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Lieux  de précarité et oubli : confluences Brésil/Canada

Lieux de précarité et oubli : confluences Brésil/Canada

Publié le par Matthieu Vernet (Source : licia soares de souza)

80ème Congrès de l’ACFAS

Lieux de précarité et oubli : confluences Brésil/Canada  

 

Organisateurs : Licia Soares de Souza, UNEB/UQAM

Rita Olivieri-Godet, PRIPLAP-ERIMIT/IDA Rennes

 Anne Latendresse, CERB/UQAM

L’approche de la précarité est largement liée à celle de l’exclusion sociale dans le monde globalisé. La situation de précarité est souvent caractérisée par une idée de fragilité découlant d’une distribution irrégulière des ressources dans une société. En fonction de  ce caractère incertain et aléatoire de la distribution des revenus, plusieurs personnes ou groupes sociaux sont obligés de vivre des situations dangereuses de la vie quotidienne, familiale et sociale. Par conséquent, les effets extrêmes de précarité mènent à l’émergence de phénomènes d’exclusion caractérisés par des situations objectives de privation, de relégation ou d’enfermement dans des espaces sociaux marqués comme négatifs et violents. L’exclusion apparaît alors autant comme le fruit de politiques socio-économiques injustes que comme le résultat d’itinéraires de vie interrompus par des bouleversements abruptes produits par une situation de violence extrême (guerres, conflits, génocides, viols, etc.).

Quant à l’expression  lieux de précarité,  il importe de noter que notre choix se porte sur le terme lieux, plutôt que territoire, car il suppose une prise en compte explicite du discours et des diverses stratégies argumentatives par lesquelles s'exprime la précarité. Les formations discursives se joignent comme outil de réflexion sur la représentation des espaces de précarité et d'exclusion dans plusieurs domaines, et comme moyen pour analyser la dynamique de la pluralité des discours  qui s’entrecroisent dans de telles représentations ( historique, géographique, sociologique, juridique, etc.).

Selon une seconde orientation interprétative, celle de la prise en compte de l’oubli, qui se combine sans difficulté avec la précédente ( précarité et exclusion), il s’agit d’observer les recompositions sociales que la mondialisation engendre, lesquelles collaborent au gommage de groupes fragilisés de l’avant-scène sociale.  L’oubli surdétermine ainsi la violence sous toutes ses formes :  interpersonnelles, sociales, institutionnelles.

En analysant ainsi des oeuvres artistiques brésiliennes et canadiennes ( littérature, cinéma, média, peinture, patrimoine matériel et immatériel ) ainsi que des situations historiques et géographiques, nous formulerons certaines questions susceptibles d’engager des débats dans ce colloque :

-          La précarité et l’exclusion  constituent-elles en soi des objets d’étude ?  Qu’est-ce qui fait que ces termes deviennent des notions substantielles comme parties prenantes d’études interaméricaines ?

-          Comment se produit l’articulation de discours qui gouvernent l’émergence de  formations discursives de la précarité et de l’exclusion ?

-          L’imaginaire du labyrinthe, dans ses états plus ou moins grands de diffraction, dispersion et  violence, peut rendre compte  des dimensions d’égarement et de décentrement   qui doivent caractériser les représentations des situations de précarité ?

-          Est-ce que la notion sociologique d’informalité ( Lesemann, Walty, Harel) se montre capable de distinguer des situations de précarité, en général, et aussi dans les territoires des Amériques ?

Envoi du résumé jusqu’au 30 janvier á Licia Soares de Souza : liciasos@hotmail.com

E Rita Godet : rgodet@9online.fr