Agenda
Événements & colloques
Les relations franco-anglaises aux XVIIe et XVIIIe siècles : périodiques et manuscrits clandestins

Les relations franco-anglaises aux XVIIe et XVIIIe siècles : périodiques et manuscrits clandestins

Publié le par Vincent Ferré (Source : Geneviève Artigas-Menant)

Les relations franco-anglaises aux XVIIe et XVIIIe siècles : périodiques et manuscrits clandestins

Vendredi 16 juin 2006 à 9h.30 et 14 h. 30.
Université Paris XII-Val de Marne, 61, avenue du Général de Gaulle, 94000 Créteil Faculté des Lettres et Sciences humaines, bâtiment I, 2ème étage, salle 222
Métro Créteil-Université. Autoroute de l'Est A4, A 86, sortie Université


Laurent Jaffro, Clermont-Ferrand, «Shaftesbury et Pierre Coste : nouveaux éléments »
Ann Thomson,Paris VIII « La présence des débats théologiques anglais dans la littérature clandestine »
James Dybikovski, Vancouver B.C., « Les sources françaises d'Anthony Collins »
Tristan Dagron ,CNRS « Les attendus de la dispute entre Clarke et Collins, ses échos chez d'Holbach »
Stefano Brogi, « Jean Le Clerc et l'Angleterre »

Marialuisa Baldi, Milan, « “Caméléon en intrigue”. Andrew Michael Ramsay »
Luisa Simonutti, Milan, « Pierre Coste, moraliste et homme de lettres »
Paolo Quintili, Rome Tor Vergata, «Diderot et la Grande Bretagne. Philosophie, physiologie et médecine »
Françoise Badelon, « Réécritures concurrentes des Mémoires de Miss Sidney Bidulph : entre Providence et construction de soi »
Alain Sandrier,Paris X « Hume et d'Holbach »

Une des voies privilégiées de la diffusion des idées philosophiques en Europe entre 1685 et 1750 est, comme l'a souligné autrefois Paul Hazard, l'échange des idées entre la Grande-Bretagne et la France. Dans le cadre de ce projet, nous privilégions donc les acteurs de ces échanges : les réfugiés huguenots à Londres publient régulièrement des extraits et des résumés des ouvrages suscités par le débat philosophique et religieux en Grande-Bretagne et ces idées, dépaysées, ont un impact tout autre dans la France toute catholique sous le règne de Louis le Grand. Tout le débat autour de la libre pensée d'Anthony Collins et des déistes anglais (Blount, Toland, Tindal, Mandeville, Middleton, Morgan…) connaît ainsi un écho important en France et en Europe. De même, un résumé de l'Essai sur l'entendement humain de John Locke est publié par Jean Le Clerc en 1688 ; l'ouvrage publié dans la traduction de Pierre Coste fera l'objet de nombreux commentaires dans la presse périodique continentale ; la Lettre sur la tolérance de Locke connaît aussi une grande notoriété grâce à Le Clerc et à Bayle dans les périodiques d'Amsterdam et de Rotterdam. Bayle a son correspondant privilégié à Londres: Pierre Des Maizeaux, qui connaît tout le monde ; il est proche de la Royal Society et maintient une correspondance avec tous les philosophes du temps. Les Nouvelles de la République des Lettres, périodique lancé par Bayle en 1684, peu après son arrivée à Rotterdam, reflète ainsi l'actualité philosophique et scientifique en Angleterre ; Bayle suit l'exemple du Journal des savants, qui publie régulièrement des extraits des Transactions de la Royal Society, et cela au moment même où Robert Boyle étend son influence en Europe et où les scientifiques néerlandais, tels que Leeuwenhoek et Schwammerdam, font faire des progrès merveilleux aux sciences naturelles. Nous étudierons les réseaux qui ont permis la création et la diffusion des périodiques et des manuscrits philosophiques clandestins et qui ont fait de la relation France-Angleterre un des moteurs de la République des Lettres à l'Âge classique.

Journée d'étude organisée par
Geneviève Artigas-Menant (Paris XII), Laurent Jaffro (Clermont-Ferrand)
et Antony McKenna (Saint-Etienne)
avec la collaboration du CELLF 17-18 (UMR 8599 Paris IV)

ENTRÉE LIBRE