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Les « profonds enchantements » épiques : nouveau modèle d’épopée et pouvoir de l'imaginaire chez Victor Hugo et J.R.R. Tolkien (M Mouton)

Les « profonds enchantements » épiques : nouveau modèle d’épopée et pouvoir de l'imaginaire chez Victor Hugo et J.R.R. Tolkien (M Mouton)

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Marguerite Mouton)

Marguerite Mouton soutiendra le 21 novembre 2014 une thèse intitulée

LES « PROFONDS ENCHANTEMENTS » ÉPIQUES
nouveau modèle d’épopée et pouvoir de l'imaginaire chez Victor Hugo et J.R.R. Tolkien
(Notre-Dame de Paris et La Légende des siècles, Le Livre des contes perdus, Les Lais du Beleriand
et Le Seigneur des anneaux)
 

La soutenance aura lieu à 14h à l'Université Paris 13-Nord (99, Avenue Jean Baptiste Clément 93430 Villetaneuse, Amphi C). Le jury sera composé de :

Mme Anne Tomiche (Paris IV)

Mme Florence Goyet (Grenoble III)

M. Denis Pernot (Paris XIII)

M. Thomas Honegger (Iéna)

M. Vincent Ferré (Paris-Est, directeur)

Résumé de thèse :

Cette thèse se propose d’éclairer le rapport entre épopée et imagination qui se développe de manière singulière à partir du romantisme. Elle s’appuie pour cela sur une confrontation d’œuvres de Victor Hugo (Notre‑Dame de Paris et La Légende des siècles) et de J.R.R. Tolkien (Le Livre des contes perdus, Les Lais du Beleriand et Le Seigneur des anneaux) avec la tradition épique occidentale, déclinée en une histoire des modèles du genre, en prenant en compte la spécificité de l’époque moderne dans cette chaîne.

Dans cette perspective, cette recherche se fonde sur les résultats de nouveaux types d’approche du genre épique pendant cette période et, en particulier, sur une conception récemment mise en évidence à partir d’un corpus de textes canoniques : les épopées, caractérisées par une forme ouverte sur des prolongements et transpositions, remplissent au sein d’une société la fonction de problématiser, dans le cadre narratif, les crises que celle-ci traverse, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles configurations du monde. En partant d’œuvres des dix‑neuvième et vingtième siècles, nous proposons d’interpréter cette invention d’organisations politiques inédites, que réalise le travail épique, en termes de jaillissement de nouvelles significations du monde.

Il apparaît alors possible de distinguer un nouveau modèle d’épopée, répondant à un problème spécifique de l’époque moderne : le désenchantement entendu comme perte du sens. En érigeant en un régime de l’œuvre l’exploitation des ressources de l’imaginaire, ces épopées donnent à voir un monde signifiant. Elles créent ainsi pour le lecteur les conditions d’une possibilité du sens, préalables à toute orientation de ce dernier.