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Les hybridations culturelles au théâtre : formation et training, archives vivantes et création. Des processus aux enjeux

Les hybridations culturelles au théâtre : formation et training, archives vivantes et création. Des processus aux enjeux

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Rennes 2)

Journée d’études ouverte sur

« Les hybridations culturelles au théâtre :

formation et training, archives vivantes et création.

Des processus aux enjeux. »

 

organisation par Brigitte Prost, Maître de conférences en études théâtrales,

Rennes 2-Université européenne de Bretagne

(prostbrigitte35@gmail.com

http://perso.univ-rennes2.fr/brigitte.prost)

 

     Présentation :

     Cette journée d’études, en partenariat avec le TNB, et géographiquement au cœur du Festival « Mettre en scène », s’inscrit dans un cycle de rencontres et d’événements rassemblant différents chercheurs et artistes sur les « hybridations culturelles ». Celui-ci a commencé le 9 février 2013 au Quai Branly, puis à la Comédie de Caen, à l'occasion de la venue d'un Mahabharata mis en scène par Satoshi Miyagi - directeur du SPAC (Shizuoka Performing Arts Center) – et s’est poursuivi cet été en Colombie, en collaboration avec le Département danse de la Mairie de Bogota et la Quintaporra, puis au Japon dans les universités d’Hiroshima, Kagoshima et Yamagoshi, à l’occasion de séminaires transversaux.

     Plus récemment, le 12 octobre 2013, à l’occasion de la tournée du Roméo et Juliette mis en scène par Omar Porras et qui réunit toute une équipe de comédiens japonais, nous nous sommes retrouvés, artistes, chercheurs, étudiants et curieux de tout acabit pour une nouvelle réflexion croisée au Théâtre 71, à Malakoff. Il s’agissait, à partir d’un corpus de textes et de mises en scène d’Omar Porras, de Tadashi Suzuki et de Satoshi Miyagi, ou encore de Didier Galas et de Wu Hsing-Kuo, de mieux appréhender la réalité de ces croisements culturels, de leur fonctionnement et de leurs enjeux, sur le versant de la création comme de la réception.

         Ce dernier séminaire où les réflexions et expériences des uns et des autres ont pu être partagées en un creuset commun, trouve son prolongement dans cette journée d’études du 15 novembre 2013, qui est liée à l’axe de recherche « Le geste créateur : réflexions sur les acteurs de la scène contemporaine » et soutenue par l’équipe d’accueil « Arts : pratiques et poétiques » (EA 3208) de Rennes 2-Université européenne de Bretagne.

                                                                                  ***

     Le concept d’hybridation s’est imposé en force ces dernières décennies dans le champ de la recherche en sciences humaines, quittant ainsi le seul domaine de la génétique sans doute du fait de la puissance du phénomène de « la mondialisation ». Après avoir réfléchi à ses définitions et à ses proches parents – la créolisation, le métissage, l’interculturalisme…, et avoir développé un premier état bibliographique concernant cette question, dont l’anthropologie et les Cultural Studies ont exploré différentes aspects, parfois antagonistes, nous avons voulu revenir sur la notion d’archives dites vivantes ou incorporées qu’impliquent les « hybridations culturelles ».

                                                                           ***     

      De fait, si nous sommes tous des composites, faits de nos héritages, de nos traversées, de nos expériences, le metteur en scène, comme le chorégraphe, l’acteur ou le danseur, imprime peut-être plus fortement encore en lui ce qu’il a reçu dans sa formation, ou dans la rue, ses rencontres artistiques, intellectuelles et amoureuses, et par des creux ou des pleins, avec des rejets et des ruptures, des attractions et des fusions ou reprises, chacune de ses créations est un résultat alchimique, la radiographie d’une œuvre du répertoire ou d’une thématique, mais aussi les échos mêlés de sa vie : Socrate dirait à Théétète que la cire que l’artiste a dans l’âme n’est ni trop tendre, ni trop humide, ni trop sèche, mais « profonde, abondante, lisse et pétrie comme il faut », durables par les métamorphoses que lui permette la création.          

     L’essence de l’artiste ne résiderait-elle pas en cela ? Non tant dans le surgissement, que le resurgissement, ce qui le placerait d’une création à l’autre en situation de restitution de ses innutritions, de ses états d’âme, de fragments de vie, de discussions, d’une exposition au Musée d’ailleurs, d’un rai de lumière dans une abbaye… Mais un resurgissement qui deviendrait très vite rêverie collective, en amont du travail au plateau, comme tout au long du processus de création, dans le frottement des idées de scénographes et dramaturges, créateurs sons et créateurs lumières, interprètes, mais aussi techniciens et autres membres du cénacle par lequel se dessine une création dans le champs du spectacle vivant. Tout cela dans un vaste jeu de raisons et de hasards ou « accidents ».      

