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Littérature de voyage ou voyager en littérature (Kénitra, Maroc)

Littérature de voyage ou voyager en littérature (Kénitra, Maroc)

Publié le par Marc Escola (Source : SORAYA SBIHI)

JOURNÉE D’ÉTUDE ORGANISÉE PAR LE LABORATOIRE LANGAGE ET SOCIÉTÉ

ÉQUIPE : LITTÉRATURES ET SOCIÉTÉ

Sur le thème :

LITTÉRATURE DE VOYAGE OU VOYAGER EN LITTÉRATURE

Le 24 Février 2017 à Kénitra

La littérature est, en grande partie, née du voyage. L’âme de l’Homme est capable de s’enthousiasmer et de s’émerveiller et toute expérience vécue lors d’un voyage l’invite, non seulement à vivre pleinement, mais peut donner l’opportunité d’une riche production littéraire. Les pays lointains s’avèrent, de par leur étrangeté, leur nouveauté, leur exotisme, une source inspiratrice inépuisable de récits, de contes, de poésie ou de romans.

« Partir, c’est mourir un peu », dit Edmond Haraucourt dans son célèbre Rondel de l’Adieu. En effet, la symbolique même du voyage, c’est le fait d’accepter qu’une partie de soi meurt en nous pour donner naissance à autre chose, à un nous  transformé et enrichi.

C’est cette richesse que les écrivains ont le don d’exploiter et de transformer en textes. C’est à partir des humanistes du XVIe siècle déjà que la littérature de voyage prend un intérêt nouveau. Par la suite, et grâce à l’exploration de nouvelles terres, le genre s’affirme et les auteurs y décrivent non seulement des lieux, des hommes et des femmes aux coutumes différentes mais ils relatent aussi leurs impressions, leurs émotions, allant jusqu’à des digressions philosophiques partageant ainsi avec les lecteurs tout ce que l’ailleurs a fait naître en eux. Le début du XXe siècle et surtout ce que l’on a appelé l’entre-deux guerres a connu aussi de talentueux  écrivains voyageurs tout aussi prolixes mais dont la recherche universitaire est loin d’avoir épuisé toute la richesse de leur vision du monde. Nous pensons à Gide, Kessel, Cendrars, Larbaud, Loti, Segalen, Leiris…

Aujourd’hui, les temps ont changé, et le plus déterminé des aventuriers actuels ne pourra jamais avoir le même rapport au voyage que ses prédécesseurs. Le contexte moderne a fait que les conditions de voyage ont fortement évolué, la mondialisation a fait que les voyages s’orientent vers une normalisation du moins dans le « comment voyager » car elle offre une relecture des distances et des hiérarchies régionales.   

Mais toujours est-il que l’on peut, quelle que soit la période, s’interroger sur les motivations des voyageurs écrivains. Question qui peut trouver difficilement une réponse car on peut dire qu’il y a autant de mobiles que de voyageurs.

Certains partent par esprit d’aventure et de découverte, d’autres sont animés par une quête de sens ou par la foi,  plus nombreux sont ceux qui partent à la recherche de la fortune ou du bonheur…

Car, découvrir le monde, c’est découvrir l’infinie diversité des peuples qui le composent. Et les récits de voyage mettent ainsi en scène un véritable théâtre de l’étrange : on quitte une société familière et bien normée pour découvrir d’autres sociétés, tout aussi normées, mais différemment.

Cette journée d’étude se propose de se pencher sur les productions littéraires des écrivains voyageurs, sur leurs motivations (Axe1) et de voir comment le lecteur peut s’approprier les expériences de ces auteurs et voyager à son tour à travers la littérature (Axe 2). Ce deuxième axe portera sur le point de vue du lecteur et de la réception critique. Un troisième axe peut être envisagé qui portera sur la littérature de voyage à l’ère des technologies modernes. (Axe 3)

AXE 1 : Les écrivains voyageurs au fil des siècles

AXE 2 : La littérature : forme de voyage immobile

AXE 3 : La littérature de voyage à l’ère des technologies modernes

Calendrier :

  • Date de la journée d’étude : 24 Février 2017
  • Date limite d’envoi des propositions de communication : 20 Janvier 2017 (à minuit)
  • Notification d’acceptation ou de refus des propositions : 30 Janvier 2017

 

  • Le résumé sera accompagné d’une page de renseignements pratiques comprenant : nom, prénom, affiliation, téléphone, adresse électronique. Il ne doit pas dépasser 500 mots  et en format Word. Il est souhaitable de préciser l’axe de recherche dans lequel s’inscrit la proposition. Les propositions de communication sont à envoyer à l’adresse suivante :   sbihisoraya@gmail.com

 

Responsable scientifique : Soraya SBIHI

Comité scientifique : Soraya SBIHI, Lotfi BENABBOU, Laila BELHAJ, Sanae EL OUARDIRHI, Samir TYAL, Khnata LAHRICHI