Actualité
Appels à contributions
Les technologies numériques de communication dans le cinéma contemporain (1990-2010) : nouveaux usages, nouvelles perceptions?

Les technologies numériques de communication dans le cinéma contemporain (1990-2010) : nouveaux usages, nouvelles perceptions?

Publié le par Natalie Maroun (Source : Laurent Guido)

Appel à communications

Colloque international

Les technologies numériques de communication dans le cinéma contemporain (1990-2010) : nouveaux usages, nouvelles perceptions?

Université de Lausanne, 27-28 octobre 2011

A l'instar de la phonographie et de la téléphonie au tournant du XXe siècle, certaines technologies numériques de communication qui se sont généralisées entre la fin du XXe siècle et le début du XXIe semblent avoir passablement modifié l'expérience quotidienne du temps et de l'espace. Ayant pour objectif de proposer une réflexion sur les implications des « nouvelles » technologies (téléphonie mobile, télésurveillance par satellite, chat…), ce colloque entend examiner certains principes qui sous-tendent les cadres de référence dans lesquels ces technologies ont été pensées ainsi que la manière dont leurs usages sont représentés au sein de divers types de films. Quelles valeurs leur sont associées (y compris dans leur portée idéologique), quelles fonctions leur sont conférées, dans quel contexte (politique, social, culturel,…) s'inscrivent-ils ? On se demandera en particulier si (et dans quelle mesure) cet ensemble de référents affecte en propre le discours audiovisuel en termes de structure narrative, d'assignation d'une place au spectateur, d'organisation spatiotemporelle, de « montage » (au sens large), voire sur le plan des modalités d'utilisation de ces mêmes technologies dans le processus de fabrication du film ou dans le dispositif de projection. Ces phénomènes seront appréhendés en fonction de deux axes qui nous paraissent se dessiner dans le cinéma contemporain : d'une part, lorsque les technologies de télécommunication postulent un point d'émission unique et une communication unilatérale, elles tendent à être construites par les discours filmiques comme l'instrument d'un contrôle social, notamment en raison de la massification de la diffusion qu'elles supposent ; d'autre part, dans un contexte où l'interactivité favorise le développement d'une « oralité médiatisée » (au sens de Paul Zumthor), elles font généralement l'objet d'une appropriation individuelle.

Pour constituer le programme des deux journées, on privilégiera les communications qui articulent l'analyse de film (productions singulières ou corpus) à des problématiques plus vastes, susceptibles de contribuer à la mise en évidence de tendances, de paradigmes ou de principes généraux. Au gré d'allers-retours entre les films et diverses formations discursives, ce colloque se propose notamment de souligner combien les technologies numériques, loin de constituer d'absolues nouveautés, convoquent fréquemment des paradigmes plus anciens qu'elles reformulent (ou simplement reconduisent) en fonction d'enjeux ou de contextes actuels. Ainsi, certaines recherches portant sur l'archéologie ou l'histoire culturelle des médias de communication (entre autres les travaux de Friedrich Kittler, Jan Olsson ou William Uricchio) offrent des pistes de recherche stimulantes en vue d'appréhender les médias digitaux à l'aune de leur inscription dans des filiations qui demeurent encore à construire sur le plan épistémologique.

L'un des objectifs du colloque consiste à souligner toute la variété des types de productions concernées par cette problématique : les films considérés peuvent appartenir à diverses productions nationales et à des genres filmiques comme la comédie, le film d'action, le film policier, le drame, l'horreur ou le fantastique, sans oublier le documentaire ou le film-essai.

Les communications (ainsi que les propositions) peuvent être faites en français, allemand ou anglais.

Chaque proposition de communication comprendra les informations suivantes :

- Nom et prénom du conférencier ;

- Affiliation institutionnelle ;

- Courte bio (max. 700 caractères) ;

- Adresse postale, numéro de téléphone et adresse électronique ;

- Proposition de titre de communication ;

- Résumé (max. 300 mots / 2000 caractères), spécifiant la langue, le sujet et les objectifs de la communication ;

- Les principales références bibliographiques.

Les dossiers devront être envoyés au plus tard le 23 mai 2011 en fichier joint (format Word) à l'adresse des deux organisateurs :

Alain.Boillat@unil.ch, Laurent.Guido@unil.ch

L'avis de sélection sera envoyé aux conférenciers retenus dans la semaine du 6 juin 2011.

Une publication des actes est envisagée.