     Or, lorsque le corps de l’artiste concerné a été pétri de mouvements aux inflexions codifiées par une formation stricte visant l’idéal de jeu qu’enseigne le Nâtya Shâstra pour la danse indienne ou le Fûshi-Kaden (ou « transmission de la fleur de l’interprétation ») pour le recommandé par Zeami, lorsqu’il a été façonné, remodelé, pris dans le mouvement hypnotique de phrases chorégraphiques, psalmodiées jour après jour, année après année, comment la déconstruction de cet apprentissage en allant vers des formes de création non codifiées, dites « contemporaines », avec son immense espace de liberté et d’inventivité, pourrait-elle ne pas s’accompagner de résurgences, presque d’épiphanies de la forme première.

     Le corps artistique est un palimpseste. Sous l’écriture chorégraphique du plateau, la calligraphie antérieure, le corps extra-ordinaire, reste visible, saillant, et les artistes peuvent choisir d’en jouer, et de faire de ce mouvement oscillatoire d’apparitions et de disparitions des formes anciennes, le fondement même de leur œuvre de création. C’est sans doute à ce croisement des chemins que se situent des artistes comme Annette Leday avec le Kathakali, Brigitte Chataignier avec le Mohini Attam, Didier Galas avec l’art de la Commedia dell’arte, Katia Légeret pour le Bharata Natyam, Junji Fuseya ou Olivier Breitman avec le Kyogen, le , le Kabuki… Nous y reviendrons ici directement avec Michel Lestréhan qui nous fera l’honneur de sa présence et de son témoignage direct.

      De fait, dans le cadre de cette journée d’études, nous chercherons précisément à comprendre avec Georges Banu les mécanismes de déconstruction et de recomposition des formes traditionnelles. Mais nous ferons également cet exercice avec Michel Lestréhan, un artiste rompu au Kathakali et au Kalarippayatt, à partir de ses créations, notamment Kalam Terre, où les corps de ses interprètes sont pensés comme des archives vivantes à solliciter ou détourner à loisir au profit d’une mise en tension de rythmes et d’énergies différenciés et où ressurgissent des citations des formes traditionnelles antérieures, soit de la culture source.                                                                            

                                                                            ***

       Mais pour constituer le corps de l’interprète en archives vivantes d’une gestuelle traditionnelle, il faut qu’il y ait eu apprentissage de ces formes. C’est là un truisme. Mais s’il est possible au Kerala de suivre l’enseignement d’un Ashan ou Maître de Kathakali au Kalamandalam (si l’on repère en nous les dispositions requises pour cet art), ou de travailler par imprégnation sous la houlette d’un maître de Kabuki (si l’on appartient à la bonne lignée), qu’en est-il en Occident ? Comment accéder à des apprentissages traditionnels, comment se constituer un socle de gestes et de techniques sûres et mobilisables dans une création ?   

    Il y a eu au siècle dernier Meyerhold pour vouloir faire de l’acteur un initié à ce qu’il appelait des « théâtres authentiquement théâtraux », Commedia dell’arte comme Kabuki, Béatrice Picon-Vallin nous l’expliquera. Mais l’on compte aussi d’autres artistes fondant des laboratoires, où par l’hybridation, le renouvellement de la formation et du jeu de l’acteur sont recherchés (comme nous l’expliquera Jean-Manuel Warnet) soit pour imposer une éthique à l’acteur soit pour trouver des techniques de grammaire corporelle à partir desquelles construire un training soit pour consigner des «principes-qui-reviennent » dites lois de la pré-expressivité si l’on suit la démarche d’Eugenio Barba sur laquelle reviendra très précisément Raphaëlle Doyon, une base où se crée là aussi de l’archive vivante, en un terreau fécond à la création.

1. En cela, cette journée d’étude constitue une étape de réflexion importante avant le colloque des 15, 16 et 17 octobre 2014 intitulé « Processus de création et archives du spectacle vivant : manque de traces ou risque d’inflation mémorielle ? » et organisé par le laboratoire théâtre de l’Equipe d’accueil AE 3208.

 

Sommaire de la journée :

 

9 h 30 : accueil et ouverture de la journée.

a/ 9 h 45-10 h 45 : Béatrice Picon-Vallin - Meyerhold , chercheur d'Amériques théâtrales entre Europe et Asie.

b/ 10 h 45-11 h 15 : Jean-Manuel Warnet - L’hybridation des modèles dans la formation de l’acteur ?

11 h 15-11 h 30 : discussions

11 h 30-12 h 15 : Rencontre Michel Lestréhan (chorégraphe du Corps de la terre, Tukkam, Kalam Terre, Tropisme… et acteur de Kathakali) sur sa traversée artistique de d’autres cultures, en binôme avec Brigitte Prost.

Démonstrations

15 h 15-16 h 15 : Georges Banu - Déconstruction et recomposition des formes traditionnelles.

16 h 15-17 h15 : Raphaëlle Doyon  - Anthropologie Théâtrale et training à l’Odin Teatret, une interculturalité en actes

Démonstrations.

