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Les séries télévisées des networks américains dans les années 1950, 1960 et 1970

Les séries télévisées des networks américains dans les années 1950, 1960 et 1970

Publié le par Université de Lausanne (Source : Claire Cornillon)

Les séries télévisées des networks américains dans les années 1950, 1960 et 1970

Journée d’études, 7 mai 2018

Dans le cadre du projet Network TV

Université Paul-Valéry Montpellier 3, RIRRA 21

Organisée avec le soutien de GUEST-Normandie

 

A partir de 1948 avec le lancement aux Etats-Unis de la télévision commerciale, les trois grands Networks (CBS, NBC et ABC) ne cessent de se concurrencer en créant des programmes et des séries des plus innovants. C’est pendant les trois premières décennies de cette ‘guerre’ d’audimat et d’originalité que sont nés tous les modèles et formats importants du récit télévisuel qui ont perduré et évolué vers les programmes d’aujourd’hui, aussi bien pour les comédies que pour les séries dramatiques.

Pendant cet âge d’or de la série télévisée, c’est la sitcom qui domine à la fois le paysage télévisuel et son audimat, suivant une évolution directement liée à l’évolution de son public. Dans les années 50, lorsque seules les grandes métropoles du nord-est du pays ont accès à la télévision, les comédies sont essentiellement des adaptations d’émissions radio new-yorkaises politiquement incorrectes [e.g., I Love Lucy (1951-57), The Honeymooners (1955-56), The Phil Silvers Show (1955-59), etc.]. Puis durant les années 1960 les sitcoms deviennent plus conventionnelles et reflètent l’évolution démographique de leur public : d’abord les banlieues des familles blanches et aisées [Father Knows Best (1954-60), Leave It to Beaver (1957-63)], puis les petites villes tranquilles et conservatrices de la campagne [The Andy Griffith Show (1960-68), Gomer Pyle USMC (1964-69), etc.]. Avec les années 70, le public urbain redevient la priorité, notamment chez CBS, dont la programmation incarne différentes idées comme le pacifisme avec des séries telles que la satire M*A*S*H (1972-83), ou encore le mouvement féministe avec les séries produites par Mary Tyler Moore [The Mary Tyler Moore Show (1970-77), Rhoda (1973-78), Phyllis (1975-77)] et aborde divers sujets délicats ou politiquement incorrects avec les séries et spin-off de Norman Lear [All in the Family (1970-79), The Jeffersons (1975-85), One Day at a Time (1975-84) et tant d’autres]—avant de revenir vers des programmes plus nostalgiques et consensuels vers la fin de la période [Happy Days (1974-84), Laverne et Shirley (1976-83), etc.].

Pendant cette même période, les Networks ont aussi proposé un vaste éventail de séries dramatiques, qui ont marqué leur époque, même si les comédies les éclipsent en termes d’audimat, et qui servent toujours de modèle aujourd’hui. En effet, seuls les westerns ont su brièvement dépasser les sitcoms pendant les années 50 (prenant cinq des huit premières places dans l’audimat de 1957, par exemple), mais d’autres formats naissent et deviennent rapidement indispensables, tel le polar [Dragnet (1951-59)], les séries judiciaires [Perry Mason (1957-66)] ou bien les séries en milieu hospitalier [Marcus Welby, MD (1969-76)]. En même temps, bien d’autres formats seront expérimentés et perfectionnés, tel le drame fantastique ou sci-fi, soit dans sa forme anthologique [The Twilight Zone (1959-64)] soit dans sa forme sérialisée [Wild Wild West (1965-69), Star Trek (1966-69)], ainsi que des formes hybrides encore plus étonnantes, tel le polar d’enquête paranormal [Kolchak: The Night Stalker (1974-75)]. Qu’il s’agisse de comédie ou de série dramatique, le résultat de cette guerre d’audience par les Networks est un immense éventail de formats télévisuels efficaces et innovants qui ont décidément résisté à l’épreuve du temps.

Aujourd’hui, lorsqu’on analyse les séries actuelles, on oublie trop souvent leurs origines, et l’impact et la pertinence dont font toujours preuve ces séries pionnières. Pour cette journée d’étude, nous invitons les participants à porter un regard nouveau sur les « vieilles séries », afin de mieux comprendre leur importance et leur impact avec le recul de plusieurs générations. Les communications peuvent traiter tout aspect pertinent des séries des années 1950, 1960 et 1970 (dont la relation avec les autres médias (radio, cinéma, littérature), la structure narrative, les formes audiovisuelles, la dimension de critique sociale, les représentations des femmes et des minorités, le public ciblé et la réception, les liens avec les séries actuelles, les conditions de production, etc.).

