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Les enjeux de la dispositio au théâtre : les exemples d’Esther et Athalie (Université Grenoble Alpes)

Les enjeux de la dispositio au théâtre : les exemples d’Esther et Athalie (Université Grenoble Alpes)

Publié le par Marc Douguet

Journée d'études autour du programme d'agrégation de lettres (interne et externe),

co-organisée par l'UMR Litt&Arts, l'UFR Llasic (UGA) et le Rectorat de Grenoble

 

Cette journée, organisée par RARE, se veut un atelier pratique de démontage et de remontage d’Esther et d’Athalie, destiné à éclairer le mode de fonctionnement de ces deux pièces, et, par là, à enrichir et renouveler la compréhension que nous en avons et notre manière de les enseigner.

La notion de disposition occupe une place centrale dans la dramaturgie classique. On sait par exemple que, pour d’Aubignac, « un même sujet, c’est-à-dire une même constitution de fable, sans en altérer le fond, l’ordre, ni les succès, peut avoir une disposition d’actes et de scènes si différente, c’est-à-dire les épisodes si différemment ordonnés qu’on en ferait une tragédie fort bonne ou fort mauvaise » (D’Aubignac, La Pratique du théâtre [1657], éd. Hélène Baby, Paris, Honoré Champion, 2001, p. 339).

Étudier Esther et Athalie au prisme de la disposition, c’est donc envisager ces textes comme un succession articulée de parties dont l’agencement est déterminant tant du point de vue de l’effet produit sur le spectateur que de l’élaboration du sens. À différents niveaux – discours, dialogue, division en actes et en scènes – l’analyse des pratiques dispositives nous invite à nous interroger sur le processus de genèse de ces deux pièces. Adaptations d’un sujet biblique, créations soumises aux contraintes morales du programme éducatif de Saint-Cyr, tragédies à insertions musicales, Esther et Athalie présentent de très nombreuses spécificités. Que reste-t-il, dès lors, des techniques de composition propres au genre tragique de la seconde moitié du XVIIe siècle ?

Mais la remarque de d’Aubignac nous invite également à mettre en rapport la disposition du texte avec d’autres dispositions possibles, qu’il s’agisse de variantes attestées (du récit biblique lui-même aux autres adaptations dramatiques dont il a fait l’objet) ou de pures propositions théoriques. Cette journée se veut ainsi un atelier pratique de démontage et de remontage d’Esther et d’Athalie, destiné à éclairer le mode de fonctionnement de ces deux pièces, et, par là, à enrichir et renouveler la compréhension que nous en avons et notre manière de les enseigner.

 

Programme

09h15 — Accueil (Marc Douguet et Christine Noille)

[Présidence : Stéphane Macé]

09h30 — Jean-Yves Vialleton (Université Grenoble Alpes)
Esther et Athalie sont-elles construites comme des tragédies classiques ?

10h15 — Lauriane Mouraret (Université Grenoble Alpes)
La disposition des apostrophes à Dieu dans les tragédies d’Esther et Athalie

11h — Pause café

11h15 — Francis Goyet (Université Grenoble Alpes)
 « Déplorable Sion » : de la deploratio à la consolatio dans Esther

[Présidence : Francis Goyet]

13h45 — Servane L’Hopital (IHRIM)
L’alternance comme principe de disposition dans Esther

14h30 — Marc Douguet (Université Grenoble Alpes)
Racine et ses prédécesseurs : les variantes dispositives d’Esther

15h15 — Ouafae El Mansouri (Université Paris 8)
Les défauts de la disposition d’Athalie à la lumière de la critique du XVIIIe siècle

16h — Fin de la journée d’études