17 h 15-17 h 30 : discussions

17 h 30-17h 45 : synthèse et clôture de la journée par Brigitte Prost.

 

Programme détaillé :

9 h 30 : accueil et ouverture de la journée.

a/ 9 h 45-10 h 45 : Béatrice Picon-Vallin (Directeur de recherche émérite Arts du spectacle – CNRS, INHA, CNRS - Membre statutaire ARIAS, Labex TransfertS)

Meyerhold, chercheur d'Amériques théâtrales entre Europe et Asie.

Marqué très tôt  par le jeu de la « Sarah  Bernhardt japonaise », Sadda Yacco, Meyerhold va chercher à professionnaliser le théâtre russe tant du point de vue du jeu de l'acteur que de celui de la mise en scène (il fonde les premiers cours de mise en scène en Europe).  Pour cela il s'appuie, lors d'un long voyage dans la mémoire du théâtre,  sur deux références qu'il emploiera de façon différente, la Commedia dell' arte  italienne et les théâtres asiatiques.  Recherches livresques, pratiques du jeu avec de jeunes chercheurs, rencontres, il s'agit en fait de trouver les lois du théâtre, à partir de l'étude des « époques authentiquement théâtrales ». Dessin du corps, chorégraphie des déplacements, structure musicale du jeu, etc. On s'intéressera à la rencontre des acteurs de Meyerhold avec ceux de la troupe du Grand Kabouki venu à Moscou en 1928, date de sa  toute première sortie hors de l'ile nipponne. Et l'on regardera aussi du côte du Japon et des « disciples » de Meyerhold. 

Présentation de Béatrice Picon-Vallin :

Béatrice Picon-Vallin est directrice de recherches émérite au CNRS, ARIAS Labex TransfertS. Elle dirige trois collections (« Arts du spectacle », CNRS Editions -  « th XX », L’Age d’Homme - « Mettre en scène », Actes Sud-Papiers). Spécialiste du théâtre russe, de l’histoire de la mise en scène et du jeu de l’acteur en Europe, des rapports du théâtre et des autres arts (musique, cinéma, cirque, vidéo,  arts numériques), elle est auteur de nombreux ouvrages  personnels (en particulier  Meyerhold,  Les Voies de la création théâtrale, vol. 17,  CNRS Editions, 1990 – 2004, traduit en italien et en portugais, à Perspectiva, Sao Paulo) et a dirigé plusieurs ouvrages collectifs importants. Elle collabore à de  nombreuses éditions et revues spécialisées en France et à l’étranger.

Dernières publications : Les Ecrans sur la scène, L’Age d’homme, réimpression, 2009 - Vsevolod Meyerhold, Actes Sud-Papiers, 2005  — Ariane Mnouchkine, Actes Sud-Papiers,  2009 (traduit en roumain 2010, en portugais 2011…)  — V. Meyerhold,  Ecrits sur le théâtre, nouvelle édition revue et augmentée, vol. 2,  L’Age d’Homme, 2009 — (avec R. Soudée), Mehmet Ulusoy, Un théâtre interculturel, L’Age d’Homme, 2010 – (avec L. M. Garcia), Omar Porras, Actes Sud-Papiers, 2011.  A paraître  en 2013 :  (avec E. Magris) Les théâtres documentaires  dans le monde. Histoire et actualité —  V. Meyerhold , Ecrits sur le théâtre, 1930-1935,  volume 3, traduction, préface et notes,  nouvelle édition revue et augmentée. 

b/ 10 h 45-11 h 15 : Jean-Manuel Warnet (MCF, 9e-18e, UBO, Brest ; EA 4249 HCTI : Héritages et constructions dans le texte et l'image).

          L’hybridation des modèles dans la formation de l’acteur ?

Nous poursuivrons la réflexion impulsée par Béatrice Picon-Vallin avec Jean-Manuel Warnet qui a travaillé pour sa thèse (qui, largement remaniée, va prochainement donner lieu à la publication d’un livre) sur les laboratoires théâtraux, des objets d’étude qui lui ont permis de s’interroger sur l’hybridation de modèles à fin de renouvellement de la formation et du jeu de l’acteur notamment. On peut en effet distinguer plusieurs motivations dans ce recours à des pratiques et des esthétiques extérieures au modèle dominant en Europe :

*  imposer une éthique de l’acteur se formant à un métier exigeant entraînement et recherche de longue haleine (les autres arts comme la musique ou les arts plastiques sont alors convoqués, mais aussi un théâtre distant culturellement : toutes les formes, réelles ou fantasmées, de théâtre oriental ; ou bien historiquement : la commedia dell’arte chez Meyerhold, Craig ou Copeau par exemple) ;

* rechercher des techniques de grammaire corporelle qui forment l’acteur non à la reproduction d’une esthétique prédéfinie, mais à une série de compétences mobilisables dans le processus créatif quel qu’il soit (rythmique dalcrozienne, eurythmie, gymnastique suédoise, arts martiaux, yoga, etc.), l’enjeu étant de construire un training de l’acteur (Stanislavski, Copeau, Meyerhold, Tchekhov, Brook, Grotowski) ;

* et par-delà cette hybridité tâtonnante, tenter de découvrir des «principes-qui- reviennent », des lois de la pré-expressivité, de la « présence prête à représenter », subsumant les différences culturelles (Barba et l’anthropologie théâtrale).

