Questions de société
Les diplômes des universités catholiques reconnus par l'État (Ouest France & La Croix)

Les diplômes des universités catholiques reconnus par l'État (Ouest France & La Croix)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Sauvons l'université (SLU))

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Les diplômes des universités catholiques reconnus par l'État (Ouest France, 19 décembre 2008)

Pour lire l'article sur le site de Ouest France. Voir également, sur le même sujet, l'article paru dans La Croix.

La France et le Vatican ont signé jeudi à Paris un accord dereconnaissance des diplômes de l'enseignement supérieur, a annoncé dansun communiqué le ministère des Affaires étrangères. C'est la fin dumonopole de l'État dans l'attribution des diplômes de fac. L'Unsa yvoit une atteinte à la laïcité.

L'an passé, Nicolas Sarkozy jugeait "dommageable" que les diplômes des universités catholiques ne soient pas reconnues par l'État français.

Depuis hier, les choses ont évolué. "Les diplômes sont maintenant reconnus de part et d'autre",s'est félicité Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères eteuropéennes, au moment de signer avec Mgr Dominique Mamberti,secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les États, un accordsur la reconnaissance des grades et diplômes dans l'enseignementsupérieur catholique.

Historique

"Cet accord a pour objet dereconnaître la valeur des grades et des diplômes canoniques (théologie,philosophie, droit canonique) ou profanes délivrés par lesétablissements d'enseignement supérieur catholiques reconnus par leSaint-Siège et de faciliter les différents cursus universitaires", a indiqué le Quai d'Orsay.

Cette reconnaissance est historique. Elle revient surune situation d'infériorité de l'enseignement supérieur catholiquevieille de plus d'un siècle. Car si, en 1875, la IIIe République aproclamé la liberté de l'enseignement supérieur, elle avait très vite,dès 1880, à l'initiative de Paul Bert et Jules Ferry, réservél'attribution des titres universitaires aux seules universitéspubliques. En 1984, le Conseil d'État a estimé que ce principe dumonopole d'État de la collation des grades universitaires s'imposaitmême au législateur.

Atteinte à la laïcité

Cet accord est condamné par l'Unsa éducation, qui pose trois questions au gouvernement :"Le ministre des Affaires étrangères aurait-il compétence pour gérerl'enseignement supérieur ? Un État étranger peut-il désigner desétablissements français en capacité de délivrer des diplômes français ?N'est-ce pas aussi une atteinte fondamentale à la laïcité de laRépublique et de l'Université, seule habilitée jusqu'à présent àpouvoir délivrer les diplômes nationaux que sont les gradesuniversitaires après avis du Conseil nationale de l'enseignementsupérieur et de la recherche".