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Lire et jouer Koltès aujourd'hui

Lire et jouer Koltès aujourd'hui

Publié le par Pierre-Louis Fort (Source : Florence Bernard)


Quelques mois après le succès des festivités de 2009 qui ont pris place à Metz, Caen et Paris pour célébrer les vingt ans de la mort de Bernard-Marie Koltès, nous entendons faire perdurer l'intérêt porté à l'oeuvre de cet auteur en organisant un colloque à l'Université de Provence, les 16 et 17 juin 2011.


Parmi les différents axes de réflexion envisageables, nous avons retenu les thématiques suivantes :

I. Évolution de l'écriture dramatique

Depuis dix ans, les premières pièces de Koltès, écrites avant 1977, ont été publiées dans leur quasi totalité et suscitent des commentaires du plus vif intérêt pour qui veut comprendre les ressorts de la poétique de cet auteur et les modifications sensibles qu'il a impulsées à son écriture, devenue au fil des ans moins ouvertement onirique. Les versions successives de ses pièces permettent de saisir le cheminement de son travail, du brouillon à l'ouvrage publié.

II. Intertextualité

À l'hypertextualité de plusieurs de ses premières pièces (Les Amertumes, La Marche, Procès ivre, Le Jour des meurtres dans l'histoire d'Hamlet, Sallinger) s'est petit à petit substituée une intertextualité affirmée dans les épigraphes ou dans les titres des scènes (Conrad, Faulkner, London, Melville, Dante, Hugo, la Bible…) mais aussi dans les relations moins assumées mais tout aussi fructueuses que l'on peut déceler entre son oeuvre et celle d'auteurs qu'il appréciait.

III. Oeuvre et politique

L'engagement politique de Koltès aux côtés du parti communiste, qu'il a fréquenté dans la seconde partie des années soixante-dix en compagnie de Hubert Gignoux,  transparaît dans ses textes romanesques et théâtraux mais aussi dans sa correspondance (Lettres, Minuit, 2009) et dans ses entretiens (Une Part de ma vie, Minuit, 1999).

IV. Évolution des mises en scène et de la critique

Associée jusqu'à la fin des années quatre-vingt à Patrice Chéreau, l'oeuvre de Koltès a suscité des réactions contrastées. C'est à cet accueil, plus ou moins bienveillant, plus ou moins pertinent et désormais historique, que nous souhaitons nous intéresser, ainsi qu'à l'évolution des mises en scène qui se sont multipliées dans les années quatre-vingt-dix et deux mille.

Les propositions de communication comporteront un titre ainsi qu'un résumé de 300 à 500 mots. Elles préciseront le corpus d'étude choisi et seront accompagnées de renseignements pratiques (nom, institution de rattachement, coordonnées personnelles et professionnelles). Elles seront envoyées à l'une des deux organisatrices du colloque avant le 15 septembre 2010.


Marie-Claude Hubert (marieclaude.hubert@free.fr), Université de Provence

Florence Bernard (florencebernard77@yahoo.fr), Université de la Méditerranée