Édition
Nouvelle parution
Lettres croisées de Jérôme et Augustin

Lettres croisées de Jérôme et Augustin

Publié le par Florian Pennanech (Source : Marie-Pierre Ciric)

Lettres croisées de Jérôme et Augustin

Commentaires, traduction et notes de Carole Fry

Paris : Les Belles Lettres, coll. "Fragments", 2010,576 p.

  • ISBN : 978-2-251-74207-6
  • Prix : 37 €


Présentation de l'éditeur :


Sortez les saints de l'hagiographie et les voilà qui s'invectivent ! Durant près de deux décennies, saint Augustin (354-430) et saint Jérôme (347-420) se sont échangés des lettres qui n'avaient rien de cette charité un peu sucrée que sécrète si bien l'onctuosité ecclésiastique. Et de fait, lorsqu'Augustin, métaphysique et conséquent jusqu'à l'excès, gourmande Jérôme sur un point d'exégèse, la réponse, acerbe, de l'auteur de la Vulgate, ne se fait guère attendre. Sous le choc de cette prose d'assaut, confite en mauvaise foi, Augustin ne ploie pas : il en connaît long en la matière. Sensible et blessé, il écrira encore et encore, pour pacifier, mais aussi pour argumenter et enfin donner naissance à ce que les générations futures appelleront « le péché originel ».
Les trente-trois pièces que l'on trouvera réunies dans ce corpus sont des lettres, mais aussi quelques documents indispensables à l'intelligence du contenu d'un échange épistolaire long et complexe. Passionnante, cette correspondance, dont on doit s'étonner qu'elle ait été si longtemps négligée, en particulier par les chercheurs francophones et plus généralement par les linguistes comme les littéraires, permet au lecteur de découvrir dans ces tout premiers temps la naissance de la théorie du péché originel, puis d'en suivre les évolutions ainsi que les conflits qu'elle a suscités. Hors de toute lecture théologique ou philosophique enfin, ce corpus offre un aperçu extrêmement attrayant sur les usages d'une civilité hautement codifiée où la langue est un instrument de reconnaissance sociale et permet parfois d'apercevoir quelques traits inédits du caractère de saints qui ne le sont parfois guère.

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P. Assouline a consacré un billet à cette édition sur son blog:

"Beauté d'une vraie conversation épistolaire"…

On peut également lire sur le site nonfiction.fr un article sur cet ouvrage:

"Deux Pères de l'Église à travers leurs lettres", par Z.-F. Mawji.

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