Par ailleurs, l’implication de Jean-Manuel Warnet dans la réflexion sur la formation de l’acteur (il est intervenant dans divers conservatoires de théâtre, a dirigé un mémoire sur l’Ecole du TNB, et participé à des journées d’étude en collaboration avec l’ENSATT de Lyon) l’a amené à s’interroger sur la formation de l’acteur et sur la présence, assumée ou non, de ces modèles hybrides de formation, ce sur quoi il reviendra ici  en se posant les questions suivantes :

* Quelle est la nature et l’origine des exercices et des cours techniques ?

* Quelle affirmation du modèle du maître, du directeur artistique de l’Ecole existe-t-il ? Quelle confrontation des 
élèves y a-t-il à une pluralité de formes et de modes de formation ?

* De l’école à l’insertion dans le métier a-t-on une continuité formelle ou une rupture ? Quelle place le 
training et les exercices ont-ils dans la pratique ultérieure de comédien ? Y a-t-il un modèle reconnu de formation, ou un bricolage inconscient entre des méthodes d’origines diverses ?  et dans ce cas comment se fait la synthèse, si elle se fait, ou bien l’hybridation court-elle / assume-t-elle le risque de l’éparpillement ?


Présentation de Jean-Manuel Warnet :

Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégé de lettres modernes et maître de Conférences en Arts-Etudes théâtrales, Jean-Manuel Warnet est directeur du Master 2 Management du spectacle vivant à l’ Université de Bretagne Occidentale, Faculté des lettres et sciences humaines Victor-Segalen. Il est membre de l’Equipe d’Accueil EA 4248 « Héritages et constructions dans le texte et l’image » (HCTI) – Université de Bretagne Occidentale (Brest) et travaille actuellement sur deux projets : « Recherche artistique – recherche scientifique : d’une part en partenariat avec la compagnie Dérézo – Brest » (une compagnie versée dans l’art balinais), dans le cadre du Pôle de compétitivité Images et Réseaux, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Brest, le Master 2 MSV – Brest, d’autre part « arts et espaces publics », en partenariat avec le projet européen InteRReg Z2PA2, l’École Européenne Supérieure d’art de Bretagne et l’Institut de Geoarchitecture de l’UBO ;

Publications en lien avec la thématique du projet :

- « L'Ecole de l'Arena Goldoni, ou la difficile invention d'un laboratoire », L'Annuaire théâtral, n°37, printemps 2005, Université d'Ottawa, CRCCF/SQET, pp. 45-64.
- « Oublier le temps de Peter Brook », Théâtre s en Bretagne, n° 18, 4ème trimestre 2003, Presses Universitaires de Rennes, pp. 144-146.

- « Deux minutes, deux années... et le futur. L’improvisation théâtrale, de l’exercice au spectacle », in Théâtre (s), n° 24, 2ème semestre 2006, Presses Universitaires de Rennes, novembre 2006.
- « ʺ″Instituer la communauté des têtes follesʺ″ : l’invention du laboratoire théâtral » in Marie- Christine Autant-Mathieu (Dir.), Créer, ensemble. Points de vue sur les communautés artistiques (fin du XIXe - XXe siècles), L’Entretemps Editions, mars 2013.

- Jean-Manuel Warnet, Les Laboratoires. Une autre histoire du théâtre, L’Entretemps Editions, à paraître prochainement.

11 h 15-11 h 30 : discussions

11 h 30-12 h 15 : Rencontre Michel Lestréhan (chorégraphe du Corps de la terre, Tukkam, Kalam Terre, Tropisme… et acteur de Kathakali) sur sa traversée artistique de d’autres cultures, en binôme avec Brigitte Prost.

Présentation de Michel Lestréhan :

http://cie.prana.free.fr/spip.php?rubrique33

Danseur et chorégraphe, Michel Lestréhan s’est d’abord intéressé aux arts plastiques avant de se tourner vers la danse contemporaine.

Il suit des cours avec Carolyn Carlson dès 1976, travaille dans différentes compagnies (Dominique Boivin, Karine Saporta) et créé plusieurs solos. En 1980, la rencontre avec Hideyuki Yano et Elsa Woliaston, lui ouvre le chemin vers les danses traditionnelles. Il pratique la danse japonaise Bûto avec Min Tanaka et Sankai Juku.

