Questions de société
Les enseignants chercheurs de Lettres et Sciences Humaines et la loi LRU

Les enseignants chercheurs de Lettres et Sciences Humaines et la loi LRU

Publié le par Sophie Rabau (Source : Alexis Grelois)

Les enseignants-chercheurs de LSH et la loi LRU

Le lundi 12 novembre, une cinquantaine d'enseignants syndiqués et non syndiqués de la Faculté de Lettres et Sciences humaines de l'Université de Rouen, en présence de quelques enseignants d'autres UFR, étudiants et IATOS, se sont réunis pour discuter de la loi LRU.
Cette première réunion était motivée par le constat que les enseignants-chercheurs  de la Faculté LSH sont majoritairement hostiles aux dispositions de la loi LRU mais qu'ils sont aussi mécontents du système dans lequel ils évoluent quotidiennement et de leurs conditions d'exercice. Le besoin de réforme paraît évident, sauf que cette réforme doit se réaliser avec les enseignants-chercheurs et non contre eux. Il s'agit donc à terme d'élaborer uneremettre à plat l'architecture de l'ensemble du système de d'enseignement supérieur et de recherche et son financement. L'état actuel de l'université française ne se comprend qu'au sein un système qui l'oppose aux classes prépas et aux grandes écoles. C'est pourquoi nous appelons le gouvernement à abroger cette loi écrite à la hâte, rédigée avec suffisamment d'imprécision pour permettre le dévoiement des principes de responsabilité publique, discutée entre happy few et votée en catimini, avant d'ouvrir enfin une véritable négociation avec toutes les parties concernées : enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels BIATOSS, étudiants, ministères, collectivités locales, fondations privées, etc. Faute de quoi, nous serons conduits à appeler à amplifier le mouvement actuel et à envisager de nouvelles actions, comme le boycott des futures élections universitaires afin de bloquer la mise en place des institutions prévues par la LRU ou la grève de la collation des grades.