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Lire la Correspondance de Diderot

Lire la Correspondance de Diderot

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Geneviève Cammagre)

Lire la Correspondance de Diderot, 21, 22, 23 mars 2013, colloque international organisé à l'Université Toulouse II Le Mirail par PLH (Patrimoine, littérature, histoire) et en collaboration avec l'AIRE.

  La Correspondance de Diderot n'a jamais jusqu'à présent fait l'objet d'un colloque international. L'année du tricentenaire de la naissance de Denis Diderot sera l'occasion de combler cette lacune à un moment où, après la grande édition Roth-Varloot (1955-1970) qui fait toujours référence, de nouvelles éditions sont en cours. Ce colloque ne s'attachera pas seulement aux Lettres à Sophie Volland mais à l'ensemble de la Correspondance afin d'explorer les différentes facettes de "Diderot épistolier". Dans un siècle où l'échange est privilégié, Diderot, ce grand communicant, occupe une place prépondérante. Ses lettres, naguère examinées sous un angle informatif, ont un intérêt littéraire dont la reconnaissance est allée en s'affirmant (Jacques Chouillet, Marc Buffat, Benoît Melançon, Geneviève Cammagre, Odile Richard-Pauchet...). Elles engagent un imaginaire, relèvent de stratégies et de pratiques d'écriture originales en même temps qu'elles sont en résonance avec l'ensemble de l'oeuvre de l'encyclopédiste, du philosophe, du conteur et du dramaturge ainsi qu'avec les traits saillants de la littérature et de la pensée du temps.

  Ce colloque permettra de faire le point sur le corpus de la Correspondance de Diderot et sur l'avancée de ses éditions. Il cherchera surtout à mettre en évidence ce qui à la fois unifie et diversifie une pratique épistolaire. On pourra s'intéresser aux réseaux de correspondants (Sophie, Grimm, la famille, les amis, Catherine II, les cercles russes etc.), voir les enjeux d'un échange et les modes d'écriture qu'il détermine. La Correspondance est aussi à envisager sous l'angle de ses relations avec l'ensemble de l'oeuvre diderotienne. Dans quelle mesure peut-on lire la lettre comme laboratoire ou prolongement de l'oeuvre? Quelles sont les frontières entre lettres privées et lettres ouvertes?

  Le colloque tentera d'appréhender ce qui fonde la singularité de Diderot épistolier. Il interrogera des catégories comme la spontanéité, l'immédiateté, la polyphonie, la continuité, la discontinuité. La plasticité, chez Diderot, de la forme épistolaire pourra conduire à l'étude des modèles sous-jacents: romanesques, rhétoriques, poétiques. La lettre n'est-elle pas un lieu de croisement des genres?

  Enfin, autre piste possible: aborder la Correspondance de Diderot à partir de ses thèmes, discours sur le corps, l'amour, l'amitié, la philosophie, l'art etc.,  auxquels l'adresse à un destinataire donne un sens particulier.

  Ces indications d'orientation ne sauraient être exhaustives.

  Les propositions de communication accompagnées d'un résumé d'une dizaine de lignes sont à envoyer avant le 15 septembre 2012 à Marc Buffat (mbuffat@orange.fr), Geneviève Cammagre (genevieve.cammagre@wanadoo.fr), Odile Richard-Pauchet (opre.pauchet@wanadoo.fr).

  Comité scientifique: Annie Angremy, Jacques Berchtold, Jean-Claude Bonnet, Georges Dulac, Geneviève Haroche-Bouzinac, Benoît Melançon, Franck Salaün.

  Comité d'organisation: Marc Buffat, Geneviève Cammagre, Jean-Noël Pascal, Odile Richard-Pauchet.