En 1984, il obtient une bourse du Ministère de la Culture pour étudier le Kathak en Inde. Au cours de ce premier voyage, Michel découvre le Kathakali, théâtre dansé du Kerala (Inde du Sud) qui le fascine par la synthèse de l’expression gestuelle et dramatique.

Grâce aux Accords Culturels Franco-Indiens, il retourne en Inde en 1987 pour un séjour de six ans. Il étudie trois années au Kerala Kalamandalam avec Vazhenkada Vijayan. Il poursuit ensuite ses études avec Sadanam Krishnan Kutty, avec le soutien de l’Indian Council for Cultural Relations. Il participe aux spectacles des troupes locales et présente des récitals solo lors de nombreux festivals en Inde, ainsi qu’en France (Strasbourg, Rennes, Paris, Avignon). En 1992, il pratique l’art martial Kalaripayatt avec Krishnadas Gurukkal, et depuis 1999 avec P.K. Balan Gurukkal.

Michel Lestréhan organise et participe depuis régulièrement aux spectacles de Kathakali avec des artistes indiens invités en France et propose également des concerts Keli avec les tambours Maddalam.

D’autre part, chorégraphie en 1996 Les Vêpres des grenouilles. Le Corps de la terre, chorégraphie en hommage au Kalaripayatt, a fait découvrir cet art au public occidental au festival Montpellier Danse 98 puis au Théâtre de la Ville à Paris. Yadwidha créée en novembre 2000 est une pièce chorégraphique inspirée des jungles exotiques du peintre Henri Rousseau. Michel Lestréhan participe à la programmation du Festival Latitudes Villette / Inde du Sud en juin 2001 et présente le Kalaripayatt aux Rencontres Urbaines à la Villette en Novembre de la même année. ll crée Lotus (du nombril) avec des danseurs et musiciens de Kathakali à Châteauvallon en mars 2003, pièce reprise en tournées en 2004 et 2005. Tukkam, pour acrobate aérien et deux danseurs indiens a été créé pour le festival Montpellier Danse 2005.

A partir d’un espace dessiné au sol et d’un travail vidéo avec Thierry Micouin, Michel Lestréhan a créé Kalam/Terre pour deux danseurs indiens en novembre 2008 au Théâtre de Saint- Quentin en Yvelines.

Sa dernière création voyait la rencontre entre artistes indiens et africains : il s’agissait de Tropismes (février 2012).

Michel Lestréhan a vécu et étudié les arts traditionnels au Kerala de 1987 à 1993, avec Brigitte Chataignier : Kathakali, Kalaripayatt, chant carnatique, percussion (maddalam). A partir de cette date, il n’a cessé de vivre entre la France et l’Inde, venant régulièrement se ressourcer auprès de ses maîtres. En 1995, il a fondé avec Brigitte Chataignier la Compagnie Prana (située à Rennes) dont la démarche se situe à mi-chemin entre tradition et modernité, recherche pour la transmission et la conservation d’un patrimoine culturel et travail de création aux résonances contemporaines.

Nota bene :

La Compagnie Prana organise la venue en Europe d’une troupe de Kathakali avec neuf artistes indiens, danseurs, musiciens et maquilleur, pour un spectacle traditionnel de Kathakali en avril 2015 (tournée prévue au Théâtre Saint-Quentin, à Chateauvallon...).

Brigitte Prost (MCF Université Rennes 2) : analyse de Kalam Terre, comme création où le corps se fait archives vivantes disséminées de traditions anciennes

Kalam/Terre ou comment l’archive en corps devient-elle opérante pour la création ?

Dans cette création où entrent en corrélation deux artistes indiens, Kanan (P. Swaroop) et (Sadanan) Manikandan, rompus pour l’un au Kalarippayatt, pour l’autre au Kathakali, ainsi qu’un ritualiste spécialisé dans la réalisation de « Kalam », un dessin à la poudre, Haridas Kurupp, et un vidéaste, Thierry Micouin, en une sorte d’herméneutique de l’animalité et de la masculinité, un jeu de mémoire explicite se produit par la confrontation d’approches de la scène antagonistes.

 

Dans le dialogue avec Michel Lestréhan, nous observerons comment ces emprunts faits à une gestuelle traditionnelle orientale - et la création d’images liées à la nature kéralaise - associée à une composition musicale (de François-Bernard Mâche) qui semble rendre compte du bruissement de cette dernière -, permettent paradoxalement d’inventer une danse où le masculin est pensé comme s’intégrant à son univers organiquement, alors même que la chorégraphie finit par déréaliser les corps en scène dans un rituel laïcisé.

Présentation de Brigitte Prost :

(http://perso.univ-rennes2.fr/brigitte.prost)

 

Maître de conférences à Rennes 2-Université européenne de Bretagne, Brigitte Prost est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les classiques et leurs mises en scène dont Le Répertoire classique sur la scène contemporaine, Les Jeux de l’écart (2010), mais aussi sur la dramaturgie de Beckett, en collaboration avec Delphine Lemonnier-Texier et Geneviève Chevallier dont L’Esthétique de la trace chez Samuel Beckett (2012).

