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« ¡Libertarias ! Anarchisme et luttes des femmes en Espagne et dans l’exil (1935-1975) »

« ¡Libertarias ! Anarchisme et luttes des femmes en Espagne et dans l’exil (1935-1975) »

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Hélène Finet)

Appel à communication

Le Laboratoire Langues, Littératures & Civilisations de l’Arc Atlantique (EA 1925) de l’Université de Pau & et des Pays de l’Adour organise le vendredi 20 mars 2015 une journée d’études sur le thème « ¡Libertarias ! Anarchisme et luttes des femmes en Espagne et dans l’exil (1935-1975) » (cf. résumé ci-dessous). Les propositions (dix lignes maximum) seront envoyées au plus tard le 1 octobre 2014 à : helene.finet@gmail.com & francis.desvois@univ-pau.fr

Cette journée d’études se prolongera les jeudi 18 et vendredi 19 novembre 2016, à l’occasion du 80e anniversaire de sa mort, par un colloque international sur « Buenaventura Durruti et les en-dehors de l’anarchisme espagnol (1884-1974) » (appel à communication à venir en 2015).

 

Résumé

À l’approche du 80e anniversaire (2016) du début de la Guerre Civile espagnole et à la lumière des travaux menés par la jeune génération de doctorants et docteurs en histoire, histoire de l’art et LLCE espagnoles, notamment en Espagne et en France, le moment est venu de reconnaître de façon pleine et spécifique le rôle tenu par les femmes au sein du mouvement anarchiste en Espagne pendant la période 1935-1975. Ces deux dates correspondent d’une part à l’émergence d’une parole féminine libérée de certains présupposés bourgeois ou chrétiens (où la femme ne se réalise que dans la maternité et à l’ombre d’un homme) et interrogeant déjà le genre, et, d’autre part, à une nouvelle mise en lumière de revendications féminines anarchistes après la mort du dictateur Franco.

            Il s’agira donc de rendre la parole à ces femmes qui ont parfois, à l’image des soldaderas mexicaines, intégré avec enthousiasme la Colonne Durruti, partie vers Saragosse dès juillet 36, ou la Colonne de fer d’Abel Paz, mais aussi à toutes celles, beaucoup moins « photogéniques » (on pense bien sûr à Capa ou Centelles), qui sont restées à l’arrière, prenant au travail la place des hommes partis se battre, tout en militant pour leur idéal libertaire et leur émancipation de femmes, notamment au travers du mouvement Mujeres Libres. Ce militantisme s’est traduit dans des écrits, des affiches, des pièces de théâtre, des journaux, des discours publics, etc., mais aussi dans des réformes de première importance : Federica Montseny fut ainsi la première, en tant que ministre, à garantir aux femmes la liberté d’avorter, en 1937. On s’intéressera aussi au rôle et aux positions de ces femmes dans l’après-guerre et dans l’exil, notamment dans les camps mis en place par la France, jusqu’en 1975.

            Cette JE et le colloque associé donneront lieu à une publication avec comité de lecture.