paris III) poursuit son travail par un programme de recherche : intitulé « Le cinéma : un Art des Relations ».  Le terme relations est à entendre de manière plurielle, c'est-à-dire les relations entre l'équipe qui crée et fabrique le film, les relations avec les autres arts, celles avec d'autres formes et d'autres genres de récits, d'autres textes, d'autres valeurs, mais aussi bien avec les relations avec d'autres systèmes de pensée ou encore avec la problématique des transferts culturels.