Parallèlement à sa recherche sur le répertoire classique, elle travaille également depuis plusieurs années sur la question des formes théâtrales du monde (via des collaborations avec des compagnies comme Talipot ou Prana, attachées au théâtre rituel pour l’un, au Mohini Attam et au Kathakali, pour l’autre) ; participe à des colloques en partenariat avec l’université de Saint-Denis (La Réunion) interrogeant la notion de « diversité culturelle » ou mettant en perspective Orient et Occident qui ont donné lieu à des publications. Enfin, depuis trois ans, elle accompagne également le Teatro Malandro pour en consigner la méthode de travail et les processus de création, à travers divers articles, dans une démarche liée à ses recherches sur les hybridations culturelles.

 

Entracte 

 

… pour sentir le souffle du Festival

 

Rencontre décloisonnée de 12 h 45 à 13 h 45

 

avec Rachid Ouramdane (chorégraphe) et Sonia Chiambretto (écrivain), animée par Sophie Lucet (professeur en études théâtrales à l’université Rennes 2) avec François Le Pillouër (directeur du TNB)

 

 

Rencontres « Poétique et politique »

 

Autour de POLICES !

 

« L’esthétique est politique »

Edgard Morin

 

 

Par leurs investigations hardies et leur contestation permanente, l’art et les artistes soulèvent des questions révélatrices des enjeux politiques et éthiques, portés par les œuvres et le regard sur les œuvres. La puissance poétique du geste artistique ouvre ainsi des perspectives, dessine d’autres horizons, libère des énergies là ou les discours convenus viennent rogner les espérances. C’est toute la contradiction féconde de cet « art morose exercé dans la nuit silencieuse loin des scènes d’ivoire » selon les mots de Dylan Thomas : éclairer les consciences. L’art, théâtral en particulier, d’abord acte individuel ou partagé à quelques uns, fait advenir un espace public – propice à la pensée critique, aux reformulations, aux questionnements… Pour mieux interroger la création artistique et  son inscription dans la société, nous proposons un cycle de rendez-vous intitulé Poétique et politique, inauguré par cette rencontre à partir de la création Polices !

 

À mi-chemin entre le carnet de bord et le billet politique, le texte POLICES !, de Sonia Chiambretto, évoque différents moments de l’histoire des politiques sécuritaires : instants d’audiences, témoignages, exercices de résistance au gaz lacrymogène, rapport officiel de la préfecture de Paris au cours du procès Papon, vue subjective d’un enfant sur une perquisition... Ces différents documents forment un point d’interrogation sur les notions de justice et de mise en application des lois. Rachid Ouramdane imagine une mise en scène de ce texte, avec quatre interprètes danseurs, un enfant, une chorale... Au service d’un poème politique et polyphonique.

 

Présentation de Rachid Ouramdane :

Rachid Ouramdane, dont les parents sont d'origine algérienne, est un ancien danseur d'Hervé Robbe, d'Emmanuelle Huynh, Catherine Contour, Alain Buffard, Jeremy Nelson, Odile Duboc et Meg Stuart. Avec la chorégraphe Julie Nioche, il fonde en 1996 la compagnie Fin novembre, et crée sa propre compagnie, L'A., en 2007.

Engagé dans des réflexions autour de l'identité (la sienne propre et celle de ses parents notamment), Rachid Ouramdane utilise très tôt les outils multimedia2,3 comme base de recherche chorégraphique, collaborant ainsi, dès le début de son parcours, avec des vidéastes (Jacques Hoepffner, Aldo Lee, Jenny Teng, Nathalie Gasdoué...), des créateurs lumières (Yves Godin3), des musiciens (Alexandre Meyer, Jean-Baptiste Julien) ou des plasticiens (Nicolas Le Floch', Mehdi Meddaci). Il a multiplié les projets aux frontières de la danse et du documentaire, voyageant au Brésil, au Viêt Nam ou en Chine avec des documentaristes, collaborant avec des auteurs (Gilbert Gatoré, Sonia Chiambretto) et liant parfois le travail de création et à l'identité d'un territoire comme pour sa pièce Surface de réparation créée en 2007 avec douze sportifs de Gennevilliers suite à une résidence de plusieurs mois sur le terrain.

Chorégraphies :

1996 : 3, avenue de l'Espérance

2000 : Au bord des métaphores

2002 : Face cachée; À l'œil nu; + ou - là

2002 : Skull*Cult (en collaboration avec Christian Rizzo)

2004 : Les Morts pudiques

2004 : Je ne

2005 : Cover

2006 : Superstars commande de l'Opéra national de Lyon

2006 : Un garçon debout (avec l'acteur et metteur en scène Pascal Rambert)

2007 : Surface de réparation (avec douze adolescents sportifs de Gennevilliers)

2008 : Loin...