Les propositions pour une communication de 30 minutes, ainsi qu’un court texte biographique, devront être envoyées à Claire Cornillon (claire.cornillon@unimes.fr) et Dennis Tredy (dennis.tredy@wanadoo.fr) avant le 12 février 2018.

 

Cette journée est la première d’un cycle de journées d’études et de colloques consacré aux séries américaines de network (Projet Network TV : networktv.hypotheses.org).

 

Comité scientifique : Claire Cornillon, Sarah Hatchuel, Guillaume Soulez, Dennis Tredy, Shannon Wells-Lassagne

 

 

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Network TV Series in the 1950s, 1960s and 1970s

 

One-day conference, May 7th 2018

Université Paul-Valéry Montpellier 3, RIRRA 21

With the support of GUEST-Normandie

 

With the launch of commercial television in the US in 1948, the three leading networks (CBS, NBC and ABC) would battle for the top spots in the ratings by constantly trying to outdo each other in terms of popular and innovative programming. Over the next three decades, the original templates for all of the series formats that are popular today—be they comedy or drama—were established and developed.

 

If comedy was the first king of network TV, dominating the top ranks in the Nielson ratings throughout the three early decades, these top-rated comedies would constantly evolve. The 1950s was dominated by politically incorrect and vaudeville-inspired early sitcoms, most of which grew out of popular New York radio programs [e.g., I Love Lucy (1951-57), The Honeymooners (1955-56), The Phil Silvers Show (1955-59)]. Then came the more escapist fare of the 1960s, which moved (along with expanding TV access itself) from urban settings of the fifties to idyllic but whitewashed suburbs [e.g., Father Knows Best (1954-60), Leave It to Beaver (1957-63)] and then to the unsophisticated but ‘wholesome’ American heartland [The Andy Griffith Show (1960-68), Gomer Pyle USMC (1964-69), etc.]. The 1970s, however, brought a renewed focus on urban audiences, notably through the ‘relevancy programming’ spearheaded by CBS, who, along with its hard-hitting war satire M*A*S*H (1972-83), would weave a web of politically incorrect sitcoms and their spin-offs, all dealing with the most sensitive social topics of the time. These included the feminist series produced by Mary Tyler Moore [The Mary Tyler Moore Show (1970-77), Rhoda (1973-78), Phyllis (1975-77)] and Norman Lear’s many groundbreaking ‘serious comedies’ [All in the Family (1970-79), The Jeffersons (1975-85), One Day at a Time (1975-84) and so many others]—before top comedy programming again grew more nostalgic and consensual with the likes of Happy Days (1974-84) and its own spin-offs.

 

Though rarely taking the top-spots in the ratings, the Networks also proposed an ever-varying array of drama series that similarly developed the narrative and visual norms for modern serial television. If the most popular dramas of the 1950s were westerns (taking five of the top eight spots in 1957, for example), these would slowly be supplanted by the likes of the carefully structured crime drama [e.g., Dragnet (1951-59)] and its offspring the courtroom drama [e.g., Perry Mason (1957-66) and the medical drama [e.g., Marcus Welby, MD (1969-76)]. Similarly, new dramatic sub-genres would be explored and perfected, such as the fantasy drama, either in its weekly anthology format [e.g., The Twilight Zone (1959-64)] or in serial format for either fantasy [e.g. Wild Wild West (1965-69)] or sci-fi [e.g. Star Trek (1966-69)], or even later hybrids like the paranormal investigation series [Kolchak: The Night Stalker (1974-75)]. In drama as in comedy, the drive to outdo the other networks would result in a vast array of effective and innovative formats that would stand the test of time.

 

Today, the impact and relevance of these pioneer programs is too often forgotten when analyzing the more sophisticated contemporary series proposed by premium or basic cable channels and, yes, even these same networks. This Network conference is thus an invitation for scholars to take a ‘new’ look at these ‘old’ programs, so that their importance and impact might be analyzed from today’s vantage point. Papers may deal with any relevant aspect of these early network series (Links with other medias (Radio, literature, cinema), innovative narrative format, aesthetics, social criticism and representation of minorities, target audiences, connections to today’s series, corporate interests behind the scenes, etc.).

 

Please send a proposal for a 30-minute paper and a short biographical blurb to Claire Cornillon (Claire.cornillon@unimes.fr) and Dennis Tredy (dennis.tredy@wanadoo.fr) by February 12 2018.

 

This one-day conference is the first event of a series of conferences on American network TV series. networktv.hypotheses.org