Questions de société

"Les étudiants de l'Ouest dans la rue" (Ouest-France, 24/2).

Publié le par Marc Escola

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mardi 24 février 2009
Les étudiants de l'Ouest dans la rue
LE POINT SUR LES MANIFS


Rennes 2 : 600 étudiants manifestent

Environ 600 étudiants, principalement de Rennes 2, ont manifesté dans le centre-ville en direction de la place de la mairie. "Nous sommes là contre la politique agressive du gouvernement contre les universités" résume Mélodie Gouet-Brevault, présidente de l'UNEF. "Contrairement à ce que beaucoup croient, notre mouvement n'est pas qu'un soutien au combat des enseignants chercheurs. Nous avons nos propres revendications."

A la suite de la manifestation, 200 à 300 étudiants de Rennes 2 ont mené une action surprise à l'Inspection d'académie, quai Châteaubriand. Une action symbolique "pour prendre en main notre éducation", explique une manifestante. Après que quelques-uns d'entre eux sont entrés par surprise et ont déverrouillé les portes, les autres ont investi les quatre étages du bâtiment. Ils ont brûlé quelques dossiers et ensuite sorti du mobilier sur la chaussée. Selon le personnel de l'Inspection, il n'y a pas eu de dégâts signicatifs. Vers 14h, les étudiants ont rangé le mobilier et ont repris la direction de l'université de Rennes 2. Une autre assemblée générale est prévue demain.

Rennes I : faible mobilisation

Déception pour les organisateurs de l'assemblée générale sur le campus de Beaulieu (Rennes 1) cet après-midi. A peine 150 étudiants y ont participé pour décider des suites à donner au mouvement. "Je ne crois pas que l'on va voter aujourd'hui sur la continuité ou pas" explique un des intervenants. "Il n'y aurait pas de legitimité vu le nombre que l'on est". Nouveau mot d'ordre: retonifier le mouvement pour préparer une assemblée générale plus massive.

Au Mans, les étudiants vident le mobilier de la fac

Comme prévu, les étudiants sont à pied-d'oeuvre. Dès 6h30, ils ont vidé les salles de la plupart des bâtiments de l'Université de leurs chaises et tables. Ils n'ont cependant pas empêché les étudiants et les enseignants d'entrer. D'ailleurs certains cours et devoirs se sont tenus ce matin.
Dans l'après-midi, 300 manifestants ont procédé à l'"enterrement" de l'Université. Ils ont terminé devant les grilles de la préfecture.

Nantes: le Medef pris pour cible

200 étudiants de l'Université ont bloqué, ce matin, le rond-point du bas de la rue Paul Bellamy. Ils se sont d'abord rendu au siège départemental du Medef, quai de Versailles, mais y ont trouvé les grilles fermées et n'ont donc pas pu entrer.

Par ailleurs, une centaine d'étudiants a quitté le lycée Jules Verne, dans le centre ville de Nantes, pour une distribution de tracts qui rappellent les raisons de leur mobilisation. Ils y dénoncent, notamment, "la casse de l'Université publique et de ses diplômes". Leur intrusion dans les lieux s'est effectué sans heurt. Même action actuellement au lycée Guist'hau, où ils ont pu, là aussi, entrer sans problème: les portes de l'établissement étaient ouvertes pour la pause de 11h.

Dans l'après-midi, 500 étudiants se sont retrouvés à 15 h pour une manifestation. Partis de la place Bretagne, ils se sont ensuite dirigés ver le Medef, dans lequel ils n'avaient déjà pas pu entrer ce matin. Même scénario cet après-midi : grilles fermées et CRS bloquant l'entrée. Dans leur parcours, les étudiants se sont arrêtés devant la présidence de l'Université. Ils filent actuellement, moins nombreux qu'au départ, vers l'usine Beghin Say, menacée de fermeture. L'AG d'hier a en effet voté pour "une convergence des luttes".


Angers : le blocus reconduit jusqu'à mardi à la Fac de Lettres

Une assemblée générale de 700 étudiants a reconduit le blocus de la fac de lettres jusqu'à mardi prochain, ce matin. 90% des jeunes présents ont voté pour. Cet après-midi, 200 d'entre eux ont défilé de la place du Ralliement à la présidence de l'Université, rue de Rennes, en passant par le lycée Joachim du Bellay, aux cris de "Lycéens avec nous". Les enseignants ont quant à eux reconduit leur grève. Un mouvement toutefois moins suivi depuis la reprise des cours, lundi.