2009 : Des témoins ordinaires3

2011 : Exposition universelle5

2011 : Looking Back (pour les 20 ans de la compagnie britannique Candoco, qui mêle danseurs professionnels handicapés et valides)

2012 : Sfumato

2013 : Polices !

 

Présentation de Sonia Chiambretto :

 

Sonia Chiambretto collabore depuis 1999 à la programmation des Rencontres cinématographiques de Digne et des Alpes de Haute-Provence. Jusqu’en 2006, elle concevait aussi, avec Vincent Hanrot et Christèle Huc, des dispositifs qui mêlent publics, artistes, réalisateurs, écrivains, metteurs en scène à l’écriture inventive et expérimentale de textes et à la production d’affiches murales, de revues numériques, de films ou d’enregistrements sonores pendant des événements artistiques in situ : frac de Reims, Correspondances de Manosque, Rencontres cinématographiques de Digne, Les Informelles (Marseille), Scène nationale La Passerelle (Gap).

Friande d’interdisciplinarité, elle recueille sous forme audio ou vidéo des témoignages de fuites, de traversées européennes et de passages aux frontières. En résidence à Montévidéo (Marseille), elle écrit CHTO interdit aux moins de 15 ans, 12 Sœurs slovaques et Mon Képi blanc. Ses textes sont traduits, lus ou mis en scène, en Italie, en Allemagne, en Belgique. Pour les 35es Rencontres cinématographiques des Alpes de Haute-Provence (2007), 12 Sœurs slovaques a été mise en lecture par Julie Brochen.

 

Sonia Chiambretto est également l’auteur d’Episodes n°1 pour le projet “Territoire de langues” de Suzanne Joubert (Théâtre des Bernardines, 2005), d’un documentaire-fiction, Une Petite Randonnée (PR) (mise en scène à Marseille en 2007), et de La Sorcière aux dents vertes, sur une vidéo de Laurent Friquet, dans le cadre d’un Impromptu (actOral.7, Centre d’art de Toulon, 2007). Elle participe à une résidence à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon et écrit un texte pour la création numérique, La Guerre au quotidien, du metteur en scène berlinois, Rolf Kasteleiner (juin 2008). Elle a aussi répondu à la commande d’écriture de Hugues Hollenstein pour la création de Façades, spectacle sous chapiteau (Chalon, 2008). Elle collabore à un projet de recherche autour des écritures de la danse et des nouvelles technologies, avec la chorégraphe Kitsou Dubois (en partenariat avec le Centre national des études spatiales) et écrit le texte de Traversée, création de la chorégraphe présentée au Manège de Reims en novembre 2009.

 

Elle fait régulièrement des lectures / performances (Force de l’art, Grand Palais, 2009 ; ActOral, etc.). Elle publie aussi dans les revues de poésie Action Poétique, IF, Episodes, Espaces ou attraction poétique de l’espace, Grumeaux.

 

13 h 45- 15 h 15 : pause déjeuner.

15 h 15-16 h 15 : Georges Banu (Professeur émérite - Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 - EA 3959 - Institut de Recherche en Etudes Théâtrales (IRET) ; ED 267 - Arts & Médias)

 

Déconstruction et recomposition des formes traditionnelles.

 

 

Présentation de Georges Banu :

 

Professeur à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, il est l'auteur de nombreux essais sur le théâtre. Sa connaissance de la scène européenne voire mondiale, en fait un spectateur particulièrement éclairé. Il est notamment l'auteur du Théâtre sortie de secours (Aubier, 1984, prix de la critique dramatique), L'Acteur qui ne revient pas (Aubier, 1986, Folio 1993), Notre théâtre, La Cerisaie (Actes Sud, 1999), L'Homme de dos (Adam Biro, 2000) et d'un essai sur Peter Brook dont il est le spécialiste en France, Peter Brook Vers un théâtre premier (Points Essais, 2005).

Il est aussi Professeur au Centre d’études théâtrales, Université catholique de Louvain-la-Neuve. Membre statutaire ARIAS (Atelier de recherche sur l’intermédialité et les arts du spectacle). Responsable du Groupe de recherche sur la représentation théâtrale de la mort de l’enfant du Centre de recherche sur la théorie et l'histoire du théâtre. Secrétaire général (1985-1992), président (1994-2000), puis membre d’honneur de l’Association internationale des critiques de théâtre. Créateur en 1990, avec Michelle Kokosowski, de l'Académie expérimentale des théâtres, qui cessera ses activités en 2001. Codirecteur de la revue Alternatives théâtrales, avec Bernard Debroux. Directeur de la Collection “Le temps du théâtre” chez Actes-Sud.

 

          Bibliographie :

Bertolt Brecht ou le petit contre le grand (Aubier, 1981)

Le Théâtre, sortie de secours (Aubier, 1984)

L'acteur qui ne revient pas. Journées de théâtre au Japon (Aubier, 1986, Folio, 1993)

Mémoires du Théâtre (Actes Sud, 1987 Babel)

 

Le Rouge et l'Or, une poétique du théâtre à l'italienne (Flammarion 1989)

Peter Brook. De Timon d'Athènes à Hamlet (Flammarion 1991)

Le Rideau ou la fêlure du monde (Biro, 1997)

Avec Brecht (Actes Sud, 1999)

Notre Théâtre. La Cerisaie (Actes Sud, 1999

Les Cités du Théâtre d'Art. De Stanislavski à Strehler (Éditions Théâtrales, 2000)

L'Homme de dos (Biro, 2000)

Exercices d'accompagnement. D'Antoine Vitez à Sarah Bernhardt (L'Entretemps, 2002)

Yannis Kokkos. Le Scénographe et le Héron (Actes Sud, 2004)

La Nuit nécessaire (Biro, 2004)

Les Répétitions. De Stanislavski à aujourd'hui (Actes Sud, 2005)

L'Oubli (Les Solitaires Intempestifs, 2005)

Nocturnes. Peindre la nuit, jouer dans le noir (Biro, 2005)

La Scène surveillée (Actes Sud, 2006)

Shakespeare, le Monde est une scène. Métaphores et pratiques théâtrales (Gallimard, 2009)

Le Repos (Les Solitaires Intempestifs, 2009)

Des murs... au Mur (Gründ, 2009)

Miniatures théoriques (Actes Sud, 2008)

Les Voyages du comédien (Gallimard, Collection Pratique du Théâtre, 2012)

Amour et désamour du théâtre (Actes Sud, 2013)

 

16 h 15-17 h15 : Raphaëlle Doyon (postdoctorante ; Centre de Recherche sur les Arts et le Langage, CNRS-EHESS (UMR8566), Labex Création, Arts et Patrimoines).

Anthropologie Théâtrale et training à l’Odin Teatret, une interculturalité en actes

 

L’un des guides pour la recherche de Raphaëlle Doyon sur les hybridations culturelles sera Eugenio Barba qui en 1979 a fondé l’Anthropologique Théâtrale, discipline qui se propose de repérer un certain nombre d’invariants transhistoriques et transculturels qui fondent la présence scénique de l’acteur, soit des principes physiques (l'équilibre précaire, la loi d'opposition, la variation rythmique, etc.) permettant à l'acteur d'être vivant et présent sur scène. Cette théorisation fut publiée et traduite dans plus de vingt langues, est diffusée à travers le monde et lue par de nombreux praticiens.

Ce sera cependant plus précisément sur l’influence des arts performatifs orientaux dans le training de l’Odin Teatret et dans la constitution de l’Anthropologie théâtrale que Raphaëlle Doyon reviendra ici. Elle partagera avec nous des extraits de Traces dans la neige, une démonstration de travail qui révèle les secrets techniques de l'actrice Roberta Carreri et où cette dernière explique son parcours à l'Odin Teatret depuis 1974 et montre notamment comment s’effectue la création de personnages à partir d'exercices physiques par la déformation de différentes parties du corps, la variation des rythmes, des vitesses, des amplitudes et des types d'énergie. Ce faisant, il s’agira d’appréhender concrètement les principes de l'Anthropologie Théâtrale en nous montrant comment ces principes invariants s'incarnent dans des exercices pratiques qui peuvent constituer pour l'apprenti acteur la base d'un entraînement. 

NB Au cours de sa communication, Raphaëlle Doyon, proposera quelques exercices concrets avec des étudiants.

Présentation de Raphaëlle Doyon :

Chercheuse postdoctorante au LABEX CAP, Créations, Arts et Patrimoines, Raphaëlle Doyon est rattachée à l’HiCSA (Paris 1), à l’EA 4100 et au CRAL (EHESS-CNRS, UMR 8566).

Après une formation à l’École Internationale de Mouvement Jacques Lecoq, puis en anthropologie, elle fit un doctorat, sous la direction de Jean-Marie Pradier, qui porta sur L’Odin Teatret : la complémentarité des contraires.

Publications utiles pour notre projet :

- « L’Odin Teatret. Pérennité et dynamiques de changements », Créer, ensemble. Points de vue sur les communautés artistiques, Montpellier, L’Entretemps, p. 359-382.
- «Importer et enseigner les arts traditionnels asiatiques en Europe: culturalisme et colonisation conceptuelle, l’inévitable paradoxe », Formes spectaculaires et processus de patrimonialisation, P.U. de Rennes, à paraître, 2013.

- « On ne naît pas femme, on ne naît pas homme, on ne naît pas acteur, on le devient » Alternatives Théâtrales, n°92, 1er trimestre 2007, Le Corps travesti, p. 70-73.
- « A practice of one’s own », The Open Page, A journal of women’s thoughts, questions and visions for theatre, Odin Teatret Forlag, avril 2006, p. 144-147.

17 h 15-17 h 30 : discussions

17 h 30-17h 45 : synthèse et clôture de la journée par Brigitte Prost.